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English below. Quel est le fruit qu’un guru produit ? Le fruit du guru, c’est son enseignement. Si cet enseignement est bon, le guru est bon et s’il est mauvais, c’est que le guru est mauvais. Comment différencier les enseignements, distinguer un bon d’un mauvais enseignement ? À ce qu’il produit, en vous, de bonnes choses.
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English below
Vrai et faux guru
1. Le guru est « l’objet » transitionnel entre le disciple et Dieu*, pour faire simple. En Inde, il y a deux écoles, à propos du guru, l’une dit que le guru est un maître spirituel, un enseignant, l’autre considère le guru comme un avatar, une forme incarnée de Dieu.
* Ou le « Tao », pour Lao-Tseu, Brahman, Le Tout, etc.
2. Au fond, le disciple sait que son guru n’est pas Dieu, mais il est difficile de servir Dieu : il n’a pas de corps, il n’a pas d’appareil phonatoire, d’oreilles pour entendre, ni d’yeux pour nous regarder.
3. Amoureux d’une personne, on aime à avoir sa photo et à pouvoir la regarder, or, de photo de Dieu, il n’en existe pas. On peut avoir une photo de son guru et la regarder, si l’envie nous prend.
4. Cette photo est alors un doudou qui nous console, quand on a un peu de vague à l’âme. Le véritable doudou, c’est le Saint-Nom, le feeling de douceur qui ouvre, dans notre poitrine, un sourire intérieur, quand on pratique la technique du même nom, mais nous ne sommes pas parfaits et un support physique, la photo, sans remplacer le Saint-Nom, la conscience de son harmonie, de sa Grâce, peut aider à revenir au centre où tout se passe.
L’arbre et ses fruits
5. Vu de l’extérieur, au regard de personnes sceptiques, méfiantes, athées, ce comportement, celui que je viens d’évoquer, est celui du disciple d’une secte dangereuse qui prend un homme pour Dieu et le guru, ce maître spirituel, devient un pervers narcissique, mythomane, escroc et manipulateur.
6. Ce genre de faux guru existe, l’histoire est pleine d’exemples, il est pourtant facile de les reconnaître. Jésus disait que l’on reconnaissait un arbre à ses fruits. Il disait qu’un bon arbre portait de bons fruits et qu’un mauvais arbre de mauvais fruits.
7. « En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bons fruits. Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. » (Évangile selon saint Luc 6, 43-44)
8. Quel est le fruit qu’un guru produit ? Le fruit du guru, c’est son enseignement. Si cet enseignement est bon, le guru est bon et s’il est mauvais, c’est que le guru est mauvais. Comment différencier les enseignements, distinguer un bon d’un mauvais enseignement ? À ce qu’il produit, en vous, de bonnes choses.
Se prendre pour Dieu
9. Certains esprits forts pensent qu’un guru est mégalomane, qu’il se prend vraiment pour Dieu. En vérité, un guru qui se prendrait pour Dieu ne serait pas un vrai guru. Un vrai guru est un guide et un guide connaît le chemin, l’a parcouru jusqu’au but, c’est ainsi qu’il peut guider les autres jusqu’au but. Rassurez-vous, un véritable guru sait qu’il n’est pas Dieu, que Dieu n’est pas un Homme, qu’il est infini, jamais né, immortel et omniprésent.
10. Un vrai guru ne demandera jamais à un disciple de faire quelque chose qui serait contraire à ses intérêts. Pour autant, un vrai guru, s’il connaît par cœur le chemin, s’il connaît le but et comment s’y rendre n’est pas parfait et n’est pas doué de super-pouvoirs !
Les super-pouvoirs
11. L’histoire des pouvoirs des yogis parfaits (siddhis) est une fable : personne jamais n’a eu de ces pouvoirs. On parle souvent du pouvoir de lévitation (laghima), à cause de Patanjali et du livre : « Yogasûtra », plus particulièrement de l’aphorisme 39 du chapitre 3 (Vibhūti pāda). C’est une erreur de traduction qui a fait croire en ce pouvoir.
