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L'existence est souvent perçue à travers des voiles qui gênent la vision de l'âme. Elle voit le monde à travers ces voiles et sa vision en est déformée. Lever ces voiles et voir la vie telle qu'elle est, tout en pouvant rester à l'abri, en dedans de soi, voilà la promesse de La Voie.

Satsang de sri hans Yoganand à propos de spiritualité, de peur, de mort, de vie, de béatitude.
Il y a en l'Homme, bien cachée, une peur qui soutient toutes les peurs, la peur de mourir

 

Les mots en bleu sont des liens menant à des textes explicatifs.

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L'accueil du blog

 

 

 

 

 

L'Observance assidue est destinée à ceux qui ne peuvent pas vivre pleinement sans une “application” capable de contrôler la tristesse chronique, le sentiment de vanité (dans le sens de vain) chronique qui les habitent. L'Observance assidue est aussi destinée à ceux qui vont bien, mais qui sont convaincus qu'elle est la voie pour accomplir son destin spirituel.

 

Pour ceux-là, et surtout pour ceux qui souffrent, la pratique a des effets extraordinaires : elle leur rend leur existence ! Pourquoi ? Parce que incapables de vivre dans l'harmonie sans la conscience réveillée (ce qui n'est pas l'éveil !) sans la conscience de la Grâce, ils ne vivent pas pleinement, leur existence leur est volée.

 

Ils ont peur et ne vivent pas pleinement, car la peur empêche de vivre… Oh, elle ne tue pas les gens, la peur, en tout cas pas systématiquement, mais elle transforme leur existence en survie.

 

 

Cette peur

 

 

Évidemment, à travers le filtre de la souffrance, on ne peut voir le monde que comme quelque chose de dur, de cruel, d'impitoyable. Mais, cette peur, c'est la peur de quoi ? Cette peur de toutes les peurs, qu'elle est-elle ? Cette peur est la peur de la mort. Quand on a la certitude que la mort, comme la naissance, n'est qu'un passage, quand cette certitude est étayée par des « preuves » venues du dedans… des preuves objectives.

 

On a tout de même peur de la mort. Rien ne fera que le corps cessera d'avoir peur de mourir. C'est son instinct de conservation, de survie qui lui a tatoué cette peur. Je suis allé de l'autre côté et ce fut ce que j'ai vécu de plus beau et de plus intense de mon existence, pourtant j'ai peur de la mort, comme tout le monde… La chair est faible !

 

Quand on dépasse un peu cette peur, qu'on la maîtrise, on peut profiter de la « substantifique moelle » (comme disait Rabelais dans Gargantua) de l'existence. On est vivant et l'on goûte la vie, dans l'existence, pour ce qu'elle est.

 

On n'a pas la conscience aveuglée par la nescience, qui est la non-connaissance (ici, il est question de la connaissance non apprise), par la souffrance sans cause objective, par la confusion d'un mental hors de contrôle.

 

C'est ainsi quand on ne connaît pas « l'abri-du-dedans ». Nous, qui avons reçu la Révélation, nous pouvons être en dedans, par la méditation « portable », par une existence dans l'Observance (la pratique assidue de La Voie) et ainsi, nous pouvons voir le monde tel qu'il est objectivement.

 

 

Quand j'étais petit

 

 

Quand j'étais petit, j'allais très souvent, quand le temps s'y prêtait, me coucher sous les « jupes » des buissons du jardin anglais de la pension où je vivais, juste à sa limite extérieure. Ce jardin anglais, qui datait de Napoléon III, donnait, par un de ses grands côtés, sur un vaste espace vide ; une prairie sans rien d'autre que les graminées habituelles pour une prairie.

 

Je me couchais en dessous un des buissons de l'orée et je voyais cette vaste prairie à travers les feuilles. J'étais dans l'ombre de végétal et je voyais le soleil briller sur les herbes folles, un peu sèche de la prairie laissée à son état naturel. C'était comme dans une cabane et j'étais caché, voyant sans être vu. J'avais alors le chic pour me faire une cabane du moindre espace vide où, habituellement, seuls les lapins et autres petits mammifères, se glissent et se cachent.

 

Je voyais des copains (comme on disait à l'époque) jouer à la guerre, au ballon, courir, crier et eux ne me voyaient pas, ne m'entendaient pas. Je me sentais en sécurité dans l'ombre fraîche et odorante, sous les jupons du buisson. J'avais ainsi le choix d'aller jouer avec eux ou de ne pas y aller. C'est ainsi pour la pratique de la méditation « portable » (technique du Saint-Nom) : on a toujours le choix de le faire ou de ne pas le faire.

