Vous savez, les choses puissantes n'ont pas besoin d’être remarquables. On peut être très puissant et discret. Prenez, par exemple, l’oxygène...ça ne se remarque pas, l'oxygène, mais s'il manque on meurt.
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Quand tout se passe bien, en pratiquant le Saint-Nom, en méditant, on a cette sensation agréable que chatouille la poitrine. On ressent de l'amour, une paix, un sourire intérieurs. Il peut aussi arriver que l'on pratique la technique sans avoir ce feeling.
Il se peut que dans la journée, dans le service, on n'ait pas cette sensation qui nous gonfle la poitrine, cette douceur. Je le dis parce que des pratiquants m'en parlent parfois, des jeunes disciples, qui ne pratiquent pas depuis longtemps ou pas de façon régulière et assidue.
L'important, c'est de vouloir aller vers cette paix, de l'aimer. Pour ma part, je ressens toujours, plus ou moins fortement, ce feeling du « Saint-Nom ». Quand on le ressent, en méditant, on pourrait croire que c'est le fait de méditer qui crée cet amour.
En méditant, on pourrait croire que l'on inspire du prànà et que l'on expire le négatif et que c'est le fait d'inspirer le prànà et d'expirer nos tensions qui nous remplit d'amour, comme si l'amour était à l'extérieur de nous et qu'il fallait le faire entrer en inspirant. Ce n'est pas le cas.
La béatitude incréée
L'amour ça ne veut rien dire, parce que des amours, il y en a des tas ; l'amour de la patrie, de nos enfants, de la musique, pour une personne, etc. Donc ce n'est pas un terme très explicite. Il n'y a pas de terme explicite pour dire l'amour dont je veux vous entretenir, à part le mot « béatitude ».
Ce mot ne dit rien à la majorité des gens ! Le mot « amour » leur dira plus que « béatitude ». Cette béatitude, on la ressent, quand on pratique, mais ce n'est pas la pratique qui la crée. Elle est là parce qu'elle est un des éléments constitutifs du Saint-Nom.
Je rappelle que le Saint-Nom ce n'est pas un mot, qui s'écrit, qui se dit, que ce n'est ni un nom commun ni un nom propre. On peut dire aussi la Parole, on peut utiliser satnam ou « vertu-du-Tao », toutes sortes de mots pour dire cette essence de la vie, active en toutes choses.
Quand on a conscience de cette « chose » vivante en nous, on peut éprouver un feeling qui est de la béatitude. Mais ce n'est pas nous qui créons la béatitude, l’amour de Dieu. Ce n'est pas nous qui créons cette paix, cette énergie. La pratique du Saint-Nom nous met dans un état psychologique favorable à la perception du Saint-Nom.
Bhakti
Vous savez, les choses puissantes n'ont pas besoin d’être remarquables. On peut être très puissant et discret. Prenez, par exemple, l’oxygène... ça ne se remarque pas, l'oxygène, mais s'il manque, on meurt. Donc c'est puissant.
Lao-Tseu disait, à ce propos : « Sans le vide des portes et des fenêtres, comment pourrait-on entrer et sortir de la maison, comment le soleil pourrait-il l'éclairer ? » (Tao-Te-King, extrait de 1:11).
Le Saint-Nom est infiniment grand et infiniment petit, pourtant on ne le remarque pas. Pour le remarquer, il faut faire le silence, s'oublier. Si l'on pratique la bonne technique, de la bonne façon, avec la bonne posture intérieure, alors on ressent ce bonheur, cette satisfaction.
On dit que pour connaître cette béatitude, il faut tuer, en nous, le vieil homme (ou vieux « soi »), mais ce n'est pas un sacrifice ! Parce qu'en tuant le vieil Homme, on fait revivre l'enfant que nous étions, donc on n'y perd pas au change, ce n'est pas un sacrifice !
C'est vraiment en esprit qu'il faut tuer ce vieil Homme et quand on le tue, ce n'est pas évident, pour le vieil Homme ; il n'aime pas beaucoup qu'on le tue ! Il remue, il gigote, il se révolte, il n'est pas d'accord.
Le faux-ego, il n'aime pas ça, il n'aime pas du tout qu'on le mette de côté, qu'on l’évince. Alors il va ruer dans les brancards, et si on n'insiste pas. Si l'on cède à son caprice, on n'entre pas dans cette dimensioni et c'est dommage, car c'est ce qu'il y a de plus beau. Mais, il faut accepter de mourir au vieil Homme.
Le faux-ego
Laisser mourir le vieil Homme, ou « vieux soi » demande d'abandonner celui que nous croyions être. On a mis des années à construire cette personne, à ne pas se trouver trop mal avec elle et il faudrait la tuer ? Même symboliquement, ça fait mal !
J'ai eu la chance d'être touché par la Grâce du satsang, vers dix-huit ans. Je n'ai donc pas eu de grands sacrifices à faire. Je sais qu'un adulte, qui a fait vingt ans de psychanalyse et arrive à La Voie, quand on lui dit qu'il faut qu'il tue la vieille personne qu'il était se dit : « J'ai déjà tué mon père et il faudrait que je me tue moi, maintenant ? » Tout cela est symbolique, je ne dis pas qu'il faut tuer son père et puis se suicider après !
Tuer la vieille personne, c'est la tuer en esprit, faire table rase de ce que l'on croyait savoir, non seulement sur les choses, sur Dieu, sur l'âme, sur la réincarnation, sur les chakras, sur les annales akashiques, sur le prànà, sur le corps éthérique, causale, mais en plus sur soi ! On n'a absolument pas besoin de connaître ce que l'on connaît.
L’important, spirituellement, c'est la méditation, dans l'action, par le service ou profonde. À aucun moment, il n'est nécessaire de savoir quoi que ce soit dans la méditation... à part les techniques. Les techniques sont une pratique, pas une théorie.
Quand avons-nous besoin de savoir des choses ? Si on est professeur et que l'on doive enseigner des connaissances, si on est professionnel, il nous faut savoir notre métier, il faut connaître la loi, puisque nul n'est censé l'ignorer, le code de la route. Il y a plein de choses à connaître !
En spiritualité, il n'y a rien besoin de savoir. La spiritualité n'est pas l'ésotérisme, ni la religion, ni la philosophie. On peut lire des livres de philosophie, Nietzsche, Kant, toutes sortes de gens, mais la philosophie n'est pas utile pour méditer. Vous devez juste connaître les bonnes techniques.
C'est pour ça qu'il faut tuer la vieille personne, pour entrer dans le sanctuaire de la méditation comme un enfant, sans idées préconçues et être capable d’accueillir ce qui vient sans le juger.
Les effets de la méditation viennent, remarquables, souvent bien après la méditation, durant la journée où la vie prend des couleurs, des parfums, une densité comme quand on était un petit enfant. Pour faire ça, il n'y a pas besoin d'apprendre des choses, juste de pratiquer.
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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com