12. L’aphorisme : « Udànajayàjjalapankakantakàdisvasanga-utkràntisca » est traduit, en résumé, par : la maîtrise d’udàna (souffle ascendant) permet au yogi de s’élever au-dessus de la boue des marais et des épines, ce qui a fait croire que s’élever ainsi signifiait léviter.
13. Une traduction nouvelle est : « Par la maîtrise dans l'inspiration, on se tient sans attachements au-dessus de la boue des marais, des épines et de la mort. » La maîtrise (samyama) dans l'inspire (le souffle ascendant) c'est la maîtrise des vrttis* durant l'inspire, comme durant l'expire.
* Fluctuations du mental.
14. Se tenir au-dessus de la boue des marais, des épines et de la mort ne signifie pas léviter, mais fait penser à l'image de la fleur de lotus et de la béatitude que rien ne peut atteindre. Qu'il soit fait mention de la fleur de lotus, dans un livre du yoga, n'est pas fait pour étonner.
15. Un guru qui enseignerait que la pratique de la méditation profonde permettrait d’acquérir des super-pouvoirs ne serait pas un vrai guru, il enseignerait des choses erronées et lui, serait-il capable de léviter ?
16. Pourtant, Patanjali a mis en garde les disciples à propos de cette soif de pouvoirs. Dans l’aphorisme 37 du chapitre 3, il dit : « Te-samàdhàvupasargà-vyutthàne-siddhayah. Ces facultés ressenties comme des pouvoirs, par celui qui est tourné au-dehors, sont des obstacles sur la voie du samadhi. »
17. Le titre du chapitre 3 : « Vibhùti pàda » est le plus souvent traduit par : « à propos des pouvoirs ». Le mot « vibhùti » n’a pas qu’une seule acception. Les mots sanskrits ont souvent des dizaines de sens différents. Ce mot, « vibhùti » veut aussi dire : « ultime accomplissement ». C’est ainsi que dans la traduction du « Yogasûtra » dont je vous ai parlé, ce chapitre 3 est traduit par : « à propos de l’ultime accomplissement ».
La vraie connaissance
18. Un véritable guru sait cela. Cette connaissance, il l’a acquise à force de méditation et autres pratiques de la sadhana. C’est ce qu’il enseigne à ses disciples. Il est vrai que c’est difficile d’en juger, quand on n’est pas guru. La confiance en tel guru ou tel supposé guru n’est pas évidente, il est besoin d’un minimum de discernement à la base.
19. Selon la maturité de l’âme de chacun, ce discernement sera plus ou moins développé. C’est à cause de ça que le samsara (cycle des incarnations) existe : pour laisser la possibilité de mûrir.
20. Quand un disciple sert un café à son guru, autrement dit, quand il le sert, c’est Dieu (pour simplifier) qu’il sert et le vrai guru le sait ainsi, il rend à Dieu ce qui appartient à Dieu. Il sait, le vrai guru, qu’il n’est qu’un intermédiaire, un « objet » transitionnel et s’il n’est pas dénué d’ego, ce n’est pas pour autant qu’il se prendra pour la cible de la dévotion : un doudou ne se prend pas pour une maman (ou un papa).
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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
True and False Guru
1. The guru is the transitional "object" between the disciple and God*, in simple terms. In India, there are two schools of thought about the guru: one says that the guru is a spiritual master, a teacher, the other sees the guru as an avatar, an incarnate form of God.
* Or the "Tao", for Lao-Tzu, Brahman, The All, etc.
2. Deep down, the disciple knows that his guru is not God, but it's hard to serve God: he has no body, no speaking apparatus, no ears to hear, no eyes to look at us.
3. In love with a person, we like to have his photo and be able to look at it, but there is no such thing as a photo of God. You can have a photo of your guru and look at it, if you feel like it.
4. This photo is like a comforter that comforts us when we're feeling a little blue. The real comforter is the Holy-Name, the feeling of gentleness that opens an inner smile in our chest when we practice the technique of the same name, but we're not perfect, and a physical support, the photo, without replacing the Holy-Name, the consciousness of its harmony, its Grace, can help us get back to the center where everything happens.
Recognize the Tree By Its Fruits
5. Seen from the outside, through the eyes of skeptical, distrustful, atheistic people, this behavior, the one I've just mentioned, is that of the disciple of a cult, who takes a man for God and the guru, this spiritual master, becomes a narcissistic pervert, a mythomaniac, a swindler and a manipulator.
