°Non être et non agir

English below. La spiritualité est un domaine subtil. Certaines de ses notions sont donc subtiles. Comme : « Ce que l'on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément. » (Nicolas Boileau, 1636-1711). Pour faire quelque chose de la bonne façon, il faut l’avoir comprise.

Ni la méditation, ni le non agir ou wu wei ne sont passifs.

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Non être et non agir

1. La spiritualité est un domaine subtil. Certaines de ses notions sont donc subtiles. Comme : « Ce que l'on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément. » (Nicolas Boileau, 1636-1711). Pour faire quelque chose de la bonne façon, il faut l’avoir comprise.

Service

2. Le service* consiste à agir en se dédiant à la Grâce par la pratique de la méditation** en action, en faisant les choses le mieux possible, comme si Dieu nous regardait. Pour parler du service, on parle du « non-agir », que le buddha Lao-Tseu nommait, en ancien chinois : « WuWei », ou : « wei-wu-wei, agir sans agir ».

* Un des piliers de l’agya, la sadhana de La Voie. ** Sur la technique dite : « du Saint-Nom ».

3. On parle du : « Non-être ». Nous qui observons l’agya, savons que le « non-agir » n’est pas le « rien faire », la passivité. Pour le « non-être », savez-vous ce que c’est ? Qu’est-ce que ça veut dire : « être » ?

Être

4. Le mot « être » vient d’« exister » et signifie : « avoir une réalité », « sortir de ». Alors, sortir de quoi ? Sortir de qui ? On sort du ventre de sa mère, on est aussi issu du : « Royaume », ou pour Lao-Tseu du « Tao ».

5. On sort du Royaume, on entre dans le ventre de sa mère, et puis on sort du ventre de sa mère pour entrer dans l’existence, s’incarner. Être, c’est être incarné. Ce mot signifie s’élever, se manifester, se montrer, tenir debout.

6. Dans le service, on n’est pas là pour se manifester, pour se monter, être et paraître. On est là pour faire. Mais le service n’est-il pas le « non-agir » ? Ou plutôt « agir sans agir » ? C’est ça, le non-être, c’est le faire sans agir.

Se soumettre

7. Il est courant de dire, en spiritualité : « il faut se soumettre à la Grâce », « se soumettre à la volonté de Dieu ». Quand on ne sait pas quelle décision prendre, on ferme les yeux et on médite, attendant que l’inspiration, une réponse vienne.

8. Se soumettre, ce n’est pas être passif. Être passif, étymologiquement, vient de « susceptible de passion », « Être victime de ». Nous savons que la passion, c'est le guna : « rajas », comme le désir. Être passif, c'est donc être la victime de ses passions, de rajas. Être passif signifie : « qui subit ».

9. Se soumettre c’est se mettre dessous. Quand on veut se laver, on se met dessous le jet d’eau de la douche. Quand on veut recevoir la Grâce, on se met là où elle coule.

Passif ou non passif

10. Quand on se soumet à la Grâce, on ne la subit pas ! On en bénéficie. Quand on médite sur la lumière, les sons (musique ou « nada »), on ne subit pas. Face à la lumière, on n’est pas passif.

11. Dans le service, on pratique la technique et ce n’est pas passif. Le non-agir, ou WuWei n’est pas passif. Le non-être, c’est être contemplatif, s’effacer. Il ne s’agit pas de s’efface pour disparaître, non, mais s’effacer pour ne pas déranger. Quand vous contemplez un coucher de soleil, vous vous effacez, mais vous ne disparaissez pas.

12. S’effacer signifie se mettre en second pour mettre en avant l’objet de sa méditation. Jésus parlait de mettre en premier le Royaume*. En méditation, on fait passer en premier l’objet de sa méditation.

* « Cherchez premièrement le Royaume, et toutes ces choses vous seront données de surcroît ». (Matthieu, 6:33)

13. Devant un tableau qui nous plaît, on est dans le non-agir, le non-être. On est juste là pour regarder et ressentir ce que le peintre ressentait au moment où il a peint ce tableau.

14. C’est ça, la subtilité de la pratique du service et de la méditation. Dans le service, on est dans le non-agir, dans la méditation, on est dans le non-être, c’est-à-dire la non-démonstration, manifestation de soi. Être contemplatif n’est pas de la passivité.

Le point de vue

15. Faire les choses sans vouloir se mettre en avant, en privilégiant la conscience de la Grâce : « Préoccupez-vous en premier du Royaume… ». Quand on est dans le service, dans l’effacement de sa vanité, alors nous apparaît le parfait équilibre de l’harmonie fondamentale (du Saint-Nom, Parole, logos, dessein de Dieu).

16. Dans le sud-ouest (de la France), les anciens disent : « Je te vois de ma fenêtre étant »... par exemple. Regarder la création de Dieu de l’intérieur étant, signifie que notre point de vue est la conscience profonde.

17. Nous sommes les témoins non passifs, admiratifs, reconnaissants de la Grâce de Dieu, manifestée dans l’harmonie fondamentale de sa création. Voilà, ce que c’est que vivre.

