English below. Quand on a le bonheur essentiel de la vie, on veut autre chose et autre chose encore. Chaque désir est aussitôt remplacé par un autre et ça n'a pas de fin. Nous sommes des enfants capricieux qui exigent toujours plus quand on a déjà tout reçu.
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1. Bhakti (la dévotion) c'est le sel dans la soupe, comme d'être « en amour » pour la première fois. On peut très bien avoir une existence pleinement satisfaisante… On est jeune, au lycée, vivant au sein d'une famille unie, sans soucis financiers et avoir eu le coup de foudre pour une fille (par exemple).
2. Pourtant, bhakti donnerait encore plus de relief, de pep's à ce bonheur, souvent inconscient. On se rend compte que l'on avait été heureux en y repensant, vingt ou trente ans après. « On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va. » (attribué à Jacques Prévert).
3. Mais, s'intéresse-t-on à la dévotion quand on est jeune ? Par la Grâce, j'ai connu la dévotion à dix-neuf ans, en 1975 et j'ai continué à aimer Dieu, son Saint-Nom depuis. Je suis aujourd'hui à la retraite et je peux dire que la vie, avec bhakti, a une couleur, un parfum, un goût, une lumière, une légèreté, une profondeur que rien d'autre ne peut lui apporter. On peut vivre heureux sans, mais c'est tellement mieux avec !
L'amour ne suffit pas
4. Le souci, c'est que la dévotion ne suffit pas : la spiritualité n'est pas un sentiment. C'est une pratique et dans une pratique, il faut faire. On le sait, combien on est fainéant, souvent. Ce que l'on est obligé de faire, on le fait, même à contrecœur, pourtant ce qui n'est pas obligé, eh bien on ne le fait pas et ce qu'il y a à faire, en spiritualité, n'est pas obligé. La spiritualité n'est pas une religion.
5. Alors, que faut-il faire en spiritualité ? Tout dépend de la sadhana* de la voie où l'on va. Sur celle que j'enseigne, La Voie, la sadhana (agya) repose sur quatre piliers, le service, le satsang, la méditation et les angas. Les trois premiers sont des pratiques, le quatrième est un ensemble de recommandations destinées à favoriser une bonne posture intérieure. Si vous n'aimez pas méditer, ce sera un problème.
* Mot sanskrit signifiant « ce qu'il faut faire » et désignant l'ensemble des pratiques d'une voie spirituelle (màrga).
6. La dévotion (bhakti) n'a rien à voir avec la bigoterie. On peut s'allonger sur la pierre froide d'une église, bras écartés en suppliant le Seigneur de nous prendre et que ce ne soit pas de la dévotion. C'est comme l'amour entre deux personnes ; dire « Je t'aime » n'est pas une preuve d'amour. Donner le « sot-l'y-laisse* » à sa moitié d'orange, ça, c'est de l'amour !
* Meilleure partie d'une volaille, juste au-dessus du croupion.
Méditer
7. La méditation, voilà du vrai amour pour Dieu ! (ou L'Unité) La méditation formelle, sur son coussin spécial (zafu) et la méditation en action, le service* (un des piliers de l'agya), voilà de la dévotion vraie. On peut travailler à rester dans le Saint-Nom** toute la journée, ce qui est bien, mais insuffisant.
* Un des quatre piliers de la sadhana de La Voie. C'est le non-agir de Lao-Tseu, le service de krishna, agir en conscience du Saint-Nom.
** Parole (logos), Satnam, « vertu du Tao ». Force, énergie de vie, émanation de Dieu, en même temps que technique de méditation permettant d'en prendre conscience.
8. Ce qui compte, c'est l'intention : quelle est la motivation qui vous pousse à faire ça ? Si vous le faites pour acquérir des pouvoirs, vous rencontrerez des difficultés et la confusion vous guettera. Si vous le faites parce que vous aimez l'état dans lequel ça vous met, alors vous êtes dans le vrai. L'intention, c'est l'amorce sur le cul de la munition, le percuteur, c'est la pratique.
9. Quand on sait ce que la conscience du Saint-Nom apporte à notre vie, la magie qui en fait une belle aventure, on a besoin de cette conscience et l'on fait le nécessaire. Le nécessaire, c'est l'Observance de l'agya. Au départ, ce n'est pas évident, ça semble être une affirmation gratuite, mais avec la pratique, le temps, on réalise que c'est vrai. Comment faire, au début, quand on n'a pas de preuve que ça fonctionne ? C'est une question de soif.
Rendre Grâce
10. Avec l'expérience, le bonheur spirituel de la conscience du Saint-Nom se mélange avec celui des simples choses de la vie. Dans chaque cadeau que l'on reçoit on y voit la marque, l'intention de la Grâce et l'on en éprouve de la reconnaissance. La reconnaissance est une des composantes de la dévotion. Est-ce qu'on a raison, de voir dans les intentions de la vie, celles de la Grâce de Dieu ou s'illusionne-t-on ? Qu'importe, ça ne change rien à rien : notre esprit est enluminé par bhakti.
