Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

English below. L’étymologie du verbe « obéir », est, dans l'ordre, latine, grecque et sanskrite. Pour le latin, « obéir » vient du verbe « oboedire », signifiant « prêter l'oreille », dérivé de « audire », signifiant « entendre ». Le verbe latin « oboedire » vient du grec « aiô », « aisthanomaï », signifiant « percevoir par les sens », « percevoir par l'intelligence », « comprendre ».

Satsang de sri hans Yoganand ji sur l'obéissance. Spiritualité et La Voie, hulmilité et obéissance.
Savez-vous véritablement ce que le verbe obéir signifie ?

 

Les mots en bleu sont des liens menant à des textes explicatifs.

Pour les ouvrir, faites un clic droit dessus et choisissez :

« ouvrir le lien dans un nouvel onglet »

 

 

L'accueil du blog

 

 

1. L’étymologie du verbe « obéir » est, dans l'ordre, latine, grecque et sanskrite. Pour le latin, « obéir » vient du verbe « oboedire », signifiant « prêter l'oreille », dérivé de « audire », signifiant « entendre ».

 

2. Le verbe latin « oboedire » vient du grec « aiô », « aisthanomaï », signifiant « percevoir par les sens », « percevoir par l'intelligence », « comprendre ».

 

3. La parenté du grec « aiô », entendre, percevoir, et du grec « aisthanomaï » conduit à rapprocher le sanskrit « avih » (« évidemment », « ce qui est manifeste ») au sens de « ce qui est entendu ».

 

4. Le mot « obéir » a, aujourd'hui, un autre sens, néanmoins n'oubliez pas que l'étymologie est l'origine des mots. Quand l'usage fait qu'un mot est devenu flou, que chacun lui donne le sens qu'il veut, retourner à son origine permet de faire un « reset ».

 

Parti-pris

 

5. Aujourd'hui, le mot « obéir », la notion même d'obéissance est considérée comme péjorative, sauf dans l'armée, l'entreprise et les ordres religieux. Les jeunes générations n'aiment pas l'obéissance, pas plus que les devoirs. Ils préfèrent la liberté (qui n'a jamais existé) et les droits.

 

6. Aujourd'hui un guru est un gourou, un escroc mégalomane et dangereux et l'on découpe le « moi » en de multiples tranches. C'est ainsi qu'il n'y a plus seulement des hommes, des femmes et des homosexuels (sans compter les « bi »). Facebook propose cinquante-deux nuances de genre.

 

7. Aujourd'hui, il y a des gentils éveillés (wokes) et des méchants fascistes. Autant les choses se sont compliquées, en matière d'identité, autant, en matière morale et politique, les choses se sont simplifiées. La clarté, la vérité n'y gagnent pas.

 

8. Beaucoup d'Occidentaux, à l'origine chrétienne, ne croient plus en Dieu, ou ils ont foi en « mère nature », « Gaïa » et se tricotent une spiritualité à leur convenance. Moins on a conscience d'être l'âme et plus on croit être nos pensées, nos concepts, notre corps et notre identité de genre. L'avantage de l'âme, c'est qu'elle est comme les anges ; elle n'a ni sexe ni genre.

 

9. Une personne qui obéirait aux préceptes d'un guru serait vue comme folle, endoctrinée, perdue et innocente victime. Toutefois, si l'on considère le « guru », comme il l'a toujours été en Inde, comme un maître éveillé et bienveillant et que l'on donne au mot « obéir » son vrai sens, qui est de comprendre, alors c'est une autre affaire. Une personne qui comprend les paroles d'un maître éveillé, par son intelligence et qui se conforme à une sadhana, c'est-à-dire aux pratiques d'une voie spirituelle, évolue spirituellement et sait où trouver la paix.

 

L'âme, le mental et le corps

 

10. Pour Cicéron (106-43 av. J.-C.), dans les « Tusculanes », « Le corps doit obéir à l'âme comme le maître commande à l'esclave, le général au soldat comme le père à son fils. », « Haec ut imperet illi parti animi, quae oberire debet, id vivendum est viro. » Le mental aussi doit obéir à l'âme.

 

11. Si l'Homme était fait d'une seule pièce et qu'il connaissait parfaitement cette pièce, ça poserait peu de problèmes, mais ce n'est pas le cas : l'Homme est composé de plusieurs parties, telles que le corps, le mental et l'âme. À quelle partie s'identifie-t-il ? Bien souvent au corps et au mental, à savoir à ses pensées, ses émotions, ses connaissances apprises, ses souvenirs et sa fonction sociale. Fait-il la différence entre sa raison et sa passion ? Entre sattva et rajas* ?

 

*Sattva et rajas : deux des trois gunas. Celui qui manque est tamas. Sattva serait le « bon côté de la force », pour utiliser un vocabulaire populaire. Rajas est l'énergie vitale, l'animalité (sans péjoration), les sens, la force. Tamas serait le « côté obscur de la force », comme disent les Jedis dans « star war ».

