English below. C'est ça l'Observance (de l'agya), le service, c'est s'accrocher à un point fixe, à quelque chose qui ne varie pas en fonction du temps, des circonstances. Tout bouge, tout change tout le temps. Le temps qui passe est comme une grande gomme qui efface le passé au fur et à mesure.
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Dans Tintin : « On a marché sur la Lune », dans la fusée, il y a une panne, et ils sont obligés d'arrêter la gravité artificielle. Le professeur Tournesol demande de bien se tenir et la gravité est coupée. Les policiers Dupont et Dupond s'élèvent vers le plafond.
Quand la gravité est remise, ils tombent brutalement au sol. Le professeur leur dit qu'il avait demandé de s'accrocher. Les policiers s'étaient accrochés, mais l'un à l'autre. Le professeur ou le capitaine Haddock leur dit qu'il fallait qu'ils s'accrochent à un point fixe, pas l'un à l'autre !
Un point fixe
C'est ça l'Observance (de l'agya), le service, c'est s'accrocher à un point fixe, à quelque chose qui ne varie pas en fonction du temps, des circonstances. Tout bouge, tout change tout le temps. Le temps qui passe est comme une grande gomme qui efface le passé au fur et à mesure.
Je sais que j'ai dit que le temps n'existe pas ; c'est vrai, le temps n'existe pas, encore faut-il, pour vérifier cette assertion, se mettre dans un état de conscience où, effectivement, il n'existe pas. C'est, là encore, ce point fixe auquel je vous invite à vous accrocher.
Si le temps n'existe pas, les heures passent, puis les jours, les semaines, les mois et les années. Quand vous retournez, vingt-ans après, sur le lien d'un souvenir, vous ne reconnaissez plus rien.
Ce qui ne change pas
Pourtant, en vérité, il est une chose qui n'a pas changé. Pour le voir, il ne faut pas chercher au-dehors, mais au dedans de vous : la vie qui vous anime, la même qui anime toutes choses, n'a pas changé et ce que vous ressentez, quand vous la considérez, n'a pas changé non plus.
En nous, il y a des choses qui changent tout le temps, comme les pensées, les émotions, les sentiments, les concepts, le corps. Regarder en soi n'est pas suffisant, il s'agit de regarder en soi ce qui ne change pas ; le point fixe. Cherchez ce à quoi vous accrocher dans ce monde qui bouge, comme Ulysse s'est accroché au mât de son bateau, pour ne pas céder aux chants des sirènes.
Pour commencer, voyez ce qu'il se passe quand vous ralentissez, en vous, les vrttis. Vous ne savez pas ce que sont les vrttis ? Ce sont les variations du mental, les pensées, les émotions. Patanjali en a parle et c'est expliqué dans les « Yogasûtras ». En vérité, on ne ralentit pas les vrttis, on ne les considère plus, on regarde ailleurs, où ? On regarde, on écoute le point fixe.
Un point de référence
À quoi voulez-vous vous attacher, dans la vie ? Je veux dire, à quoi de stable, de sûr, qui ne change pas, sur quoi vous pouvez compter comme point de référence. En voiture, le point de référence, c'est la position du volant à « midi » et le point mort du levier de vitesse. Dans votre vie, avez-vous un tel point de référence, auquel revenir quand vous vous sentez perdu ?
Quand un appareil « intelligent » se met à dysfonctionner, il est coutume d'appuyer sur un petit bouton ; « reset », pour le remettre à son état d'usine. Il existe, en chacun de nous, une sorte de « boutons » permettant une remise à zéro.
Jésus en parlait, à sa manière, quand il disait à son ami Nicodème de tuer (en esprit) en lui le vieil Homme, car seuls ceux qui ressemblent aux petits enfants auront accès au Royaume. Qu'est-ce qu'un petit enfant, sinon une personne à « l'état d'usine » ?
C'est quoi, ce « boutons reset » dont nous disposons ? C'est difficile de l'expliquer en quelques mots. Les initiés à La Voie, qui peuvent suivre son agya (sadhana) savent de quoi il s'agit. C'est la béatitude. Vous voyez, ce que je viens de vous dire est vrai, pourtant combien le comprenne ? Déjà, pour commencer à comprendre, il est nécessaire de connaître la béatitude.
La béatitude
Pour connaître la béatitude, vous devez être attentif, posé. Ceux qui ont une activité qui favorise la concentration et le calme connaissent la béatitude, même si, pour la plupart, ils ne la nomment pas ainsi.
Prenez un luthier qui restaure un violon ancien, ou un ébéniste qui restaure un cabinet Louis XVI, d'époque, ou un élagueur perché à dix mètres du sol, en train d'éhoupper un grand arbre, ou un électronicien en train de réparer la carte mère d'un ordinateur…
Tous ces gens sont si concentrés que leurs pensées se calment, qu'ils sont attentifs à leur souffle, que leur esprit est dans l'instant, alors ils ressentent quelque chose, une paix, une satisfaction, c'est la béatitude.
C'est pour cette raison que ces métiers apportent tant de satisfaction. Tout le monde veut avoir conscience de cette béatitude, sans le savoir. C'est l'âme, le « soi » profond qui aspire à cette conscience, pas le mental.
Âme ou mental
Encore une chose, pour vivre cette conscience de la béatitude, sans avoir un de ces métiers que j'ai dit plus haut, il est mieux de savoir distinguer le mental de l'âme, du « soi » profond. Un pré-requis est de croire que nous avons une âme.
C'est à ça que sert la pratique spirituelle, telle que La Voie, son agya : à vous donner un point fixe sur lequel vous concentrer, à vous permettre de faire la différence entre le mental, ses pensées et ses émotions, et vous, l'âme.
Le point fixe, c'est une technique de méditation particulière* qui permet de méditer de façon formelle, assis et en ne faisant que ça et de méditer, en même temps que l'on fait le reste, tout au long de la journée.
* Technique du « Saint-Nom ».
Lao-Tseu en parlait, quand il parlait de « non-agir » ou « Wu Wei ». Krishna aussi, en a parlé, dans la Bhagavad-Gîtâ, quand il disait : « Le service ». Le Bhaktimàrga en parle également et d'autres livres encore. Demandez-moi plus de renseignements, par mon mail, je vous répondrais.
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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Sri Hans yoganand ji.
Fixed point
In Tintin : « Explorers on the Moon», in the rocket, there is a breakdown, and they are forced to stop artificial gravity. Professor Cuthbert Calculus asked to behave and the gravity was cut off. Police officers Dupont and Dupond rose to the ceiling.
When gravity is restored, they suddenly fall to the ground. The Professor tells them that he asked them to hold on. The police were holding on to each other. The Professor or the Captain Haddock, told them they had to hold on to one point, not the other!
A fixed point
This is the Observance (of the agya), the service, is to cling to a fixed point, to something that does not vary according to time, circumstances. Everything moves, everything changes all the time. The time that passes is like a big eraser that erases the past as it goes along.
I know that I said that time does not exist; it is true, time does not exist, yet it is necessary, to verify this assertion, to put oneself in a state of consciousness where, indeed, it does not exist. That, again, is the anchor point to which I urge you to hang on.
If time does not exist, hours pass, then days, weeks, months and years. When you return, twenty years later, to the bond of a memory, you no longer recognize anything.
What doesn’t change
Yet, in truth, there is one thing that has not changed. To see it, we must not look outside, but within you: the life that animates you, the same that animates all things, has not changed and what you feel, when you consider it, has not changed either.
In us, there are things that change all the time, like thoughts, emotions, feelings, concepts, body. Looking at oneself is not enough, it is a matter of looking at oneself at what does not change; the fixed point. Look for what to cling to in this world that moves, as Ulysses clings to the mast of his boat, not to give in to the songs of the sirens.
First of all, see what happens when you slow down the vrttis. You don’t know what the vrttis are? It’s the variations of the mind, the thoughts, the emotions. Patanjali spoke about it and it’s explained in the «Yogasûtras». In truth, we do not slow down the vrttis, we no longer consider them, we look elsewhere, where? We look, we listen to the fixed point.
A reference point
What do you want to cling to in life? I mean, what’s stable, sure, that doesn’t change, that you can rely on as a reference point. In the car, the reference point is the position of the steering wheel at "noon" and the stop point of the gear lever. In your life, do you have such a point of reference, to which to return when you feel lost?
When a «smart» device starts to malfunction, it is customary to press a small button; «reset», to restore it to its factory settings. There is, in each of us, a kind of “button” that allows a reset.
Jesus spoke of it, in his own way, when he told his friend Nicodemus to kill (in spirit) in him the old Man, for only those who look like little children will have access to the Kingdom. What is a small child, if not a “factory settings” person?
What is this “reset button” that we have? It’s hard to explain in a few words. The initiates of The Path, who can follow his agya (sadhana) know what it is. It is bliss. You see, what I just told you is true, yet how many understand it? Already, to begin to understand, it is necessary to know bliss.
The bliss
To know bliss, you must be attentive, calm. Those who have an activity that promotes concentration and calm know bliss, even if for the most part they do not call it that.
Take a violin maker who restores an ancient violin, or a cabinetmaker who restores an antique Louis XVI cabinet, or a pruner perched ten metres above the ground, in the process of cuting a large timber, or an electronics technician who is repairing a computer’s motherboard.
All these people are so focused that their thoughts calm down, that they are attentive to their breath, that their mind is in the moment, so they feel something, a peace, a satisfaction, it is bliss.
It is for this reason that these professions bring so much satisfaction. Everyone wants to be aware of this bliss, without knowing it. It is the soul, the deep “self” that aspires to this consciousness, not the mind.
Mind or soul
One more thing, to live this awareness of bliss, without having one of these professions that I said above, it is better to know how to distinguish the mind from the soul, from the deep “self”. A prerequisite is to believe that we have a soul.
This is what spiritual practice, such as The Path, its agya, is for: to give you a fixed point to focus on, to allow you to differentiate between the mind, its thoughts and emotions, and you, the soul.
The fixed point is a particular meditation technique* that allows you to meditate formally, sitting and doing nothing but meditating, while you do the rest, throughout the day.
* Holy-name technique.
Lao-Tzu talked about it, when he talked about “inaction” or “Wu Wei”. Krishna also spoke about this in the Bhagavad-Gita, when he said, "Service." Bhaktimàrga also speaks about this and other books. Ask me for more information, by my e-mail, I will answer you.
This satsang may help you in your spiritual research, I hope, but I must say this: it was said at the house where I live, recorded and then transcribed for the initiates who received the Revelation. The full 'benefit' of this satsang can only be achieved if you have had this Revelation and practice the four pillars. For more information, contact lavoie.eu@gmail.com