 

C'est ce choix, cette liberté, qui nous rend notre existence : on n'est pas obligé de subir, on peut s'extraire de la souffrance, à condition de le vouloir et de le faire (à condition de savoir comment faire !). On est dans un état d'être au-delà du temps où seul le présent compte et l'on ne sait plus vraiment si l'on est jeune, entre-deux âges ou vieux et l'on s'en moque. Quand on est dans le présent on est toujours jeunes !

 

Quand on est enfant, on se contente (dans le sens d'en être content) de vivre le moment, l'avenir nous semble encore une terre lointaine, étrangère, mythique. Quand j'avais huit et neuf ans, je lisais le magazine Spirou et il y avait un sujet sur le monde et l'existence à l'an 2000. On y voyait des grattes ciel, des autos volantes et toutes ces sortes de choses.

 

J'avais calculé alors quel âge serait le mien à l'an 2000 et j'avais trouvé quarante-quatre ans. Je ne réalisais pas que je les aurais un jour ! Et, puis j'ai eu cet âge, je n'ai pas vu de voitures volantes, mais des ordinateurs, qui n'avaient pas été prévus.

 

Le bonheur de vivre

 

 

Le bonheur de vivre est plus que celui d'exister, simplement, comme un simple mammifère… Pour l'homme, pour sa conscience, il faut plus, il faut la conscience de sa Grâce. La Grâce de qui ? Du sans nom qui donne vie à tout, de l'harmonie mère, de l'Unité que certains nomment Tao, que d'autres nomment Royaume (comme Jésus) et que d'autres désignent par le vocable Satçitananda.

 

Si les noms sont différents, le « principe », la réalité reste la même. Cette Grâce, cette « vertu-du-Tao » est là depuis toujours et pour toujours, bien avant le « Big-Bang » et bien après le « Big-Crunch ». Si elle était là avant, si elle sera là après n'est-elle pas là maintenant ? En prendre conscience, c'est vivre vraiment ; en toute conscience.

 

Quand on a cette conscience, on voit l'Un dans le multiple, on voit l'important dans l'anecdotique, l'essentiel dans le superficiel. Cette façon de penser change tout. Oh, même initié, on ne reste pas toujours dans l'Unité.

 

Il arrive encore souvent que l'on se perde dans la confusion de la dualité, d'une conscience placée au « mauvais-endroit » et qu'on en ressente cette « morsure » si reconnaissable. Mais, à la différence d'avant la Révélation on sait de qui vient cette morsure et comment prendre du recul.

 

 

L'harmonie primordiale

 

 

L'harmonie primordiale de la vie s'entend mieux dans le silence, c'est pourquoi j'aime tant la solitude et le silence ! Durant des décennies, j'ai eu la liberté de vivre au milieu des bois, seul à me goinfrer d'harmonie. Maintenant, j'ai des responsabilités auxquelles je ne veux pas me soustraire. Si elles me privent du bonheur d'être seul au milieu des bois, elles m'offrent le cadeau du devoir accompli et de la compagnie de ceux qui comptent pour moi.

 

C'est important sur La Voie, cette notion du devoir sacré. Nous avons un mot pour le dire : « dharma ». La Bhagavad-Gîtâ (livre saint indien) dit quelque chose à ce propos :

 

« Assume tes devoirs, sans chercher à les fuir et sans être lié ni par le succès ni par l’échec, c'est ta liberté. Efforce-toi d'agir en renonçant aux fruits de tes actes et ne crois pas être à l'origine de leurs conséquences. Reste dans l'Unité, hors des fluctuations du mental. Avares sont ceux qui aspirent aux fruits de leurs actes. Le service libère, qui s’y engage, des suites de l’action, bonnes ou mauvaises. » (Bhagavad-Gîtâ 2:47 ou "Le chant de l'éveillé" 1.10)

 

« On ne doit jamais renoncer à ses devoirs. L'homme qui, sous l'emprise de l'illusion, y renonce, on dit de son comportement qu'il est dicté par l'ignorance » (Bhagavad-Gîtâ 18:7 ou "Le chant de l'éveillé" 16.6)

 

Dans le silence, le Saint-Nom (qui ne s'écrit ni ne se dit) résonne comme le souffle au milieu d'une cathédrale. Quand il est si facile de l'entendre et de l'écouter, la compréhension nous vient de l'intérieur si fort ! La paix, la béatitude, la joie, le bonheur tout simplement viennent quand on écoute plus le Saint-Nom que ses pensées.

 

Si l'on ne connaît pas ce qu'est le Saint-Nom, parce que l'on n'a ni demandé ni reçu sa Révélation, le silence joue quand même une musique pleine de sens pour ceux qui savent l'écouter. Mais, ce bonheur ne se peut pas au prix du refus de ses devoirs.

 

 

 

 

 

Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com

 

Sri Hans yoganand ji.

 

Tag(s) : #lavoie, #spiritualité, #bonheur, #conscience, #grâce, #confusion, #béatitude
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