English below. Deux plans cohabitent : l’éternel et l’éphémère. L’éternel n’est pas un état qui dure indéfiniment ; dans l’éternité, il n’y a pas de temps. L’éternité n’est jamais née, elle est immobile, un instant perpétuel. Sans écoulement, elle n’est pas un fleuve, mais un océan sans début ni fin.
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The English Satsang Follows the French Text
Je suis encore vivant, alors voici le dernier satsang :
L'éternel et l'éphémère
1. Deux plans cohabitent : l’#éternel et l’#éphémère. L’éternel n’est pas un état qui dure indéfiniment ; dans l’éternité, il n’y a pas de temps. L’éternité n’est jamais née, elle est immobile, un instant perpétuel. Sans écoulement, elle n’est pas un fleuve, mais un océan sans début ni fin.
2. En #samadhi (sans graine), comme le #nirvikalpasamadhi, on se trouve hors de l’espace et du temps. Comment le sais-je ? Parce que je l’ai vécu. Le premier eut lieu à Paris, en 1977 ou 1978, je ne me souviens plus exactement, peu après mon retour des Indes.
3. Dans ce samadhi, il n’y a ni corps, ni pensée, ni espace, ni temps. Il y a une béatitude parfaite, un bonheur et une paix indicibles, ainsi qu’une lumière, blanche, infinie, qui n’éblouit pas, ce qui n’est pas étonnant, puisqu’elle n’est pas perçue par les yeux. C’est le plan de l’éternité, le #Tao, comme le nommait #LaoTseu.
4. Les idées que l’on se fait du samadhi sont souvent erronées. Les spécialistes qui en recensent jusqu’à sept formes, leur donnent des noms et en décrivent les propriétés, s’ils n’ont pas eux-mêmes connu le samadhi, ne font qu’énoncer des #concepts. Or, un concept sans expérience n’a aucune valeur.
5. Si l’âme est éternelle, si le plan de l’éternel est son origine et son but, le corps qu’elle habite durant l’#incarnation, lui, ne l’est pas. C’est le plan matériel, celui de la dualité, du « temps qui passe », celui de l’éphémère.
6. On nomme ce plan #Mâyâ, l’illusion, mais c’est une réalité ! L’#illusion n’existe pas en soi ; elle est une erreur de perception d’un esprit vivant à la surface de la conscience, prenant ses concepts pour la réalité. Pourtant, c'est une réalité, une réalité éphémère.
7. La Mâyâ englobe tout ce qui est né, tout ce qui a été créé, car ce qui naît est destiné à mourir, à disparaître. C’est en ce sens qu’elle est illusion, mais cela ne signifie pas qu’elle n’existe pas.
8. L’illusion intérieure, en revanche, n’est pas réelle. Une pensée, un concept n’a pas de substance. Quand les arbres d’une forêt se reflètent à la surface d’un étang, les arbres existent, mais leurs reflets sont illusoires.
9. Nous voici dans cette existence éphémère, cherchant à goûter la #vérité fondamentale, celle qui transcende les concepts. Nous refusons l’idée de cesser d’exister avec la #mort du corps. Alors, à quoi vous identifiez-vous ? Au corps et au mental éphémères, ou à l’âme éternelle ?
10. L’#âme se souvient de l’éternel, de son origine, contrairement au #mental, qui naît avec le corps et disparaît avec lui. Ainsi, s’identifier au corps et au mental, c’est nier l’existence de l’âme et de #Dieu, ou se contenter des concepts « prêts à penser » offerts par les #religions, discourant savamment des sept samadhi.
11. Pour effleurer la réalité au-delà du temps et de l’espace, il faut se discipliner. Cela exige d’adopter une #sadhana, une règle de vie, des pratiques favorisant la conscience profonde, celle de l’âme.
12. Sans discipline, nous ne pouvons surmonter ce qui nous éloigne de la vérité : les pensées, les émotions, les concepts, l’inertie, la #confusion et la #vanité. L’éphémère est le royaume des vérités individuelles ; l’éternel, celui de la vérité fondamentale.
13. Soumettez le « soi » illusoire à la vérité par l’observance assidue de l’#agya (la sadhana de #LaVoie). Pour cela, demandez à recevoir la Révélation. Sans elle, il est impossible d’entreprendre cette démarche et de s’extraire des concepts stériles.
14. Vous qui avez demandé et reçu la #Révélation, qui êtes #observants, ritualisez votre vie : ritualisez la #méditation formelle, les pauses #SaintNom, les repas, le service, le #satsang. Organisez votre existence autour de ces pratiques. Établissez un emploi du temps et tenez-vous-y. Disciplinez-vous.
