English below. La non-méditation c'est s'offrir, s'abandonner comme le lézard sur son mur de pierre sèche, sous le soleil de midi. Il a les yeux fermés et il est complètement immobile, semblant se nourrir de lumière et de chaleur, comme l'éponge se nourrit des nutriments contenus dans les courants du lagon.
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The English Satsang Follows the French Text
La non-méditation
1. Vous, les #observants, commencez à être familiers avec la notion de « #nonagir » et avec la pratique aussi. Vous savez que c'est le « #service », les plus assidus ont déjà lu le mot : « #wuwei » et se souviennent que c'est un mot #taoïste. Vous savez que c'est faire les choses tout en pratiquant la technique du #SaintNom, sans attendre de récompense et s'appliquant au mieux.
2. Il y a toutefois une chose que vous ne maîtrisez pas vraiment, c'est la notion de non-méditation. Alors, on pourrait inventer une nouvelle notion de méditation en utilisant un mot en chinois antique, comme pour le non-agir ou wu wei.
3. J'ai déjà parlé de non-méditation, en donnant l'exemple du lézard sur son mur de pierre sèche, sous le soleil de midi. Il a les yeux fermés et il est complètement immobile, semblant se nourrir de lumière et de chaleur, comme l'éponge se nourrit des nutriments contenus dans les courants du lagon. C'est ça la #méditation... c'est s'offrir, s'abandonner.
L'intention
4. Attendre des résultats de la méditation est déjà une mauvaise posture. Certains lecteurs de mauvaises traductions du #yogasûtra méditent pour acquérir le pouvoir de léviter, comme dans le sûtra 40 du livre III ou de marcher sur l'eau, comme le sûtra 38 du même livre III.
5. D'autres méditent pour atteindre l'#éveil, mais pourquoi veulent-ils atteindre l'éveil ? Que savent-ils de l'éveil ? En vérité, de telles motivations sont de l'ordre de l'ambition, elles appartiennent à l'#egospirituel, une variante du #fauxego.
6. Ce n'est pas en partant du mauvais point que l'on peut arriver au bon endroit. Certains ont lu de nombreux ouvrages mystiques, comme les #Upanishads, par exemple, et veulent retrouver ce qui y est décrit comme s'ils avaient lu une plaquette publicitaire sur un endroit et qu'ils se rendaient à cet endroit pour y trouver ce qu'ils ont lu. La méditation profonde ne fonctionne pas ainsi.
7. « Ce n'est pas l'Homme qui prend la méditation, c'est la méditation qui prend l'Homme. » Moi, la méditation, elle m'a prise c'était un... je ne me souviens pas exactement du jour, mais je me souviens parfaitement du moment où j'ai reçu la #Révélation, dans cet #ashram en Inde, où j'ai vécu.
Théorie et réalité
8. Les livres en #sanskrit, comme le Yogasûtra, les Upanishads, par exemple, ou en #Pâli, comme le #Dhammapada, avaient tendance à enjoliver, à utiliser des métaphores, c'est le propre de cette langue. C'est comme les #Évangiles écrits dans le style « #vita », de l'époque, où se mêlaient les choses véridiques et les choses de l'ordre du merveilleux. Il faut savoir faire la part des choses et pour ça... connaître ces choses.
9. On dit que pour voir parfaitement bien la lumière intérieure (#Jyoti ou #Bhargo), ce qui correspond au #samadhi, il faut ne plus avoir de pensée... c'est bien, mais comment ne plus avoir de pensée ? Entre ce qu'on lit dans les livres et la réalité, pour soi, il y a un pas ! C'est tout le propos de l'Observance : faire ce pas !
10. Quand je médite, le soir, je fais au moins une heure de « Saint-Nom ». Alors, les #vrttis du #mental commencent à se calmer. Quand je suis dispersé, fatigué, il me faut au moins vingt minutes pour arriver à #dhyana, la méditation profonde. Durant ces vingt minutes, je suis dans #Dharana, la concentration et je me bats contre le nez qui me gratte, les pensées vagabondes, les soi-disant #satsang qui s’échafaudent dans ma tête, etc.
11. Ensuite, je peux faire la technique de la musique (les sons ou « #nada »). Il est vain d'espérer méditer sur la musique, sur la lumière avec un esprit agité. C'est pour ça que de rester tout au long de la journée un peu concentré, vigilant à maîtriser le mental, ses émotions, c'est indispensable : « le service est l'antichambre de la méditation ».