11. Quand le feu de la dévotion a brûlé, il a laissé des braises. Il ne reste plus qu'à souffler dessus, pour entretenir la flamme. C'est quoi, souffler sur la braise ? C'est souffler et aspirer aussi, car l'un ne va pas sans l'autre et se rendre compte du miracle offert à chaque souffle renouvelé : nous sommes encore vivants ! Le satsang aussi souffle sur les braises de la conscience.
12. Quand on a le bonheur essentiel de la vie, on veut autre chose et autre chose encore. Chaque désir est aussitôt remplacé par un autre et ça n'a pas de fin. Nous sommes des enfants capricieux qui exigent toujours plus quand on a déjà tout reçu.
13. La vie est si courte, pourquoi la passer à se plaindre et à faire porter le poids de nos échecs et de nos frustrations sur le dos des autres ? Nous avons des choses que rien ni personne ne peut nous enlever, concentrons-nous sur elles et réjouissons-nous, rendons Grâce à Dieu.
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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
We are Capricious
1. Bhakti (devotion) is the salt in the soup, like being "in love" for the first time. One can very well have a fully satisfying existence… One is young, in high school, living in a close-knit family, without financial worries and have fallen in love with a girl (for example).
2. However, bhakti would give even more relief and pep to this often unconscious happiness. We realize that we had been happy when we look back on it, twenty or thirty years later. "You can tell happiness by the noise it makes when it's gone" (attributed to Jacques Prévert).
3. But are you interested in devotion when you're young? By Grace, I discovered devotion at the age of nineteen, in 1975, and have continued to love God and his Holy-Name ever since. Today I'm retired and I can say that life, with bhakti, has a color, a fragrance, a taste, a lightness, a depth that nothing else can bring. You can live happily without it, but it's so much better with it!
Love Is Not Enough
4. The worry is that devotion isn't enough: spirituality isn't a feeling. It's a practice, and a practice means doing. We know how lazy we often are. What we're obliged to do, we do, even reluctantly, yet what we're not obliged to do, well, we don't do, and what there is to do, in spirituality, is not obligatory. Spirituality is not a religion.
5. So, what should we do in spirituality? It all depends on the sadhana* of The Path you're on. On The Path I teach, The Path's sadhana (agya) is based on four pillars: service, satsang, meditation and angas. The first three are practices, while the fourth is a set of recommendations designed to promote good inner posture. If you don't like meditation, that's a problem.
* Sanskrit word meaning "what to do" and designating all the practices of a spiritual path (màrga).
6. Devotion (bhakti) has nothing to do with bigotry. We can lie on the cold stone of a church, arms outstretched, begging the Lord to take us and it's not devotion. It's like love between two people; saying "I love you" isn't proof of love. Giving the "sot-l'y-laisse*" to your orange half is love!
* Best part of a chiken, just above the rump.
Meditate
7. Meditation is true love of God (or Unity) Formal meditation, on one's special cushion (zafu) and meditation in action, service* (one of the pillars of agya), is true devotion. One can work at remaining in the Holy-Name* all day long, which is good, but insufficient.
* One of the four pillars of The Path sadhana. It's Lao-tzu's inaction, krishna's service, acting in consciousness of the Holy-Name.
** Word (logos), Satnam, "virtue of the Dao". Force, life energy, emanation of God, at the same time as meditation technique enabling consciousness of it.
8. It's the intention that counts: what's motivating you to do this? If you're doing it to gain power, you'll run into difficulties and confusion. If you're doing it because you like the state it puts you in, then you're right. Intention is the primer on the ammunition butt, practice is the firing pin.
9. When you know what Holy-Name awareness brings to your life, the magic that makes it a beautiful adventure, you need that consciousness and you do what's necessary. The necessary is the observance of agya. At first, it's not obvious, it seems like a gratuitous statement, but with practice and time, we realize that it's true. How do you do it, at first, when you have no proof that it works? It's a question of thirst.
Giving Thanks
10. With experience, the spiritual happiness of Holy-Name consciousness blends with that of the simple things in life. In every gift we receive, we see the mark, the intention of Grace, and we feel grateful. Gratitude is one of the components of devotion. Are we right to see in life's intentions those of God's Grace, or are we deluding ourselves? It makes no difference: our spirit is illuminated by bhakti.
11. When the fire of devotion has burned, it has left embers. All that's left is to blow on them, to keep the flame alive. What's blowing on the embers? It's blowing and inhaling too, because one can't go without the other, and realizing the miracle offered by each renewed breath: we're still alive! Satsang also blows on the embers of consciousness.
12. When you have the essential happiness of life, you want something else and something else again. Each desire is immediately replaced by another, and there's no end to it. We're capricious children, always demanding more when we've already received everything.
13. Life is so short, why spend it complaining and blaming others for our failures and frustrations? We have things that nothing and nobody can take away from us, so let's concentrate on them and rejoice, giving thanks to God.
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This satsang may help you in your spiritual research, I hope, but I must say this: it was said at the house where I live, recorded and then transcribed for the initiates who received the Revelation. The full 'benefit' of this satsang can only be achieved if you have had this Revelation and practice the four pillars. For more information, contact lavoie.eu@gmail.com