15. En nous, il y a quelque chose – presque un « quelqu’un » – qui répugne à l’idée, au mot même, de discipline, de raison, de rituel. Allez-vous écouter cette voix qui rejette la vérité, ou suivre l’enseignement du satsang ?
16. Faites un choix et acceptez qu’un choix implique des renoncements. Vous ne pouvez avoir le beurre et l’argent du beurre ! C’est ce que dit la raison. Voilà pourquoi le #fauxego déteste la #raison, préférant la #passion, l’assouvissement des #désirs, brandissant l’étendard d’une #liberté illusoire.
17. Le train-train déplaît au mental sous l’emprise du faux-ego, qui lui préfère la #liberté du désordre, de la pulsion, du désir. Pourtant, ce train-train vous mènerait au but, car il y a un but, une raison à la vie, comme à la mort.
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I'm still alive, so here's the last satsang:
The Eternal and the Fleeting
1. Two realms coexist: the #eternal and the #fleeting. The eternal isn’t a state that lasts forever; in #eternity, time doesn’t exist. Eternity was never born; it’s still, a perpetual moment. Without flow, it’s not a river but an ocean without beginning or end.
2. In #samadhi (seedless), like nirvikalpa-samadhi, you exist beyond space and time. How do I know? Because I’ve experienced it. The first time was in Paris, in 1977 or 1978—I don’t recall exactly—shortly after returning from India.
3. In this samadhi, there’s no body, no thought, no space, no time. There’s perfect #bliss, an indescribable joy and #peace, and a light, white, infinite, that doesn’t dazzle—which isn’t surprising, since it’s not seen with physical eyes. This is the realm of eternity, the Tao, as #LaoTzu called it.
4. The ideas people have about samadhi are often mistaken. So-called experts who list up to seven types, name them, and describe their qualities—if they haven’t experienced samadhi themselves—are just spouting concepts. A concept without experience has no value.
Maya
5. If the soul is eternal, if the eternal realm is its origin and its destiny, the body it inhabits during incarnation is not. That’s the material realm, the world of duality, of “time marching on,” the realm of the fleeting.
6. This realm is called Maya, the illusion, but it’s a reality! Illusion doesn’t exist on its own; it’s a misperception by a mind living on the surface of #consciousness, mistaking its concepts for reality. Yet, it is a reality—a fleeting one.
7. Maya encompasses everything born, everything created, because what is born is destined to die, to vanish. That’s why it’s called illusion, but that doesn’t mean it doesn’t exist.
8. Inner illusion, however, isn’t real. A thought, a concept, has no substance. When trees in a forest reflect on the surface of a pond, the trees exist, but their reflections are #illusory.
The Eternal and the Fleeting
9. Here we are in this fleeting existence, seeking to taste the fundamental #truth, the one that transcends concepts. We reject the idea of ceasing to exist when the body dies. So, what do you identify with? The fleeting body and #mind, or the eternal #soul?
10. The soul remembers the eternal, its origin, unlike the mind, which is born with the body and dies with it. So, identifying with the body and mind means denying the soul and #God, or settling for the “ready-made” concepts religions offer, pontificating about the seven samadhi.
11. To touch the reality beyond time and space, you must discipline yourself. This requires adopting a sadhana, a way of life, practices that foster deep consciousness—the consciousness of the soul.
Discipline
12. Without discipline, we can’t overcome what pulls us away from truth: thoughts, emotions, concepts, #inertia, confusion, and #vanity. The fleeting is the realm of individual truths; the eternal is the realm of fundamental truth.
13. Submit the illusory “self” to truth through steadfast observance of the agya (the sadhana of #ThePath). To do this, seek the Revelation. Without it, you can’t undertake this journey or break free from barren concepts.
14. You who have sought and received the Revelation, who are observers, ritualize your life: ritualize formal meditation, #HolyName pauses, meals, service, and satsang. Organize your existence around these practices. Set a schedule and stick to it. Discipline yourself.
15. Within us, there’s something—almost a “someone”—that recoils at the idea, even the word, of discipline, #reason, or #ritual. Will you listen to that voice rejecting truth, or follow the teaching of the satsang?
16. Make a choice and accept that choosing means giving things up. You can’t have your cake and eat it too! That’s what reason tells you. That’s why the #falsego hates reason, preferring passion, chasing desires, and waving the flag of a false #freedom.
17. The daily grind doesn’t appeal to the mind under the false-ego’s sway, which craves the chaos of impulse and desire. Yet, that daily grind would lead you to the goal, because there is a goal, a purpose to life and #death.
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