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English below. Parler n'est pas toujours utile. Si ce que tu as à dire n'est pas plus important que le silence, alors garde le silence. En plus, souvent, des fâcheux se servent de nos paroles pour les retourner contre nous, alors ne leur donnons pas le bâton pour nous battre.

 

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English below

 

L'accueil du blog

 

 

1. Après avoir quitté l'ashram, où je vivais, en Inde, à cause d'un problème de visa, j'ai passé des décennies, en France, à pratiquer sans avoir de satsang. Il n'y avait pas d'Internet, en 1978 et il n'y avait pas d'ashram en France. Pourtant, le satsang fait vraiment partie de la sadhana. Je donnais du satsang, autant que possible, à des gens rencontrés, quand je trouvais une oreille attentive, mais personne ne pouvait m'en donner.

 

2. La Grâce n'était pas moins présente, pour moi. C'est là que j'ai appris qu'elle était là tout le temps, que l'on en ait conscience ou non. En même temps, j'ai un statut un peu particulier, sur La Voie. Un professeur d'université ne prend plus de cours, même s'il continue d'apprendre, par sa pratique.

 

3. Je vivais de méditation et de service, avec le satsang que je donnais au hasard des rencontres. J'avais conscience de la Grâce, de sa guidance dans ma vie. J'avais une existence précaire, financièrement. Je voyais bien que seule la Grâce me permettait de vivre.

 

La pauvreté

 

4. Saint-François d'Assise voyait les manifestations de Dieu à travers les oiseaux, le ciel, les nuages, bref ; toute la Création et vivait dans une pauvreté librement consentie. Comme Saint-François d'Assise, j'aimais la pauvreté, qu'il ne faut pas confondre avec la misère. Dans ma jeunesse, pour parler d'une famille ouvrière, on parlait de famille « modeste ».

 

5. Je vivais modestement. J'avais épousé la pauvreté en même temps que la conscience de sa Grâce. En Inde, pour vivre au sein de l'ashram où j'ai vécu, j'avais prononcé des vœux, dont celui de pauvreté. Même si l'on m'avait obligé à quitter cet ashram, je ne m'étais pas senti libéré de ces vœux. Le jour où je suis devenu papa et où j'ai voulu quitter la pauvreté, jalouse, elle refusa de me quitter et me poursuivit, toute ma vie, de ses assiduités.

 

6. Les mots ne m'étaient pas utiles pour vivre la conscience de sa Grâce. Je n'avais pas besoin d'exprimer mon amour pour Dieu, ni l'amour qu'il me donnait, quand je me donnais. La méditation et le service comblaient ma vie. J'ai longtemps vécu seul, au milieu des bois et je n'avais pas souvent l'occasion de parler, pourtant Dieu sait que je suis bavard !

 

7. Je suis un bavard qui aime le silence, c'est pour ça que j'aime la solitude. Avec la conscience du Saint-Nom on n'est jamais seul. C'est pour ça qu'il y a des ermites. Ils ne se sentent jamais seuls. Pour vivre la conscience du Saint-Nom, les mots sont inutiles.

 

Le son qui se répète

 

8. Certains mystiques, pratiquants de spiritualités liées à l'Inde, disent que le mot (sanskrit) « japa » désigne la répétition, un grand nombre de fois, d'un nom, d'un mot, d'un son (un mantra). Mais c'est une erreur. Le mot sanskrit « japa » veut dire « son qui se répète ». C'est différent de répéter un son (un mantra) et d'écouter un son qui se répète.

 

9. Le Saint-Nom (ou satnam) est un son qui se répète. Il se répète, ce n'est pas nous qui le répétons. Il ne s'agit pas du « Ôm » ou du nom de krishna, de Rama ou tout autre mantra, comme « hamsa », par exemple.

 

10. Le Saint-Nom (ou Verbe) est un son qui se répète sans qu'on ait besoin de le dire, d'y penser. C'est un son, ou plutôt un couple de sons différents, qui se répète naturellement en nous et que l'on peut écouter, quand on sait comment faire. Je sais que tous les maîtres, ou presque, disent le contraire, mais je vous parle de La Voie, pas des voies des autres.

 

11. On parle de « Saint-Nom » mais on ne peut ni l'écrire ni le dire. On peut juste l'écouter et ressentir les effets que cette écoute a sur nous. On ressent quelque chose et ce que l'on ressent, c’est la béatitude. La conscience de la béatitude est un bonheur incomparable et la parfaite conscience de la béatitude, le but de l'observant assidu.

 

12. En Inde, pour dire « parfaite conscience de la béatitude » on dit : « satçitananda ». La conscience du Saint-Nom peut conduire à ça.

 

13. Parler n'est pas toujours utile. Si ce que tu as à dire n'est pas plus important que la béatitude du silence, alors garde le silence. En plus, souvent, des fâcheux se servent de nos paroles pour les retourner contre nous, alors ne leur donnons pas le bâton pour nous battre.

 

14. En se taisant, on entend le son du silence et vous savez quoi ? Le son du silence, c’est le Saint-Nom (et la musique ou Nada) et quand on se tait, ce son se répète et il ne reste qu'à l'écouter. Le son du silence est « anahata », c'est-à-dire « non produit » et c'est tout le secret de La Voie.

