English below. Satsang : Réalisation spirituelle & poids des actes. Parabole du semeur, graines méditation, service. Symétrie être/faire, vertus sattva. #Réalisation #Service #Sattva. Satsang: Spiritual Realization & weight of actions. Sower parable, meditation seeds, service. Being/doing symmetry, sattva virtues. #Realization #Service #Sattva
/image%2F1716292%2F20251104%2Fob_a3abac_satsang-realisation-semeur-lavoie.jpg)
L'accueil / Le blog "La Voie" / Le blog "spirituality"
Je suis encore vivant, alors voici le dernier satsang :
Beaucoup d’entre vous connaissent la parabole du semeur, dans les Évangiles : cet homme qui sème du blé sur une terre sèche et caillouteuse et les grains ne germent pas, ou dans les ronces et les hautes herbes, où les grains germent mais sont vite étouffés. Sur le chemin, ils sont mangés par les oiseaux.
Il faut semer le blé sur une terre préparée, labourée, hersée, mettre du fumier si l’on veut semer le blé et le voir germer, prendre racine et pousser jusqu’à donner des épis pour faire la farine du pain.
Vous, les observants de La Voie, connaissez cette parabole comme symbolisant le chercheur de vérité qui reçoit le satsang. Le satsang, c’est la graine semée dans l’esprit de l’auditeur.
S’il a trop de concepts et d’attachement à ces concepts, comme des herbes folles, des ronces, ils empêcheront le satsang de porter ses fruits dans son esprit. S’il est sec, entièrement tourné vers tamas, qu’il ne cherche pas Dieu, qu’il n’a pas soif de vérité, c’est la terre sèche et dure, où rien ne prend.
Une autre vérité
En vérité, cette parabole veut dire encore autre chose. J’ai dit qu’il ne fallait pas prendre les choses à l’envers : se détacher pour avoir conscience du Saint-Nom, de sa Grâce. Qu’il fallait avoir conscience du Saint-Nom, par la pratique de sa technique, pour être détaché ; pour avoir une vie vertueuse, que c’était en ayant conscience du Saint-Nom que l’on connaissait le vrai détachement, que l’on pouvait avoir une vie vertueuse.
Ce que je viens de dire est vrai, en même temps, ce n’est pas tout à fait vrai, car la relation entre l’être et le faire est une relation symétrique ; ça fonctionne dans les deux sens : la pratique et la conscience du Saint-Nom nous permettent d’avoir une vie vertueuse (pleine de vertus), mais il faut aussi aller chercher la vertu, agir.
Le libre-arbitre nous oblige à vouloir être dans la vertu, la raison de sattva. Nous sommes, par défaut, sous l’influence de rajas, l’énergie vitale animale, la joie de vivre, la passion, les émotions et nous avons le choix de nous tourner vers tamas, l’inertie, l’ignorance, la vanité et les ténèbres de l’ignorance d’une terre sèche et dure ou vers sattva, la connaissance non-apprise, la lumière, la raison, cette terre riche et meuble.
Vous pouvez mettre votre énergie, votre enthousiasme animal au service du bien ou au service du mal. Dieu n’oblige personne à aller vers lui : il faut que l’Homme ait du mérite, c’est le propos de l’incarnation, de faire un choix en toute liberté.
D’autres graines
Ce qui se passe, c’est que les graines ne sont pas seulement celles du satsang semées dans l’esprit du chercheur ; c’est tous les jours que nous recevons des graines ! Tous les jours, à partir de la méditation formelle, on reçoit des graines. Ces graines viennent en nous, à la surface de notre conscience et par le service, nous les réalisons. La sagesse, la connaissance discriminante se développent.
Cette sagesse, cette connaissance discriminante contenues en germe dans la méditation, se développent dans l’esprit de l’observant, dans le service. En agissant dans le monde du multiple, on donne forme, réalité aux fruits d’une conscience profonde.
Travailler sa terre
La terre qui reçoit les graines, c’est citta, l’âme incarnée, faite d’une part de purusha, du mental et de l’ego. C’est nous qui recevons les graines de la méditation. Par nos paroles, par nos actes, nous préparons la terre à recevoir ces graines et à faire qu’elles portent leurs fruits. C’est donc une relation symétrique.
C’est en nous efforçant de bien parler, de bien agir, d’agir juste et de parler juste, de ne pas se laisser aller à la frustration, à la colère, à la rancune, à la haine, à la vitupération, à la procrastination, au mépris, à l’arrogance, à la vanité, à nos désirs, que l’on peut espérer avoir les fruits de la méditation.
C’est en faisant les choses comme elles doivent être faites, que cela nous plaise ou non, en assumant ses devoirs et ses obligations, c’est en faisant ça que l’on a un terrain favorable à l’épanouissement des vertus spirituelles.
Service et Réalisation
Par le service, c’est-à-dire par l’action en conscience, on arrose ces graines germées et on leur permet de prendre racine et de s’épanouir. C’est ça, la Réalisation. Le fait d’avoir des graines semées dans de la terre meuble, sans mauvaises herbes, c’est bien, mais ça ne suffit pas ; il faut encore entretenir les jeunes plants, les arroser.
C’est bien d’agir comme il le faut, même hors de la conscience du Saint-Nom. Dans la vie, on reçoit toujours la monnaie de notre pièce. Chaque parole, chaque action a des conséquences. Si l’on fait ce qui est juste et que l’on se méfie de nos paroles, alors on est dans une dynamique positive.