18. Vivre n’est pas être. Vivre signifie : « être vivant ». C’est le fait d’être incarné. Être vivant, c’est être conscient de la vie. La vie est une des propriétés, des vertus, du pouvoir de Dieu. C’est le Saint-Nom, que Lao-Tseu nommait le « Te », du Tao-Te-King. Il est plus facile d’être conscient du Saint-Nom quand on en connaît la technique. Cette technique est enseignée lors de la Révélation.

19. Voilà ce qu’est le propos de la pratique, de l’observance, d’une spiritualité authentique. Le buddha Gautama Siddhartha parlait du « dharma ». J’enseigne ce dharma, mais je ne suis pas bouddhiste. Siddhartha n’était pas bouddhiste non plus.

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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com

Not Being and Inaction

1. Spirituality is a subtle field. Some of its notions are therefore subtle. Like: "What is well conceived is clearly stated, and the words to say it come easily." (Nicolas Boileau, 1636-1711). To do something the right way, you have to understand it.

Service

2. Service* consists in dedicating oneself to Grace through the practice of meditation** in action, doing things as well as possible, as if God were watching. To speak of service, we speak of "inaction", which the Buddha Lao-Tzu called, in ancient Chinese: "WuWei", or: "wei-wu-wei, to act without acting".

* One of the pillars of agya, the sadhana of The Path. ** On the Holy-Name technique.

3. We speak of "non-being". We who observe agya know that "non-action" is not "doing nothing" or passivity. Do you know what "non-being" is? What does "being" mean?

Be

4. The word "to be" comes from "to exist" and means: "to have a reality", "to come out of". So, out of what? From whom? We come out of our mother's womb, we also come out of the: "Kingdom", or for Lao-Tzu, the "Dao".

5. We come out of the Kingdom, we enter our mother's womb, and then we leave our mother's womb to enter existence, to become incarnate. To be is to be incarnate. This word means to rise, to manifest, to show, to stand upright.

6. In service, we're not there to show off, to show up, to be and to appear. We're there to do. But isn't service "inaction"? Or rather "acting without acting"? That's right, non-being is doing without acting.

To Submit

7. In spirituality, we often say: "submit to Grace", "submit to God's will". When we don't know what decision to make, we close our eyes and meditate, waiting for inspiration, for an answer.

8. To submit is not to be passive. To be passive, etymologically, comes from "susceptible to passion", "to be a victim of". We know that passion is the guna: "rajas", like desire. To be passive, then, is to be the victim of one's passions, of rajas. To be passive means "to undergo".

9. To submit is to get underneath. When you want to wash, you put yourself under the shower. When we want to receive Grace, we put ourselves where it flows.

Liability or non-liability

10. When we submit to Grace, we don't suffer it! We benefit from it. When we meditate on light or sound (music or "nada"), we don't suffer. Faced with light, you're not passive.

11. In service, technique is practiced, not passively. Inaction, or WuWei, is not passive. Non-being is contemplative, effacing oneself. It's not a question of fading away to disappear, no, but of fading away so as not to disturb. When you contemplate a sunset, you fade away, but you don't disappear.

12. To step aside means to put oneself second in order to put the object of one's meditation first. Jesus spoke of putting the Kingdom* first. In meditation, we put the object of our meditation first.

* Seek first the Kingdom, and all these things will be added to you. (Matthew, 6:33)

13. In front of a painting that pleases us, we are in inaction, non-being. We're just there to look and feel what the painter was feeling when he painted it.

14. This is the subtlety of the practice of service and meditation. In service, we're in inaction; in meditation, we're in no-being, i.e. no-demonstration, manifestation of the self. Being contemplative is not passivity.

The point of view

15. Do things without putting yourself first, with an consciousness of Grace: "Concern yourselves first with the Kingdom…". When we are in service, in the effacement of our vanity, then appears the perfect balance of fundamental harmony (of the Holy-Name, Word, logos, design of God).

16. In the south-west (of France), the elders say: "I see you from my window being"... for example. Looking at God's creation from within being, means that our point of view is deep consciousness.

17. We are the non-passive, admiring, grateful witnesses of God's Grace, manifested in the fundamental harmony of His creation. This is what it means to live.

18. To live is not to be. To live is to be alive. It is the fact of being embodied. To be alive is to be conscious of life. Life is one of God's properties, virtues and powers. It's the Holy-Name, which Lao-tzu called the "De" in the Dao-De-Jing. It's easier to be conscious of the Holy Name when you know the technique. This technique is taught at the Revelation.

19. This is the purpose of practice, of observance, of authentic spirituality. The Buddha Gautama Siddhartha spoke of "dharma". I teach this dharma, but I'm not a Buddhist. Siddhartha wasn't a Buddhist either.

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This satsang may help you in your spiritual research, I hope, but I must say this: it was said at the house where I live, recorded and then transcribed for the initiates who received the Revelation. The full 'benefit' of this satsang can only be achieved if you have had this Revelation and practice the four pillars. For more information, contact lavoie.eu@gmail.com