 

12. S'il ne sait pas faire la différence entre le mental et l'âme, comment voulez-vous qu'il puisse, en tant qu'âme, faire obéir son mental et son corps ? C'est ainsi qu'il est plongé dans la confusion la plus grande. Même pleine de « bons sentiments » la confusion reste la confusion. La vérité n'est pas une affaire de sentiment.

 

Obéissance, définition

 

13. Dans « Le dictionnaire historique de l'ancien langage François », Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye (1758-1781) donnait cette définition : obéir, se soumettre, s'engager, entendre. « ...obeissans à paier le pris que cousté avoit », « S'engageant à en payer le prix ».

 

14. Alors, obéir c'est se soumettre, s'engager, entendre ? Donc, quand tu t'engages pour une cause, tu te soumets ? Alors, il faut savoir… Se soumettre, c'est positif ou négatif ? J'ai envie de dire que ça dépend à quoi tu te soumets. L'obéissance n'est ni bonne ni mauvaise.

 

15. Des personnes ne veulent pas se soumettre à une autorité humaine, mais se soumettent constamment à leurs désirs, à leurs pulsions, à leurs concepts, à la bien-pensance. Un humoriste français disait que l'odeur de nos pets est toujours meilleure que celle du pet d'un autre (J.M Bigard). C'est pareil pour l'obéissance. Notre avis est toujours meilleur que l'avis des autres. Nous vivons véritablement l'âge de l'individualisme.

 

Spiritualité et obéissance

 

16. En spiritualité, on parle du faux-ego. Le faux-ego, c'est ce que la plupart des gens nomment l'ego. L'ego n'est pas ce que l'on en dit. Il est ce qui permet à l'âme de dire : « je » et d'avoir conscience d'elle-même, d'être une âme individu. Le faux-ego, c'est la vanité. On parle du faux-ego dans des livres, tels que la Bhagavad-Gîtâ et le Bhaktimàrga.

 

17. Notre âge est sous la domination du faux-ego. Des personnes soutiennent que le faux-ego est un autre mot pour dire « diable ». Le mot diable signifie « celui qui sépare », ce qui veut dire qui sépare l'âme, la conscience profonde, de Dieu. Si le mot Dieu vous gêne, on peut dire : « Celui qui sépare la conscience de l'Unité ».

 

18. Ainsi, on ne pourrait pas s'engager et être libre. De toute façon, la liberté est une illusion, un mythe. À votre avis, qui est libre, sur Terre ? Je ne parle pas de la liberté de penser, mais d'une vraie liberté. Par exemple, un parent n'est pas libre. Un salarié n'est pas libre. Un citoyen n'est pas libre. Un automobiliste n'est pas libre. Une personne vivant en couple n'est pas libre, etc.

 

19. Imaginez une personne qui vivrait solitaire, sans animal de compagnie ni d'élevage et qui vivrait en parfaite autarcie, de chasse, de pêche et de cueillette. Pensez-vous qu'une telle personne serait libre ? Ne croyez-vous pas que nos besoins, notre nature nous soumettent ? Nous avons faim, soif, envie d'uriner ou de déféquer, il nous faut satisfaire ces besoins, nous ne pouvons pas refuser de les satisfaire. Tout Homme est prisonnier du segment de temps compris entre la naissance et la mort.

 

21. On ne peut pas éviter d'obéir. Le truc, c'est à quoi nous obéissons, à notre raison, à nos pulsions, à nos désirs ? Obéir à ses besoins est sage, à ses désirs l'est moins. Quand on est salarié d'une entreprise, on doit obéir à un règlement intérieur. En spiritualité authentique, c'est pareil ; on obéit à une sadhana, une pratique.

 

22. Il y a plusieurs obéissances ; l'une volontaire, guidée par le besoin, la raison, l'autre est contrainte, guidée par la force. C'est alors de la soumission, pas de l'obéissance. De la même manière qu'il ne faut pas confondre humilité et humiliation, ne confondez pas obéissance et soumission.

 

Les boutons de partage sont à la suite de la traduction. Si ce texte vous a apporté quelque chose, partagez sur les réseaux sociaux pour que d'autres puissent le lire.

 

 

Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com

 

Obey

 

1. The etymology of the verb "to obey" is, in order, Latin, Greek and Sanskrit. In Latin, "obey" comes from the verb "oboedire", meaning "to lend an ear", derived from "audire", meaning "to hear".

 

2. The Latin verb "oboedire" comes from the Greek "aiô", "aisthanomaï", meaning "to perceive by the senses", "to perceive by the intelligence", "to understand".

 

3. The kinship of the Greek "aiô", to hear, to perceive, and the Greek "aisthanomaï" leads us to bring the Sanskrit "avih" ("evidently", "that which is manifest") closer to the meaning of "that which is heard".

 

4. The word "obey" has another meaning today, but don't forget that etymology is the origin of words. When a word has become blurred by usage, and everyone gives it the meaning they want, going back to its origin allows you to reset it.

 

Bias

 

5. Today, the word "obey", the very notion of obedience, is considered pejorative, except in the army, business and religious orders. The younger generations don't like obedience, any more than they like duties. They prefer freedom (which has never existed) and rights.

 

6. Today, a guru is a gourou (In french), a megalomaniacal and dangerous swindler, and the "self" is sliced and diced. There are no longer just men, women and homosexuals (not to mention "bi"). Facebook offers fifty-two shades of gender.

