English below. En méditation, quand la conscience s'approfondit, que l'on s'éloigne des pensées, il arrive que l'on freine. C'est comme quand on commence à s'endormir et que l'on sursaute : le sommeil nous a fait peur. Qu'est-ce qui, en nous, a peur de la vacuité, de la béatitude ?
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1. On est tellement habitué à faire les choses qu'il nous est difficile de réaliser le « non-agir », cher à Lao-Tseu. On confond le « non-agir » avec le rien faire. Toute notre enfance, on nous a enseigné à être autonome, performant, à toujours être dans l'action, alors, quand il s'agit d'être en contemplation, c'est compliqué.
2. L'existence nous demande d'agir. Si l'on ne fait rien, on n'a rien. La dimension spirituelle, sa pratique est différente du paradigme du monde des Hommes. Une personne n'est pas faite d'un seul bloc. Il y a différentes parties, chez l'Homme, comme le corps, le mental (fruit du corps par le cerveau) et l'âme, ou l'esprit, qui est la conscience profonde.
3. Vivre seulement la réalité physique et mentale, c'est vivre à moitié. La société ne nous apprend pas à tenir compte de notre être fondamental, de l'âme. Voyez comme les églises se vident ! Maintenant, la « spiritualité » est enseignée par des coachs, comme des tutoriaux de cuisine ou de bricolage.
Freiner la béatitude
4. Quand on est passager, à l'avant d'une automobile, on a parfois tendance à freiner dans le vide. Il est difficile de se laisser conduire.
5. En spiritualité, c'est parfois pareil ! Ainsi, on médite et, quand la conscience s'approfondit, que l'on s'éloigne de nos pensées, on freine. C'est comme quand on commence à s'endormir et que l'on sursaute, que l'on se réveille : le sommeil nous a fait peur.
6. Qu'est-ce qui, en nous, a peur de la vacuité, de la béatitude ? Vous connaissez le mythe des vampires, cette peur de la lumière du jour qu'ils y ont. En chaque personne, il y a quelque chose qui a peur de la vérité, de la lumière, de la connaissance*. C'est le faux-ego**. Je sais que la plupart d'entre vous ne connaissent pas ce mot, « faux-ego ». Vous connaissez le mot « ego », mais pas « faux-ego ». Pourtant, le faux-ego est ce que vous nommez l'ego, la vanité, procédant de Tamas***.
* La connaissance dont il est question ici est une connaissance non apprise, qui vient du fond de soi, par la pratique assidue d'une sadhana* authentique. En Inde, on la nomme « Veda ». Je ne parle pas des écritures, les Védas. Le mot sanskrit Veda signifie « connaissance ». * Mot sanskrit signifiant « Ce qu'il faut faire » et désignant l'ensemble des pratiques d'une voie spirituelle (màrga).
** Résultat de la nescience (le contraire de la connaissance). On en parle dans la Bhagavad-Gîtâ : « Ayant cherché refuge dans le faux-ego, la puissance, l'orgueil, la concupiscence et la colère, l'ignorant se moque de la connaissance* et voudrait être parfait, se prenant pour Dieu. » (Bhagavad-Gîtâ, 16:18)
*** Un des trois gunas, éléments constitutifs de la nature humaine. Sattva, rajas et Tamas. Tamas procède de l'ignorance, de l'obscurité, de la destruction, de la lourdeur et de l'inertie.
Aller et faire
7. Nous sommes habitués à aller quelque part pour y trouver quelque chose. En recevant la révélation de La Voie on a trouvé. Souvent, ça n'empêche pas l'initié de continuer à chercher, par habitude. Un chercheur veut chercher, pas trouver. C'est difficile, quand on a cherché des années durant, de se dire « Je cesse de chercher pour me consacrer à la pratique. »
8. J'entends des personnes me dire, quand je leur parle d'accomplir le but de la vie humaine : « J'ai toute la vie devant moi ! ». Sont-ils les maîtres de leur vie ? Connaissent-ils la date et l'heure de leur dernier instant ? Accomplir le but de la vie humaine ne sert pas seulement à mourir pour quelque chose.
9. La pratique spirituelle, selon La Voie, n'empêche pas de « vivre sa vie », d'en profiter. Ce n'est pas comme s'enfermer entre quatre murs. Dans l'alimentation, il existe des exhausteurs de goût, comme le sel. L'Observance* de La Voie, de son agya, donne toute sa force au goût de vivre.