12. Ensuite, je me sens comme m'enfoncer dans du coton léger... j'ai toujours eu cette sensation, en méditant sur le Saint-Nom et dernièrement, en traduisant un aphorisme du yoga-sutra, j'ai trouvé ça : « Kàyàkàsayoh sambandhasamyamàl laghutùlasamàpattes càkàsagamanam. Par la méditation profonde, on a l'impression de s'enfoncer dans du coton léger flottant dans l'éther. » (Yoga-Sûtra, 3.41), ce qui corrobore, ne croyez-vous pas ? Mais pour bien traduire cet aphorisme, il faut avoir vécu cette expérience ! Parce que les mots sanskrits ont de très nombreux sens !
Comme le tonnerre dans un ciel d'été
13. Quand j'étais jeune, je disais, en parlant de l'amour romantique : « l'amour nous tombe dessus quand on ne l'attend pas ». C'est la même chose avec les expériences dans la méditation. Les plus belles expériences et croyez-moi j'en ai eu et de très belles, je les ai eues à chaque fois quand je ne m'y attendais pas.
14. En 1978, revenu des Indes, vivant à Paris, j'ai eu mon premier #nirvikalpasamadhi sans rien avoir fait de particulier pour ça : j'ai médité sur la lumière intérieure et m'y suis fondu durant plus de douze heures, en ayant eu l'impression que ça n'avait duré que quelques secondes.
15. Quand j'ai goûté au #nectar, que trois gouttes d'un liquide froid comme de l'éther sont tombées sur ma langue et que ça m'a projeté en #pranam, les larmes aux yeux, je ne m'y attendais pas non plus. C'était un soir, à Paris, dans un ashram du guru indien Prem Rawat* (rue de Pondichéry, 15), que je fréquentais faute d'en avoir un de mon « obédience ». Après un satsang, c'est arrivé comme ça, subitement.
* Le guru de Prem Rawat (qui était son père) a eu le même guru que le guru de « mon » guru. Je sais que cette obédience est de la même famille que la mienne. Mon guru n'est plus et n'en ayant pas trouvé d'autre, ayant connu le nirvikalpa-samadhi, j'ai commencé à enseigner, avec moins de succès, je dois l'avouer, que les gurus indiens. Ce n'est pas demain que je vais pouvoir m'acheter une Rolls !
16. Un jour, en Inde, quand je vivais à l'ashram, j'ai failli tomber en samadhi en écoutant les sons (nada). Je méditais sous un arbre, caché sous mon drap de méditation, au milieu d'autres observants qui mangeaient dehors et j'ai entendu la musique très fort et, immédiatement, j'ai eu l'impression de tomber (sur la droite). J'ai eu peur et j'ai demandé aux frères qui étaient là, s'ils m'avaient vu tomber. Non, j'étais resté droit comme un « i » et je peux vous assurer que ce n'était pas comme quand on va s'endormir.
17. Tant d'autres expériences, en plus de cinquante ans, qu'il serait trop long de toutes vous les narrer ici sans avoir l'air de me vanter un peu, ce qui ne serait pas bon pour mon humilité proverbiale. Je peux dire que c'était à chaque fois une surprise. Sentir le parfum du jasmin, durant la journée, quand il n'y a ni jasmin ni miel est une autre manifestation du nectar (#soma). Entendre le carillonnement de cloches, comme celui de vaches invisibles, en montagne et en pleine journée, sans méditer autrement que sur le Saint-Nom, est une manifestation de nada.
18. C'est ça que je veux vous dire, en parlant de « non-méditation », sur le mode du « non-agir » et du « non-être ». Quand les choses surviennent sans que l'on y soit réellement pour quelque chose, c'est le signe de la #Grâce. La Grâce est plus manifeste quand on aime #Dieu et que l'on se plie à l'Observance avec constance, foi et #détachement.
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Non-Meditation
1. You, the #observers, are beginning to be familiar with the notion of “#nonaction ” and to practice it too. You know it's “service ‘, the more assiduous have already read the word: ’#wuwei” and remember that it's a #taoist word. You know it's doing things while practicing the technique of the #HolyName, without expecting reward and applying yourself to the best of your ability.
2. However, there's one thing you haven't quite mastered, and that's the notion of non-meditation. So you could invent a new notion of meditation by using a word in ancient Chinese, as in nonaction or wu wei.
3. I've already talked about non-meditation, giving the example of the lizard on its dry stone wall, under the midday sun. His eyes are closed and he's completely still, seemingly feeding on light and warmth, like the sponge feeds on the nutrients in the currents of the lagoon. This is what meditation is all about ... offering yourself, surrendering.
Intention
4. Expecting results from meditation is already bad posture. Some readers of bad translations of the yogasûtra meditate to acquire the power to levitate, as in sûtra 40 of book III, or to walk on water, as in sûtra 38 of the same book III.