 

7. Today, there are good wokes and bad fascists. Just as things have become more complicated in terms of identity, so things have become simpler in terms of morality and politics. Clarity and truth don't stand a chance.

 

8. Many Westerners, with their Christian origins, no longer believe in God, or they have faith in "Mother Nature", "Gaia", and knit themselves a spirituality to suit them. The less conscious we are of being the soul, the more we believe we are our thoughts, our concepts, our bodies and our gender identity. The advantage of the soul is that, like angels, it has neither sex nor gender.

 

9. A person obeying a guru's precepts would be seen as crazy, indoctrinated, lost and an innocent victim. However, if we consider the "guru", as he has always been in India, as an awakened and benevolent master, and give the word "obey" its true meaning, which is to understand, then it's a different matter. A person who understands the words of an awakened master, through his intelligence, and conforms to a sadhana, i.e. the practices of a spiritual path, evolves spiritually and knows where to find peace.

 

Soul, Mind and Body

 

10. For Cicero (106-43 BC), in the "Tusculanes", "The body must obey the soul as the master commands the slave, the general the soldier as the father his son", "Haec ut imperet illi parti animi, quae oberire debet, id vivendum est viro." The mind too must obey the soul."

 

11. If Man were made of a single piece and knew that piece perfectly, this would pose few problems, but that's not the case: Man is made up of several parts, such as body, mind and soul. Which part does he identify with? Often with the body and mind, i.e. with his thoughts, emotions, learned knowledge, memories and social function. Does he know the difference between his reason and his passion? Between sattva and rajas*?

 

*Sattva and rajas: two of the three gunas. The one missing is tamas. Sattva would be the "good side of the force", to use a popular vocabulary. Rajas is vital energy, animality (without pejoration), the senses, strength. Tamas would be the "dark side of the force", as the Jedis say in "Star Wars".

 

12. If he doesn't know the difference between mind and soul, how can he, as a soul, make his mind and body obey? And so he is plunged into the greatest confusion. Even when full of "good feelings", confusion remains confusion. Truth is not a matter of feeling.

 

Obedience, definition

 

13. In "Le dictionnaire historique de l'ancien langage François", Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye (1758-1781) gave this definition: to obey, to submit, to commit, to hear. "...obeissans à paier le pris que cousté avoit", "S'engageant à en payer le prix".

 

14. So, to obey is to submit, to commit, to hear? So, when you commit yourself to a cause, you submit? Is submission positive or negative? I'd say it depends on what you're submitting to. Obedience is neither good nor bad.

 

15. Some people don't want to submit to human authority, but constantly submit to their own desires, impulses, concepts and self-righteousness. A French humorist once said that the smell of our farts is always better than the smell of someone else's fart (J.M. Bigard). It's the same for obedience. Our opinion is always better than the opinion of others. We are truly living in the age of individualism.

 

Spirituality and Obedience

 

16. In spirituality, we speak of the false ego. The false ego is what most people call the ego. The ego is not what we say it is. It's what allows the soul to say "I" and be aware of itself, to be an individual soul. The false ego is vanity. Books such as the Bhagavad-Gîtâ and the Bhaktimàrga speak of the false ego.

 

17. Our age is under the domination of the false ego. Some people say that the false ego is another word for "devil". The word devil means "he who separates", which means he who separates the soul, the deep consciousness, from God. If the word God bothers you, you can say: "He who separates consciousness from Unity".

 

18. So you can't commit and be free. In any case, freedom is an illusion, a myth. Who do you think is free on Earth? I'm not talking about freedom of thought, but real freedom. For example, a parent is not free. An employee is not free. A citizen is not free. A motorist is not free. A couple is not free, and so on.

 

19. Imagine a person living alone, with no pets or livestock, and living in perfect autarky, hunting, fishing and gathering. Do you think such a person would be free? Don't you think that our needs, our nature, subjugate us? We are hungry, thirsty, we have to urinate or defecate, we have to satisfy these needs, we can't refuse to satisfy them. Every human being is a prisoner of the segment of time between birth and death.

 

21. We can't avoid obeying. The thing is, what do we obey, our reason, our impulses, our desires? Obeying one's needs is wise, obeying one's desires less so. When you're an employee in a company, you have to obey internal rules. In authentic spirituality, it's the same: we obey a sadhana, a practice.

 

22. There are several types of obedience: one is voluntary, guided by need and reason, the other is forced, guided by force. This is submission, not obedience. Just as we mustn't confuse humility with humiliation, don't confuse obedience with submission.

 

If you liked this text, don’t forget to share on the networks

 

 

This satsang may help you in your spiritual research, I hope, but I must say this: it was said at the house where I live, recorded and then transcribed for the initiates who received the Revelation. The full 'benefit' of this satsang can only be achieved if you have had this Revelation and practice the four pillars. For more information, contact lavoie.eu@gmail.com

Tag(s) : #spiritualité, #satsang, #LaVoie, #obéissance, #béatitude, #liberté, #HansYoganand, #méditation, #sagesse, #yoga, #wokisme
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :