English below. Si vous mettez tout le poids de votre conscience sur le plateau de gauche, vous serez dans l'illusion, incapable de vivre la paix. Si vous mettez tout le poids de votre conscience sur le plateau de droite, vous serez dans la parfaite conscience de la béatitude, dans « satçitananda », incapable d'agir (nirvikalpa-samadhi).
Les mots en bleu sont des liens menant à des textes explicatifs.
Pour les ouvrir, faites un clic droit dessus et choisissez :
« ouvrir le lien dans un nouvel onglet »
English below
1. On parle de La Voie comme de « La voie du milieu ». C'est vrai : la Voie est la voie du milieu, mais le milieu de quoi ? Du côté droit, il y a le Royaume, qui est la « parfaite conscience de la béatitude » et du côté gauche, il y a l'illusion, la vanité, l'ignorance, la confusion et la souffrance. Il ne s'agit pas d'une dichotomie entre le monde spirituel et le monde matériel. La césure est plutôt entre la conscience et l'inconscience.
La Màyà
2. En Inde, on parle de la Màyà. Ce mot signifie diverses choses, selon qui l'utilise : pour les uns, ce sera la nature illusoire du monde, pour d'autres un jeu (Lilà) de Dieu, créant l'illusion de la dualité. C'est vrai que la dualité est une illusion : celui qui a sa conscience au mauvais « endroit », voit la dualité dans la multitude, quand celui qui a conscience de la béatitude voit le Tout en toutes choses, l'essence dans la forme. L'illusion, en vérité, est intérieure, elle n'est qu'un « point de vue ».
3. La Màyà est la nescience, le fait de ne pas être conscient du Saint-Nom. Une personne « dans la Màyà » est dans ses pensées, ses émotions. La Voie du milieu, c'est comme une balance « Roberval* » à deux fléaux.
* Roberval : inventeur Gilles Personne de Roberval, mathématicien et physicien français 1602-1675.
La balance
4. Si vous mettez tout le poids de votre conscience sur le plateau de gauche, vous serez dans l'illusion, incapable de vivre la paix. Si vous mettez tout le poids de votre conscience sur le plateau de droite, vous serez dans la parfaite conscience de la béatitude, dans « satçitananda », incapable d'agir (nirvikalpa-samadhi).
5. Si vous mettez votre conscience, à parts égales, entre la gauche et la droite, entre le mental et l'âme, l'acte et le Saint-Nom, vous serez équilibré. C'est ça le service ! Être dans ce que vous faites, mais garder une part de votre attention sur le Saint-Nom, la pratique de la technique de méditation du même nom. Lao-Tseu parlait de Wu Wei ou non-agir, les Sikhs de Sewa et Krishna de service.
La volonté
6. Ce qui fait bouger, dans un sens ou dans l'autre, c'est votre Observance de l'agya. C'est subtil, l'équilibre entre les piliers de l'agya ! Il faut des années pour trouver cet équilibre, le temps à consacrer à chaque pilier de La Voie. Le service est assurément la plus grande part de l'Observance, car vous passez plus de temps éveillé, à faire des choses, qu'en méditation formelle ou à lire du satsang, ou même qu'à dormir. Mais, les piliers ne sont pas tous d'un même « poids ».
7. Ce qui fait pencher la balance d'un côté ou de l'autre, c'est votre volonté, votre constance, votre soif de vérité, de paix, du Saint-Nom. Si les désirs des choses du monde sont plus forts que la soif de vérité, alors votre motivation sera équivalente à cette mesure. Si, au contraire, votre soif de Dieu, de vérité, de béatitude est plus forte que vos désirs, alors votre motivation à pratiquer sera forte en proportion.
En équilibre
8. Certains savent la nécessité d'une pratique spirituelle un peu engageante, mais ils se font des idées fausses à ce propos et se disent qu'ils ont le temps, qu'en attendant, ils ont un emploi du temps chargé. On a toujours un emploi du temps chargé et combien de temps avez-vous ?
9. La pratique spirituelle, comme La Voie, n'empêche pas de faire quoi que ce soit. On peut observer l'agya et avoir des enfants, ou pas, un métier captivant, voyager et rencontrer des gens. La béatitude du Saint-Nom est en nous, on ne part jamais nulle part sans elle. Les techniques, les pratiques de La Voie sont simples. Il n'est pas besoin d'être un ascète pour les pratiquer. Il faut juste le vouloir.
10. On est en équilibre quand notre soif du Saint-Nom est au moins aussi forte que notre tropisme vers la matérialité, l'évidence, les apparences et le multiple. Une petite chose, en passant : ce ne sont pas les plaisirs qui gênent, en spiritualité, mais les désirs. Ce sont des choses différentes. La faim n'est pas un désir, c'est un besoin fondamental. Satisfaire ses besoins fait partie de l'agya, plus exactement du quatrième piliers ; les « angas ».
Sens et spiritualité
11. Manger et y prendre du plaisir, ce n'est pas mal ! Pour autant, vouloir de la truffe, du homard ou du caviar, est-ce un besoin, de la faim, ou de la gourmandise, un désir ? Manger plus que de raison et peser 100 kilos à cause de ça, est-ce un besoin ? Non, certainement pas. Écouter sa raison (sattva) est moins évident que sa passion (rajas) ou son inertie (tamas). Plus un esprit a soif de vérité et plus il écoute sa raison.
12. Il est plus facile de voir le Saint-Nom avec ses sens, à travers sa Création que son essence, dans la méditation. Dans le service, on peut faire les deux, c'est pour ça que le service est le plus puissant des piliers de La Voie.
13. Pour ce qui est du nirvikalpa-samadhi, la méditation assise, formelle, profonde est irremplaçable, mais la Réalisation se fait dans et par le service. L'éveil est provoqué par le nirvikalpa-samadhi, mais ce n'est pas le but de La Voie, l'éveil. Le but de La Voie, de la vie humaine, c'est la Réalisation.
La réalisation
14. La Réalisation, c'est rendre réelle la conscience du Saint-Nom au quotidien. L'éveil (des buddhas) est une sorte d'accident (entre guillemets). Il vient d'un coup, par le nirvikalpa-samadhi. La Réalisation vient avec le temps et dans l'instant. Avec le temps, car elle demande de la sagesse et la sagesse vient avec le temps et dans l'instant, car rien n'existe, hormis l'instant.
15. Voir la lumière du soleil, des ampoules d'éclairage, entendre les sons du monde, la musique des instruments, goûter à la saveur des aliments est plus facile que de voir la lumière du Saint-Nom, d'entendre la musique intérieure (les sons -nada- anahata ou non-produits) et de sentir, de goûter le nectar ou amrita. Notre esprit suit plus souvent les sollicitations des sens tournés vers le dehors plutôt que celles des sens tournés vers le dedans.
16. L'eau coule toujours dans la pente la plus forte. Si la pente la plus forte de votre esprit, c'est la matérialité, les plaisirs des sens tournés vers le dehors, alors vous aurez du mal à apprécier la béatitude du Saint-Nom, de sa lumière, de sa « musique » ou « nada » et de son nectar. C'est pour ça que le samsara est une si longue suite d'incarnations ; il y a tellement de travail avant de dévoiler le « trésor de Jade » dont parlait Lao-Tseu.
17. « Mon enseignement est facile à comprendre et à pratiquer. Pourtant, peu cherchent à le comprendre et à le pratiquer. Mon enseignement a de profondes racines, mes actes ont une règle ancienne. Les Hommes ne les comprennent pas, c'est pour cela qu'ils m'ignorent. Rares sont ceux qui m'entendent et privilégiés sont ceux qui me suivent. Le sage, sous son apparence banale, cache un véritable trésor, un trésor de Jade. » (Tao-Te-King, phrase 70)
18. De toutes façons, vous êtes incapable d'y arriver. Personne n'est capable d'y arriver. Arriver où ? À la réalisation… vous avez besoin de la Grâce. Sans elle, impossible de réaliser le but de la vie. La pratique de La Voie, l'Observance assidue de l'agya permet à la Grâce d'agir sans que vous la gêniez.
Les boutons de partage sont à la suite de la traduction. Si ce texte vous a apporté quelque chose, partagez sur les réseaux sociaux pour que d'autres puissent le lire.
Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Balance in Spirituality
1. We speak of The Path as the “middle way”. It’s true: The Path is the middle way, but the middle of what? On the right side there is the Kingdom, which is the “perfect consciousness of bliss” and on the left there is illusion, vanity, ignorance, confusion and suffering. It is not a dichotomy between the spiritual and the material world. Rather, the gap is between consciousness and unconsciousness.
La Màyà
2. In India, we talk about Màyà. This word means various things, depending on who uses it: for some, it will be the illusory nature of the world, for others a game (Lilà) of God, creating the illusion of duality. It is true that duality is an illusion: he who has his conscience in the wrong "place", sees duality in the multitude, when he who has consciousness of bliss sees the All in all things, the essence in the form. The illusion, in truth, is interior, it is only a "point of view".
3. The Màyà is the nescience, the fact of not being aware of the Holy-Name. A person "in the Màyà" is in his thoughts and emotions. The Middle Way is like a Roberval* scale with two plagues".
* Roberval: inventor Gilles Personne de Roberval, French mathematician and physicist 1602-1675.