5. Others meditate to attain #awakening, but why do they want to attain awakening? What do they know about awakening? In truth, such motivations are ambitious and belong to the #spiritualego, a variant of #falsego.
6. You can't get to the right place by starting from the wrong one. Some people have read many mystical works, such as the Upanishads, for example, and want to find what is described there as if they had read a brochure advertising a place and were going to that place to find what they had read. Deep meditation doesn't work that way.
7. “It's not man that takes meditation, it's meditation that takes man. Meditation took hold of me on a... I don't remember the exact day, but I remember perfectly the moment when I received the Revelation, in this #ashram in India, where I lived.
Theory And Reality
8. Books in #Sanskrit, like the Yogasûtra, the Upanishads, for example, or in Pâli, like the Dhammapada, tended to embellish, to use metaphors, that's the nature of this language. It's like the #Gospels written in the “#vita” style of the time, with a mixture of the truthful and the marvellous. You have to know how to tell the difference, and to do that... you have to know these things.
9. It is said that to see the inner light (#Jyoti or #Bhargo) perfectly well, which corresponds to samadhi, you have to stop thinking... that's fine, but how do you stop thinking? There's a big gap between what you read in books and what you actually do! That's what Observance is all about: taking that step!
10. When I meditate in the evening, I do at least one hour of “Holy-Name”. Then the vrttis of the #mind begin to calm down. When I'm scattered, tired, it takes me at least twenty minutes to get to dhyana, deep meditation. During these twenty minutes, I'm in Dharana, concentration and I'm fighting against the itchy nose, the wandering thoughts, the so-called satsang scaffolding in my head, etc.
11. Then I can do the music technique (the sounds or “nada”). It's futile to hope to meditate on music and light with a restless mind. That's why it's essential to remain focused throughout the day, vigilant in controlling the mind and emotions: “service is the antechamber to meditation”.
12. Then, I feel like I'm sinking into light cotton... I've always had this sensation, meditating on the Holy-Name and recently, translating an aphorism from the yoga-sutra, I found this: “Kàyàkàsayoh sambandhasamyamàl laghutùlasamàpattes càkàsagamanam. Through deep meditation, one feels like sinking into light cotton floating in the ether.” (Yoga-Sûtra, 3.41), which corroborates, don't you think? But to translate this aphorism properly, you need to have had the experience! Because Sanskrit words have so many meanings!
Like Thunder In A Summer Sky
13. When I was young, I used to say, when talking about romantic love: “Love falls on us when we least expect it”. It's the same with meditation experiences. The most beautiful experiences - and believe me, I've had some, and some very beautiful ones - I've had every time when I wasn't expecting them.
14. In 1978, back from India, living in Paris, I had my first nirvikalpasamadhi without having done anything special for it: I meditated on the inner light and melted into it for more than twelve hours, having had the impression that it had only lasted a few seconds.
15. When I tasted nectar, when three drops of a liquid as cold as ether fell on my tongue and threw me into pranam, with tears in my eyes, I wasn't expecting it either. It was one evening, in Paris, in an ashram run by the Indian guru Prem Rawat* (rue de Pondichéry, paris 15), which I'd been attending for lack of one of my own “obedience”. After a satsang, it happened like that, suddenly.
* Prem Rawat's guru (who was his father) had the same guru as “my” guru's guru. I know that this obedience is related to mine. My guru is no more, and having found no other, having experienced nirvikalpa-samadhi, I started teaching, with less success, I must confess, than the Indian gurus. I'm not going to be able to buy a Rolls-Royce any time soon!
16. One day in India, when I was living at the ashram, I almost fell into samadhi while listening to the sounds (nada). I was meditating under a tree, hidden under my meditation sheet, in the midst of other observers eating outside, and I heard the music very loudly and immediately felt as if I were falling (to the right). I was frightened and asked the brothers who were there if they'd seen me fall. No, I'd stayed as straight as an “i” and I can assure you it wasn't like falling asleep.
17. So many other experiences, over more than fifty years, that it would take too long to recount them all here without sounding like I'm bragging a bit, which wouldn't be good for my proverbial humility. I can say that each one was a surprise. Smelling the scent of jasmine during the day, when there's neither jasmine nor honey, is another manifestation of nectar (soma). Hearing the chiming of bells, like that of invisible cows, in the mountains and in the middle of the day, without meditating on anything other than the Holy-Name, is a manifestation of nada.
18. This is what I mean when I talk about “non-meditation”, in the mode of “nonaction” and “non-being”. When things happen through no fault of our own, it's a sign of Grace. Grace is most evident when we love #God and follow the Observance with constancy, faith and #detachment.
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