English below. Les mots blessent, le silence éclaire. Explorez le Saint-Nom et le satsang sur La Voie pour atteindre la vérité spirituelle. Words hurt, silence enlightens. Explore the Holy Name and satsang on The Path for deep spiritual truth.
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Je suis encore vivant, alors voici le dernier satsang :
Un aphorisme dit : « Si ce que tu veux dire n’est pas plus important que le silence, garde le silence. » La parole doit être utilisée avec parcimonie et précaution, car les soucis arrivent plus souvent à ceux qui parlent trop qu’à ceux qui se taisent. Un autre aphorisme dit : « Il vaut mieux garder le silence et risquer de passer pour un ignorant, plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute à ce sujet. »
« Dans les choses secrètes,
il est le silence et, du sage, la sagesse. »
(Bhagavadgitopanishad, 195)
« Le Saint-Nom est le souffle,
le mouvement, la Parole
que l’on ne peut dire ni écrire
et qu’entendent ceux
qui sont attentifs au silence. »
(Bhaktimàrga, 16)
« Ferme les yeux, fais silence
et entends la perfection du souffle. »
(Bhaktimàrga, 25)
Les paroles que l’on prononce peuvent être utilisées par les autres comme des armes contre nous. Ils peuvent prendre nos mots, les détourner de leur contexte, leur donner un sens qu’ils n’avaient pas et les retourner contre nous. Un mythe raconte que Dieu, pour empêcher les Hommes de bâtir une tour jusqu’à lui, a inventé les langues pour les désunir.
Cela montre que les mots sont des choses dangereuses, à utiliser avec précaution. Pour ma part, moi qui suis très bavard de nature, je ne dis jamais de choses importantes ou profondes ; je ne dis que des bêtises, sauf dans le satsang : là, j’utilise mes mots pour parler du Saint-Nom, de la Grâce, et laisser passer l’inspiration du Saint-Nom en m’effaçant autant que possible.
Le satsang
Dans le satsang, les mots sont comme des ballons gonflés au souffle du Saint-Nom, qui volent vers ceux qui les écoutent. L’important n’est pas l’enveloppe des ballons, mais leur contenu. Ceux qui ont les oreilles qu’il faut laissent éclater l’enveloppe pour ne retenir que le contenu.
Beaucoup de personnes prétendent donner un satsang parce qu’elles parlent de leur expérience ou de Dieu. En vérité, le vrai satsang ne peut être donné que par quelqu’un qui connaît intimement la vérité fondamentale. Les concepts spirituels, aussi pertinents soient-ils, ne sont pas du satsang. Le satsang, c’est la compagnie de la vérité, non de la véracité.
Le satsang est un des piliers de l’agya, la sàdhana de La Voie, avec la méditation formelle et le service (seva). Discuter de Dieu, même de manière savante et pertinente, n’est pas donner un satsang ; c'est tout au plus enseigner.
Les pensées
Les mots sont utiles pour dire des mots d’amour, demander le sel, dire merci ou excuse-moi, expliquer des choses pratiques, raconter une histoire ou une anecdote, réciter un poème, habiller une chanson, et toutes ces choses. Mais pour parler de la vérité fondamentale, de Dieu, du Saint-Nom et de sa Grâce, le satsang reste ce qu’il y a de mieux.
Les pensées sont des mots que l’on ne dit pas. Plus on dispose de vocabulaire, plus la pensée est précise et juste, mais attention : les pensées peuvent vous éloigner de la conscience profonde, et le samadhi n’est pas possible en pensant. Dans la méditation formelle, la pensée est une ennemie.
La lumière intérieure (jyoti) grandit, jusqu’à prendre toute la place, quand les pensées sont ignorées, jusqu’à ce qu’elles semblent avoir disparu. La première fois que je suis entré en samadhi sans graines (nirvikalpa ou nirbija samadhi), en 1977-1978, lorsque je me suis fondu dans la lumière intérieure, c’était au cours d’une méditation profonde sur « la lumière », quand mes pensées ont disparu.
J’en suis sorti quand une pensée, une seule, est apparue. Cette pensée était un mot, un seul : « Dieu » ! Je « volais », sans corps, hors du temps et de l’espace, dans la lumière blanche du Tout, comme un oiseau dans le ciel, quand mon esprit a pensé : « Dieu ». Ce mot, en pensée, m’a ramené à ma conscience habituelle. J’avais l’impression que ce « voyage » n’avait duré que quelques secondes, mais mon réveil m’a indiqué qu’il avait duré plus de douze heures.
La maîtrise
En Inde, mon guru m’a dit : « Le mental, ce sont tous les mots dits – en français pour moi – dans ta tête. » Ce n’est pas le mental qui entre en samadhi, c’est l’âme. Il faut que citta* redevienne purusha* en se débarrassant des pensées, des concepts, de la vanité, du désir et de l’attachement.
*Citta : l’âme incarnée, avec son mental. *Purusha : l’âme essentielle, éternelle.