* Fait de pratiquer la sadhana de La Voie.
10. Un disciple veut méditer, avoir satsang, faire du service… il veut faire, et le « non-agir » ? Le service, c'est le « non-agir » qui n'est pas le « rien faire ». Le service, c'est agir en gardant le Saint-Nom, la pratique de la technique, comme priorité. Jésus disait, à en croire l'évangile : « Cherchez premièrement le Royaume et tout le reste te sera donné en plus. » (Matthieu 6:33). Je sais que cette notion paradoxale n'est pas évidente. N'attendez pas d'avoir compris pour agir. La compréhension vient en pratiquant.
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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Fear of bliss
1. We are so used to doing things that it is difficult for us to achieve the “inaction”, dear to Lao-Tzu. We confuse “inaction” with doing nothing. All our childhood, we were taught to be autonomous, to perform, to always be in action, so when it comes to being in contemplation, it’s complicated.
2. Existence requires us to act. If we do nothing, we have nothing. The spiritual dimension, its practice is different from the paradigm of the world of Men. A person is not made of a single block. There are different parts in Man, such as the body, the mind (fruit of the body through the brain) and the soul, or the spirit, which is the deep consciousness.
3. To live only the reality of body and mind is to live half. The world of Men does not teach us to take into account our fundamental being, the soul. See how empty the churches are! Now "spirituality" is taught by coaches, such as cooking or DIY tutorials.
Curbing Bliss
4. When you are a passenger, in the front of a car, you sometimes tend to brake in a vacuum. It’s hard to let yourself be driven.
5. In spirituality, it is sometimes the same! Thus, we meditate and, when the consciousness deepens, that we move away from our thoughts, we slow down. It’s like when you start to fall asleep and you jump, wake up: sleep frightened you.
6. What in us is afraid of emptiness, of bliss? You know the myth of vampires, that fear of daylight that they have there. In every person there is something that is afraid of truth, light, knowledge*. It is the false ego**. I know most of you don’t know that word, “false ego”. You know the word “ego”, but not “false ego”. Yet the false ego is what you call the ego, vanity, proceeding from Tamas***.
* The knowledge we are talking about here is a knowledge not learned, which comes from within, through the diligent practice of authentic sadhana*. In India it is called “Veda”. I am not talking about the scriptures, the Vedas. The Sanskrit word Veda means “knowledge”. * Sadhana : Sanskrit word meaning “What to do” and referring to all practices of a spiritual path (màrga).
** Result of nescience (the opposite of knowledge). It is spoken of in the Bhagavad-Gita, "Having sought refuge in the false ego, power, pride, lust, and anger, the ignorant mocks knowledge* and wants to be perfect, pretending to be God." (Bhagavad-Gita, 16:18)
*** One of three gunas, constitutive elements of human nature. Sattva, rajas and Tamas. Tamas proceeds from ignorance, darkness, destruction, heaviness and inertia.
Go and Do
7. We are used to going somewhere to find something. Upon receiving the revelation of The Path* we found. Often, this does not prevent the initiate from continuing to search, out of habit. A researcher wants to search, not find. It’s hard, when you’ve been looking for years, to say, “I’m not looking for anything to do with practice.”
8. I hear people telling me, when I talk to them about accomplishing the purpose of human life, "I have all my life ahead of me!" Are they the masters of their lives? Do they know the date and time of their last moment? Fulfilling the purpose of human life is not just about dying for something.
9. Spiritual practice, according to The Path, does not prevent one from “living one’s life” and enjoying it. It is not like locking oneself in four walls. In the diet, there are taste enhancers, such as salt. The Observance* of The Path, of its agya, gives all its strength to the taste of life.
* Practicing The Path sadhana.
10. A disciple wants to meditate, to have satsang, to do service… he wants to do, and the “inaction”? Service is “inaction” and not “doing nothing”. Service is acting by keeping the Holy-Name, the practice of technique, as a priority. Jesus said, according to the gospel, "But seek first his kingdom and his righteousness, and all these things will be given to you as well." (Matthew 6:33). I know that this paradoxical notion is not obvious. Do not wait to understand before acting. Understanding comes in practice.
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This satsang may help you in your spiritual research, I hope, but I must say this: it was said at the house where I live, recorded and then transcribed for the initiates who received the Revelation. The full 'benefit' of this satsang can only be achieved if you have had this Revelation and practice the four pillars. For more information, contact lavoie.eu@gmail.com