Ce Royaume, celui dont parlait Jésus, en disant qu'il était en dedans de nous, comme en dehors, c'est ce que Lao-Tseu nommait le « Tao », l'essence de toutes vies, et en dedans la conscience de cette essence produit, pour notre conscience, la béatitude.
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Des gens amenèrent à Jésus leurs enfants, afin qu'il les touchât. Ils croyaient qu'ainsi des bienfaits, des guérisons se produiraient. Les disciples voulurent empêcher ces gens d'amener leurs enfants, mais Jésus leur dit :
« Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le Royaume est pour ceux qui leur ressemblent. Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit-enfant n'y entrera point. » (Marc 10 : 14-15).
* Quand Jésus dit : « ... ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit-enfant », il ne veut pas dire recevoir le Royaume comme on reçoit un petit-enfant, mais comme un petit-enfant recevra le Royaume.
Le Royaume selon Jésus n'est pas le paradis où l'on va après la mort. Quand il parlait du Royaume, Jésus disait : « Si ceux qui vous guident vous disent : voici, le Royaume est dans le ciel, alors les oiseaux du ciel vous devanceront. S’ils vous disent : il est dans la mer, alors les poissons vous précéderont ; mais le Royaume est au-dedans de vous et il est au-dehors de vous » (Thomas logion 3).
Un autre maître-éveillé, Lao-Tseu, parlait aussi de ce Royaume, il le nommait « Tao » et disait, dans le Tao-Te-King, qu'il était partout, tout le temps et en tout, dans le dedans comme dans le dehors, mais que le sage puisait son amour dans le dedans, pas dans le dehors. (Tao-Te-King, 2.72)
Retrouver
notre enfant-intérieur
Pourquoi Jésus a-t-il dit que le Royaume était pour ceux qui ressemblaient aux petits-enfants ? À cause de leur innocence ? Peut-être… À cause de la dépendance où ils sont, incapables de subvenir à leurs besoins par eux-mêmes ? Pourquoi pas ?
Il y a deux caractéristiques des petits-enfants que je vois qui pourraient expliquer cette proximité, où ils sont, du Royaume : la simplicité et la conscience de l'instant présent. Un petit-enfant ne pense pas au passé et ne se projette pas dans le futur, il compte le temps en nombre de dodos.
Jésus conseillait ainsi, à ses disciples, de rester dans le présent et de ne pas « se prendre la tête » !
Un autre jour, tandis que Jésus passait la nuit chez un de ses amis, Nicodème, il lui dit que pour connaître le Royaume, il fallait laisser mourir (en esprit) le vieil Homme, en soi (Jean, chapitre 3) et je vous pose la question ; lorsqu'on vient de naître (en esprit), à quoi ressemble-t-on ? À un petit-enfant ! Il reste à savoir comment laisser mourir le vieil Homme, en soi, et ce qu'est ce vieil Homme.
Le vieil Homme est celui que nous croyons être, celui pour qui l'on se prend, avec ses connaissances apprises, ses concepts, sa personnalité, ses souvenirs, ce que les autres pensent et disent de nous, notre utilité sociale, etc.
Le petit-enfant, que nous sommes toujours, même si nous l'avons oublié, c'est ce que nous sommes depuis notre naissance et que nous serons jusqu'au bout, et au-delà, et qui n'a jamais changé ; l'âme.
Le Royaume du dedans
Ce Royaume, dont parlait Jésus, qui est en dedans comme en dehors de nous, c'est ce que Lao-Tseu nommait le « Tao », l'essence de toutes vies. La conscience de cette essence est la béatitude.
Pour simplifier, on peut dire que le Royaume, pour nous, c'est la parfaite conscience de la béatitude. En Inde, certains disent : « Satçitananda ». Un maître-parfait, Patanjali, en parlait, dans un livre, le Yogasûtra et disait que la béatitude venait quand notre esprit se libérait des fluctuations du mental. (aphorismes 2 et 3 du livre premier)
Seulement si l'on est pareils aux petits-enfants, on peut connaître la béatitude. Quand je dis pareils aux petits enfants, je ne parle pas d’irresponsabilité, de dépendance, je parle de simplicité et de conscience du présent.
Ce qui est naturel chez l'enfant, se perd avec l'âge et il est de plus en plus difficile d'être simple. La spiritualité est simple, mais quand on est compliqué, ce n'est pas simple !
Béatitude est un mot et combien savent exactement ce que ce mot décrit ? Qu'est-ce que la béatitude ? Est-ce l'extase mystique dont parlent tant de « grandes-âmes » des temps passés ? Comme Sainte-Thérèse de Lisieux, Saint-François d'Assise, Gautama (buddha), Patanjali et autres ? Ou est-ce la simple sérénité ?
Une goutte d'eau de mer, c'est de l'eau de mer, il n'est pas besoin de tout l'océan pour être capable d'y goûter. La béatitude est infinie, mais elle a un début, ce sourire-intérieur qui, parfois, se dessine en nous, en certaines occasions favorables, c'est déjà de la béatitude et l'extase mystique (nirvikalpa-samadhi), c'est une parfaite conscience de la béatitude.
La sadhana
C'est ça le Royaume, dont parlait Jésus. Quand vous êtes dans un petit village de France, vous êtes déjà en France, il n'est pas besoin d'être partout en même temps pour être en France. On peut être partout en même temps, c'est ça le nirvikalpa-samadhi, mais il est très rare, ce samadhi, et le but de la spiritualité n'est pas d'y entrer.
Le but de la spiritualité, c'est la Réalisation ; rendre réelle la voie spirituelle que l'on a embrassée, la rendre réelle au quotidien, à travers tous nos actes.
Pour que l'on puisse rendre réelle La Voie, dans tous nos actes, on a le service. Le service est un des quatre piliers qui font La Voie, sa sadhana (agya). Le service est le « non-agir » dont Lao-Tseu a parlé dans le Tao-Te-King et le « service de dévotion », l'abandon des fruits de nos actes, dont parle la Bhagavad-Gîtâ ou « Le chant de l'éveillé ».
Sur La Voie, un autre des piliers est la méditation dite « formelle ». Elle se pratique une ou deux fois par jour, chaque jour, selon l'intensité de sa soif et les possibilités que l'on a. Il existe quatre techniques de méditation propres à La Voie, elles sont enseignées au cours de la Révélation.
La Révélation, vous devez la demander, elle n'est pas donnée par écrit, car on ne peut pas expliquer les techniques ; elles se montrent. Un troisième pilier est le satsang... Ce texte que vous lisez est un satsang. Il suffit d'en lire, ou d'en écouter, au moins deux fois par semaine pour être « sur La Voie ».
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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com