6. History is full of examples, but it's easy to recognize them. Jesus said that you can tell a tree by its fruit. He said that a good tree bears good fruit and a bad tree bears bad fruit.
7. "At that time, Jesus said to his disciples: a good tree does not bear rotten fruit; nor does a rotting tree bear good fruit. For every tree is known by its fruit: figs are not gathered from thorns; neither are grapes harvested from brambles." (Gospel according to Saint Luke 6, 43-44)
8. What fruit does a guru produce? The guru's fruit is his teaching. If the teaching is good, the guru is good; if it's bad, the guru is bad. So how do you tell the difference between good and bad teaching? By whether it produces good things in you.
Playing God
9. Some strong minds think that a guru is a megalomaniac, that he really thinks he is God. In truth, a guru who thinks he is God is not a real guru. A true guru is a guide, and a guide knows the way, has walked it to the goal, and can thus guide others to the goal. Rest assured, a true guru knows that he is not God, that God is not a Man, that he is infinite, never-born, immortal and omnipresent.
10. A true guru will never ask a disciple to do anything contrary to his or her own interests. However, a true guru, if he knows the way by heart, if he knows the goal and how to get there, is not perfect and is not endowed with superpowers!
Superpowers
11. The story of the powers of perfect yogis (siddhis) is a fable: no one has ever had these powers. We often speak of the power of levitation (laghima), because of Patanjali and the book: "Yogasûtra", more particularly aphorism 39 of chapter 3 (Vibhūti pāda). It was a mistranslation that led to the belief in this power.
12. The aphorism: "Udànajayàjjalapankakantakàdisvasanga-utkràntisca" is translated, in short, as: mastery of udàna (ascending breath) enables the yogi to rise above the mud of marshes and thorns, which has led to the belief that rising in this way means levitating.
13. A new translation is: "Through mastery in inspiration, one stands unattached above swamp mud, thorns and death." Mastery (samyama) in the inhale (the rising breath) is mastery of the vrttis* during the inhale, as during the exhale.
* Mental fluctuations.
14. Standing above the mud of swamps, thorns and death does not mean levitating, makes you think the image of the lotus flower and the bliss that nothing can attain. The fact that the lotus flower is mentioned in a yoga book is hardly surprising.
15. A guru who taught that the practice of deep meditation would enable you to acquire superpowers would not be a real guru, he would be teaching the wrong things and would he be able to levitate?
16. Yet Patanjali warned his disciples about this thirst for power. In aphorism 37 of chapter 3, he says: "Te-samàdhàvupasargà-vyutthàne-siddhayah. These faculties, felt as powers by the one turned outward, are obstacles on the path of samadhi."
17. The title of chapter 3: "Vibhùti pàda" is most often translated as: "about powers". The word "vibhùti" does not have a single meaning. Sanskrit words often have dozens of different meanings. The word "vibhùti" also means "ultimate fulfillment". Thus, in the translation of the "Yogasûtra" I mentioned earlier, chapter 3 is translated as: "about the ultimate achievement".
True Knowledge
18. A true guru knows this. He has acquired this knowledge through meditation and other sadhana practices. This is what he teaches his disciples. It's true that it's difficult to judge when you're not a guru. Confidence in a particular guru or supposed guru is not self-evident, and a minimum of discernment is required.
19. Depending on the maturity of each individual's soul, this discernment will be more or less developed. That's why samsara (the cycle of incarnations) exists: to give us the opportunity to mature.
20. When a disciple serves coffee to his guru, in other words, when he serves him, he is serving God (to put it simply), and the true guru knows this: he gives back to God what belongs to God. The true guru knows that he's just an intermediary, a transitional "object", and if he's not egoless, that doesn't mean he'll take himself for the target of devotion: a cuddly toy doesn't take itself for a mommy (or a daddy).
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This satsang may help you in your spiritual research, I hope, but I must say this: it was said at the house where I live, recorded and then transcribed for the initiates who received the Revelation. The full 'benefit' of this satsang can only be achieved if you have had this Revelation and practice the four pillars. For more information, contact lavoie.eu@gmail.com