« Le but est de cultiver la contemplation
et de produire l’atténuation des afflictions. »
(Yoga-Sutra, 2.2)
« Les afflictions sont l’ignorance, l’ego,
l’attachement, l’aversion et la peur de la mort. »
(Yoga-Sutra, 2.3)
Si, dans la vie quotidienne, vous maîtrisez vos mots, il vous sera plus facile, dans la méditation formelle, d’ignorer vos pensées et de les voir passer, comme des nuages sur le ciel de la méditation, sans les suivre des yeux. Vous devez être le maître de vos pensées, de vos émotions, de vos désirs et de vos actes pour espérer connaître le vrai bonheur de la Grâce et de la conscience de l’harmonie fondamentale. Voilà l’utilité d’observer l’agya.
Si vous trouvez que ce n’est pas simple, c’est parce que vous n’êtes pas simple. La simplicité est une vertu spirituelle essentielle. « La simplicité est la vertu nécessaire à l’établissement de l’esprit dans la simplicité de l’harmonie fondamentale. » (Bhaktimàrga, Les angas/Les Vertus, 568)
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I'm still alive, so here's the last satsang:
An aphorism says: “If what you want to say isn’t more important than silence, stay silent.” Speech should be used sparingly and with caution, for troubles come more often to those who talk too much than to those who stay quiet. Another aphorism says: “Better to stay silent and risk seeming ignorant than to speak and leave no doubt about it.”
“In secret things,
there is silence, and in the sage, wisdom.”
(Bhagavadgitopanishad, 195)
“The Holy Name is the breath,
the movement, the Word
that cannot be spoken or written
and that those attentive to silence hear.”
(Bhaktimàrga, 16)
“Close your eyes, be silent,
and hear the perfection of the breath.”
(Bhaktimàrga, 25)
The words one speaks can be used by others as weapons against us. They can take our words, twist them out of context, give them meanings they didn’t have, and turn them against us. A myth tells that God, to prevent Men from building a tower to reach him, created languages to divide them.
This shows that words are dangerous things, to be used with caution. As for me, naturally very talkative, I never say important or profound things; I only speak nonsense, except in satsang: there, I use my words to speak of the Holy Name, of Grace, and to let the inspiration of the Holy Name flow through me, stepping aside as much as I can.
Satsang
In satsang, words are like balloons filled with the breath of the Holy Name, floating toward those who listen. The envelope of the balloons isn’t what matters; it’s their content. Those with the right ears let the envelope burst to keep only the content.
Many people claim to give satsang because they speak of their experiences or of God. In truth, true satsang can only be given by someone who intimately knows the fundamental truth. Spiritual concepts, however pertinent, are not satsang. Satsang is the company of truth, not of veracity.
Satsang is one of the pillars of the agya, the sàdhana of The Path, alongside formal meditation and service (seva). Discussing God, even in a learned and relevant way, isn’t giving satsang; at most, it’s teaching.
Thoughts
Words are useful for saying words of love, asking for salt, saying thank you or sorry, explaining practical things, telling a story or anecdote, reciting a poem, dressing a song, and all such things. But to speak of the fundamental truth, of God, of the Holy Name and its Grace, satsang remains the best way.
Thoughts are words one doesn’t say. The more vocabulary one has, the more precise and accurate the thought, but beware: thoughts can distance you from deep consciousness, and samadhi is not possible while thinking. In formal meditation, thought is an enemy.
The inner light (jyoti) grows, taking up all the space, when thoughts are ignored until they seem to have vanished. The first time I entered seedless samadhi (nirvikalpa or nirbija samadhi), in 1977-1978, merging into the inner light, it was during a deep meditation on “the light,” when my thoughts vanished.
I came out of it when a single thought appeared. That thought was one word: “God”! I was “flying,” bodiless, beyond time and space, in the white light of the Whole, like a bird in the sky, when my mind thought: “God.” That word, in thought, brought me back to my usual consciousness. It felt like the “journey” lasted only a few seconds, but my clock showed it lasted over twelve hours.
Mastery
In India, my guru told me: “The mind is all the words spoken – in French for me – in your head.” It’s not the mind that enters samadhi; it’s the soul. Citta* must become purusha* by shedding thoughts, concepts, vanity, desire, and attachment.
* Citta: the incarnated soul, with its mind. * Purusha: the essential, eternal soul.
“The goal is to cultivate contemplation
and bring about the attenuation of afflictions.”
(Yoga-Sutra, 2.2)
“The afflictions are ignorance, ego,
attachment, aversion, and fear of death.”
(Yoga-Sutra, 2.3)
If, in daily life, you master your words, it will be easier in formal meditation to ignore your thoughts and watch them pass, like clouds across the sky of meditation, without following them with your eyes. You must master your thoughts, emotions, desires, and actions to hope to know the true happiness of Grace and the consciousness of fundamental harmony. That’s the value of observing the agya.
If you find this isn’t simple, it’s because you aren’t simple. Simplicity is an essential spiritual virtue. “Simplicity is the virtue necessary for establishing the mind in the simplicity of fundamental harmony.” (Bhaktimàrga, The Angas/The Virtues, 568)
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