Si la motivation d'une personne, pour méditer, est d'optimiser son capital santé, d'être bien, équilibré mentalement et de ralentir des ans les irréparables outrages (Racine, « Athalie », acte II, scène V) c'est bien, mais ce n'est pas, en vérité, le réel intérêt de la méditation. En tout cas pas selon La Voie, ni même le Yogasûtra.
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C'est un fait indéniable, la méditation est bonne pour l'esprit, dans le sens de cerveau. Toutes sortes d'études sérieuses vont en ce sens. De quelle méditation parle-t-on ? C'est qu'il n'y a pas qu'une forme de méditation.
Ces bienfaits pour le cerveau profitent à toutes sortes de fonctions du corps comme de la psyché. Le métabolisme du corps est amélioré, le vieillissement ralenti, les facultés cognitives, la mémoire sont améliorées… Tout ça est bel et bon, mais la méditation profonde n'est pas un médicament !
Si la motivation d'une personne, pour méditer, est d'optimiser sa santé, d'être bien et de ralentir des ans les irréparables outrages (Racine, « Athalie », acte II, scène V), c'est bien, mais ce n'est pas le réel intérêt de la méditation.
C'est que que disent des livres comme le Yogasûtra, la Bhagavad-Gîtâ (ou chant de l'éveillé), la Gheranda-Samhita, la yogatattva-Upanishad, le Bhaktimàrga, la dhyanabindu-Upanishad, le Dhammadapada (paroles du Bouddha), etc.
Posture confortable
Un jour, je regardais la télévision et un des personnages, une femme, faisait du Hatha-yoga « à l'occidentale » dans la posture (asàna) « tadasana » (arbre en équilibre). Quelqu'un est entré, qui, la voyant ainsi debout en équilibre sur un pied, lui demanda : « Tu fais quoi ? », la femme en équilibre répondit : « Je médite ».
Mais, non, quand on est dans une posture telle que « tadasana » ou « dandayamana-dhanurasana » (arc-debout), par exemple, on ne médite pas ! On fait du Hatha-yoga, mais on ne médite pas.
Une posture de méditation doit pouvoir être tenue longtemps, sans fatigue. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le yogasûtra : « Ces étapes sont : le respect de ses devoirs, vis-à-vis des autres et de soi-même, l'autodiscipline, avoir une posture stable et confortable en méditation ; garder son attention posée sur la respiration, rester concentré, ne pas bouger. » (Yogasûtra, 2:29).
Il n'y a pas que le yogasûtra qui le dit, dans le Mahàsatipatthàna-Sutta*, il est dit : « Un dévot, un pratiquant, doit trouver un endroit calme et isolé et s’asseoir les jambes croisées, le corps droit et fixe, dans une posture confortable qu'il peut garder longtemps ». (extrait de la première partie, « le corps », A/La respiration).
*Mahàsatipatthàna-Sutta : satsang du Bouddha, adressé à ses disciples, parlant de « l'établissement de l'attention ».
La Bhagavad-Gîtâ, le dit aussi : « En un lieu sain et calme, il (le méditant) doit installer un endroit pour méditer, un coussin, ni trop haut, ni trop bas. Là, il doit s'asseoir de façon à pouvoir tenir sa posture longtemps et sans douleur en maîtrisant le mental et les sens et en fixant ses pensées sur un unique point, comme on le lui a appris. » (extrait de 6: 11 à 14)
Tenir longtemps certaines postures de Hatha-yoga n'est pas possible ! Il ne s'agit donc pas de méditation. Je ne sais pas ce que c'est, peut-être une thérapie, une hygiène de vie, mais certainement pas de la méditation.
La méditation-profonde est une pratique spirituelle, dont le propos n'est pas le bien-être, physique et psychique du pratiquant.
Le but de la méditation est l'Unité ; faire que l'esprit se rassemble dans l'Unité et ceci en vue de préparer sa Libération (des chaînes du samsara). C'est vrai que la méditation fait du bien au méditant, mais ce bien procuré, est un « effet secondaire », un épiphénomène !
Spiritualité et religion
La personne engagée, activement, dans une vie spirituelle, ne cherche pas à diminuer ses rides… Enfin, si, ce n'est pas incompatible : on peut être engagé sur une voie spirituelle profonde, fondamentale, visant à la Réalisation et à la Libération et s'occuper de sa peau !
Le but de la pratique spirituelle n'est pas d'avoir une belle peau, de beaux cheveux et de beaux ongles ! Maintenant, le mot « méditation » n'est pas déposé et on a bien le droit de lui faire dire ce que l'on veut ! Je vous donne juste l'avis de La Voie.
Si la méditation-profonde apporte tant de bienfaits, ce n'est pas accidentel ; une bonne santé est nécessaire à l'accomplissement de sa destinée spirituelle. Le quatrième pilier de La Voie (les angas), parle de ça : de prendre soin de soi, de son corps, qui est le temple de Dieu et qui sert au service et à la méditation. Être bien, en forme, est mieux pour observer l'agya (la sadhana de La Voie).
La méditation est un des quatre piliers de La Voie. Elle ne suffit pas, pour avoir une vie spirituelle : on ne va pas passer toutes nos journées, du lever au coucher, assis en lotus, sur notre zafu (coussin de méditation). Manger végétalien, utiliser du sel rose de l’Himalaya, s'habiller en vêtements ethniques, faits dans du coton bio, équitablement, boire du lapsang-souchong ne suffit pas non plus. Tout ça est bien, vraiment ! Mais, ça ne suffit pas.
Vous pouvez être en pleine forme, faire dix ans de moins, mais vous ne mourrez pas guéri ! Vous n'avez pas été incarné pour exister, être en bonne santé et heureux. Il y a un propos, à la vie humaine et ce propos doit être atteint le temps de l'incarnation. C'est ça le vrai but de la spiritualité !
La méditation est une des facettes de la vie spirituelle, mais pas toute la spiritualité. Le régime alimentaire ne fait pas partie de la spiritualité… D'une religion, oui, mais, la spiritualité n'a rien à voir avec la religion. On peut avoir de la spiritualité dans une religion, mais la spiritualité n'est pas une religion.
Quelle est la différence entre la spiritualité et la religion ? En spiritualité, la parole est vivante, en religion, la parole est morte. Ce que je veux dire, c'est que les maîtres éveillés qui ont été à l'origine, bien malgré eux, des religions (Jésus, Gautama, Lao-Tseu, Guru Nanak, « krishna », etc) ont disparu. Les religions, qui se revendiquent d'eux, sont apparues après leurs départs.
Dans une spiritualité, comme entendue sur La Voie, le maître est vivant. Quel est l'intérêt d'un maître vivant ? C'est qu'il peut répondre directement à vos questionnements et il peut même vous corriger… Il est vrai qu'on n'aime pas être contredit, c'est peut-être pour ça que les enseignements des maîtres ont toujours plus d'audiences après leur mort que de leur vivant !
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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein «bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com