Faire ce qui est juste n’est pas toujours ce que votre morale, votre éthique conceptuelle pense : si Arjuna doit tuer les ennemis de sa famille, il faut qu’il le fasse, même s’il estime que ce n’est pas juste. Il est un guerrier, au service de sa famille et c’est son devoir de tuer ses ennemis. Ce qui est juste, ici, c’est d’obéir à son devoir. Comme lui dit Krishna, personne ne peut tuer une âme.
Si les paroles que l’on dit sont justes, bien dites, même dans la forme, la syntaxe, le vocabulaire et qu’elles sont dites au bon moment, à la bonne personne et de la bonne façon, alors la dynamique spirituelle est harmonieuse et favorise la fructification des graines reçues dans la méditation.
Voilà ce qu’est la Réalisation, une relation symétrique entre l’être et le faire. Certains, aujourd’hui, parlent de cohérence.
#Spiritualité #Réalisation #SaintNom #Service #Sattva
Si vous avez des questions, posez-les ici : lavoie.eu@gmail.com
Si ce texte vous a apporté quelque chose,
partagez sur les réseaux sociaux
pour que d'autres puissent le lire.
Les boutons de partage sont à la suite de la traduction.
I'm still alive, so here's the last satsang:
Many of you know the parable of the sower in the Gospels: the man who sows wheat on dry, rocky ground and the seeds do not sprout, or in thorns and tall weeds, where the seeds sprout but are quickly choked. On the path, they are eaten by birds.
Wheat must be sown on prepared soil, plowed, harrowed, manured if you want to sow wheat and see it sprout, take root and grow until it produces ears to make bread flour.
You, the observants of The Path, know this parable as symbolizing the truth seeker who receives satsang. Satsang is the seed sown in the listener’s mind.
If he has too many concepts and attachments to these concepts, like wild weeds, thorns, they will prevent satsang from bearing fruit in his mind. If he is dry, entirely turned toward tamas, if he does not seek God, if he has no thirst for truth, it is dry, hard ground where nothing takes root.
Another Truth
In truth, this parable means something else too. I said not to get things backward: detach to become aware of the Holy Name, of its Grace. That you must be aware of the Holy Name, through the practice of its technique, to be detached; to have a virtuous life, that it is by being aware of the Holy Name that one knows true detachment, that one can have a virtuous life.
What I just said is true, yet it is not entirely true, because the relationship between being and doing is symmetrical; it works both ways: the practice and awareness of the Holy Name allow us to have a virtuous life (full of virtues), but we must also seek virtue, act.
Free will obliges us to want to be in virtue, the reason of sattva. By default, we are under the influence of rajas, animal vital energy, joy of living, passion, emotions and we have the choice to turn toward tamas, inertia, ignorance, vanity and the darkness of ignorance of dry, hard ground or toward sattva, unlearned knowledge, light, reason, this rich, loose soil.
You can put your energy, your animal enthusiasm in the service of good or evil. God forces no one to come to Him: Man must have merit, that is the purpose of incarnation, to make a choice in full freedom.
Other Seeds
What happens is that the seeds are not only those of satsang sown in the seeker’s mind; we receive seeds every day! Every day, starting from formal meditation, we receive seeds. These seeds come into us, to the surface of our consciousness and through service, we realize them. Wisdom, discriminating knowledge develop.
This wisdom, this discriminating knowledge contained in germ in meditation, develop in the observant’s mind, in service. By acting in the world of multiplicity, we give form, reality to the fruits of deep consciousness.
Working One's Soil
The soil that receives the seeds is citta, the incarnate soul, made of a part of purusha, mind and ego. It is we who receive the seeds of meditation. Through our words, our actions, we prepare the soil to receive these seeds and make them bear fruit. It is therefore a symmetrical relationship.
It is by striving to speak well, act well, act justly and speak justly, not to give in to frustration, anger, resentment, hatred, vituperation, procrastination, contempt, arrogance, vanity, our desires, that we can hope to have the fruits of meditation.
It is by doing things as they should be done, whether we like it or not, by assuming our duties and obligations, it is by doing that that we have favorable ground for the blossoming of spiritual virtues.
Service and Realization
Through service, that is, conscious action, we water these sprouted seeds and allow them to take root and flourish. That is Realization. Having seeds sown in loose soil, without weeds, is good, but it is not enough; the young plants must still be tended, watered.
It is good to act as one should, even outside the awareness of the Holy Name. In life, we always get change for our coin. Every word, every action has consequences. If we do what is right and watch our words, then we are in a positive dynamic.
Doing what is right is not always what your morality, your conceptual ethics thinks: if Arjuna must kill his family’s enemies, he must do it, even if he thinks it is not right. He is a warrior, in the service of his family and it is his duty to kill his enemies. What is right here is to obey his duty. As Krishna tells him, no one can kill a soul.
If the words we say are right, well said, even in form, syntax, vocabulary and said at the right time, to the right person and in the right way, then the spiritual dynamic is harmonious and favors the fructification of the seeds received in meditation.
That is what Realization is, a symmetrical relationship between being and doing. Some today speak of coherence.
#Spirituality #Realization #HolyName #Service #Sattva
If you have any questions, please post them here:
lavoie.eu@gmail.com.
If you liked this text, don’t forget to share on the networks.
With a smartphone or some tablets, this blog is less comfortable.
If you can, visit it from a computer.
/image%2F1716292%2F20230804%2Fob_fd0492_logo3.jpg)