The Scales
4. If you put all the weight of your consciousness on the left, you will be in illusion, unable to live peace. If you put all the weight of your consciousness on the right, you will be in the perfect consciousness of bliss, in "satçitananda", incapable of acting (nirvikalpa-samadhi).
5. If you put your consciousness, equally, between the left and the right, between the mind and the soul, the act and the Holy-Name, you will be balanced. This is the service! Be in what you do, but keep some of your attention on the Holy-Name, the practice of the meditation technique of the same name. Lao-Tzu spoke about Wu Wei or inaction, Sewa Sikhs and Krishna service.
The Will
6. What moves, one way or the other, is your Observance of the agya. It’s subtle, the balance between the pillars of the agya! It takes years to find this balance, the time to devote to each pillar of The Path. Service is certainly the greater part of Observance, as you spend more time awake, doing things, than in formal meditation or reading satsang, or even sleeping. But not all pillars are of the same “weight”.
7. What tilts the balance in one direction or the other is your will, your constancy, your thirst for truth, for peace, for the Holy-Name. If the desires of the things of the world are stronger than the thirst for truth, then your motivation will be equivalent to this measure. If, on the contrary, your thirst for God, for truth, for bliss is stronger than your desires, then your motivation to practice will be strong in proportion.
In Balance
8. Some know the need for a somewhat engaging spiritual practice, but they get the wrong idea about it and say that they have time, that in the meantime, they have a busy schedule. We still have a busy schedule and how much time do you have?
9. Spiritual practice, like The Path, does not prevent you from doing anything. One can observe the agya and have children, or not, an exciting job, travel and meet people. The beatitude of the Holy-Name is in us, we never go anywhere without it. The techniques and practices of The Path are simple. You don’t have to be an ascetic to practice them. You just have to want to.
10. We are in balance when our thirst for the Holy-Name is at least as strong as our tropism towards materiality, evidence, appearances and multiple. One small thing, by The Path: it is not the pleasures that hinder, in spirituality, but the desires. They are different things. Hunger is not a desire, it is a fundamental need. Satisfying one’s needs is part of the agya, more precisely the fourth pillar; the “angas”.
Meaning and Spirituality
11. Eating and enjoying is not bad! However, is wanting truffle, lobster or caviar a need, hunger, or greed, a desire? Eating more than reason and weighing 100 pounds because of it, is it a need? No, certainly not. Listening to reason (sattva) is less obvious than passion (rajas) or inertia (tamas). The more a spirit thirsts for truth, the more he listens to reason.
12. It is easier to see the Holy-Name with its senses, through its Creation than its essence, in meditation. In service, you can do both, which is why service is the most powerful of the pillars of The Path.
13. As for nirvikalpa-samadhi, sitting, formal, deep meditation is irreplaceable, but Realization is done in and through service. Awakening is caused by nirvikalpa-samadhi, but that is not the purpose of The Path, awakening. The goal of The Path, of human life, is Realization.
The Realization
14. Realisation is making the consciousness of the Holy-Name real in everyday life. Awakening (of the buddhas) is a kind of accident (in quotation marks). It comes suddenly, through nirvikalpa-samadhi. The Realization comes with time and in the moment. With time, for it requires wisdom, and wisdom comes with time and in the moment, for nothing exists except the moment.
15. To see sunlight, light bulbs, to hear the sounds of the world, music of instruments, to taste the flavor of food is easier than to see the light of the Holy-Name, to hear the inner music (sounds -nada- anahata or non-products) and smell, taste the nectar or amrita. Our mind more often follows the demands of the outward-looking senses rather than those of the inward-looking senses.
16. The water always flows in the steepest slope. If the strongest slope of your mind is materiality, the pleasures of the senses turned outward, then you will find it difficult to appreciate the beatitude of the Holy-Name, its light, its “music” or “nada” and its nectar. That is why samsara is such a long line of incarnations; there is so much work before unveiling the "Jade Treasure" that Lao-Tzu spoke of.
17. "My teaching is easy to understand and practice. Yet few seek to understand and practice it. My teaching has deep roots, my actions have an ancient rule. Men do not understand them, that is why they ignore me. Few hear me and privileged are those who follow me. The wise, in his banal appearance, hides a real treasure, a treasure of Jade." (Dao-De-Jing, sentence 70)
18. In any case, you are unable to do it. No one is able to do it. Where? To the realization... you need Grace. Without it, it is impossible to achieve the goal of life. The practice of The Path, the assiduous Observance of the agya, allows Grace to act without you hindering it.
If you liked this text, don’t forget to share on the networks
This satsang may help you in your spiritual research, I hope, but I must say this: it was said at the house where I live, recorded and then transcribed for the initiates who received the Revelation. The full 'benefit' of this satsang can only be achieved if you have had this Revelation and practice the four pillars. For more information, contact lavoie.eu@gmail.com