 

Le silence est d'or

 

15. En se taisant, on peut garder le nectar, ce pranam intérieur. Je sais que seulement ceux qui ont reçu la Révélation et qui pratiquent comprendront ce que je viens de dire, mais le satsang s'adresse aussi aux observants ! La technique du nectar* (une des quatre révélées) est très souvent négligée et c'est dommage. La dévotion ou bhakti, vient en pratiquant le nectar.

 

* Nectar : Kechari-Mudra (Dhyanabindu-Upanishad 79/83)

 

16. Aucun mot ne change jamais la réalité. La conscience du Saint-Nom, le service ou « non-agir », changent notre perception de la réalité, donc change, pour nous, la réalité. La conscience de la Grâce change notre réalité. En conscience, la réalité est vraie, tandis que dans la confusion, notre réalité est celle de notre vision des choses.

 

Les boutons de partage sont à la suite de la traduction. Si ce texte vous a apporté quelque chose, partagez sur les réseaux sociaux pour que d'autres puissent le lire.

 

 

Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com

 

The Vain Words

 

1. After leaving the ashram, where I was living, in India, because of a visa problem, I spent decades in France practising without having satsang. There was no Internet in 1978 and there was no ashram in France. Yet, satsang is really part of sadhana. I gave satsang, as much as possible, to people I met, when I found an attentive ear, but no one could give it to me.


2. Grace was no less present for me. It was there that I learned that she was there all the time, whether we were aware of it or not. At the same time, I have a rather special status on The Path. A university professor no longer takes courses, even if he continues to learn, through his practice.


3. I lived in meditation and service, sometimes with the satsang I gave at random meetings. I was aware of Grace, of its active presence, of its guidance in my life. I had a precarious existence, financially. I could see that only Grace allowed me to live.

 

Poverty

 

4. Saint Francis of Assisi saw the manifestations of God through the birds, the sky, the clouds, in short; all Creation and lived in poverty freely consented. Like Saint Francis of Assisi, I loved poverty, which should not be confused with poverty. In my youth, to speak of a working-class family, we spoke of a “modest” family.


5. I lived modestly. I had married poverty at the same time as the consciousness of His Grace. In India, to live in the Ashram where I lived, I made vows, including the vow of poverty. Even though I was forced to leave this ashram, I did not feel free from these vows. The day I became a father and wanted to leave poverty, jealous, she refused to leave me and pursued me, all my life, for her assiduity.


6. Words were not useful to me to live the consciousness of His Grace. I had no need to express my love for God, nor the love he gave me, when I gave myself. Meditation and service filled my life. I lived alone for a long time in the middle of the woods and I didn’t often have the opportunity to speak, yet God knows I’m talkative!


7. I am a talker who loves silence, which is why I love solitude. With the consciousness of the Holy-Name one is never alone. That’s why there are hermits. They never feel alone. To live the consciousness of the Holy-Name, words are useless.

 

The Sound That Tepeats

 

8. Some mystics, practising spiritualities linked to India, say that the word (Sanskrit) «japa» means the repetition, many times, of a name, a word, a sound (a mantra). But that’s a mistake. The Sanskrit word “japa” means “sound repeating itself”. It’s different to repeat a sound (a mantra) and listen to a sound that repeats itself.


9. The Holy-Name (or satnam) is a sound that repeats itself. It repeats itself, we do not repeat it. It is not the "Om" or the name of Krishna, Rama or any other mantra, like "hamsa", for example.


10. The Holy-Name (or Word) is a sound that is repeated without the need to say it, to think about it. It is a sound, or rather a couple of different sounds, that naturally repeats itself in us and that we can listen to, when we know how to do it. I know that almost all the masters say the opposite, but I am talking about The Path, not the ways of others.


11. We talk about “Holy-Name” but we can’t write it down or say it. We can just listen to it and feel the effects it has on us. We feel something and what we feel is bliss. The consciousness of bliss is an incomparable happiness and the perfect consciousness of bliss, the goal of the diligent observer.


12. In India, to say "perfect consciousness of bliss" we say: "satçitananda". The consciousness of the Holy-Name can lead to this.


13. Talking is not always helpful. If what you have to say is not more important than the bliss of silence, then keep it quiet. On top of that, often bad people use our words to turn them against us, so don’t give them the stick to fight us.


14. When you shut up, you hear the sound of silence and you know what? The sound of silence is the Holy-Name (and the music or Nada) and when we are silent, this sound repeats itself and it only remains to listen to it. The sound of silence is "anahata", that is to say "not produced" and this is the secret of The Path.

 

Silence Is Gold

 

15. If we keep quiet, we can keep the nectar, that inner pranam. I know that only those who have received Revelation and practice will understand what I have just said, but the satsang is also for the adepts! The technique of nectar* (one of the four revealed) is very often neglected and it is a pity. Devotion or bhakti, comes by practicing nectar.


* Nectar: Kechari-Mudra (Dhyanabindu-Upanishad 79/83)


16. No word ever changes reality. The consciousness of the Holy-Name, the service or "inaction", changes our perception of reality, thus changes, for us, reality. The consciousness of Grace changes our reality. In consciousness, reality is true, while in confusion, our reality is that of our vision of things.

 

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Contact email: lavoie.eu@gmail.com

The satsang blog

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