Le Seigneur, Dieu, le Tao n'a pas besoin de notre service, alors ? Qui sert-on, en servant Dieu ? On se sert soi, on sert sa réalisation, son accomplissement spirituel. Le service est une posture-intérieure. Dieu n'est pas une personne et on ne peut pas servir une « non-personne » et comme on a besoin de servir (à quelque chose), c'est compliqué.

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Dans la pratique des quatre piliers, plus spécialement dans le service, on a conscience de sa Grâce, ou pas, mais en tout cas, on sert. Servir, c'est un des aspects du service. Servir, ce n'est pas rendre service.
Quand on sert, on est à la meilleure place pour accomplir le sens de notre vie. Si on ne sert pas à quoi sert notre vie ? Un père, une mère sert ses enfants. Une épouse devrait servir son époux et un époux devrait servir son épouse. L'être-humain a besoin de servir.
On peut ajouter « à quelque chose », servir veut dire ça. Des personnes se demandent à quoi ça sert tout ça, quelle est l'utilité. Quand tu es parent, tu connais ton utilité. C'est une des raisons, avec l'instinct de reproduction, qui fait que tant de gens veulent devenir parents, contre toute raison objective.
D'un strict point de vue économique, ça n'est pas rentable de faire des enfants. Du point de vue de la qualité de vie, de la santé, c'est pareil : être parent n'apporte rien.
Quand on est militaire, que l'on aime son pays, on sait ce que l'on fait : on sert sa patrie. Quand on est membre de la croix rouge, on sert l'humanité. Dans le service (un des piliers de La Voie), quand on est observant, on sert ses enfants, sa patrie, ses clients, son conjoint, avec le regard intérieur tourné vers la manifestation intérieure de sa Grâce.
Qui sert-on
en servant Dieu ?
Le Seigneur, Dieu, le Tao n'a pas besoin de notre service, il se débrouille parfaitement sans nous, alors ? Qui sert-on, en servant Dieu ? On se sert « soi », on sert sa réalisation, son accomplissement spirituel.
Le service est une posture intérieure. Dieu n'est pas une personne et l'on ne peut pas servir une « non-personne » et comme on a besoin de servir (à quelque chose), c'est compliqué. C'est pour ça qu'il y a, dans la sadhana, la « technique du Saint-Nom » pour servir.
En Inde, dans le « gurukula » (système éducatif établissant la relation maître disciple), le chela (ou élève), sert le guru. En fait, le chela, en servant le guru, sert Dieu, donc lui-même. Le guru n'est qu'un intermédiaire, un prétexte à la réalisation et si le guru le prend pour lui, c'est qu'il n'est pas un bon guru.
Les occidentaux, quand ils voient, en Inde, un disciple faire pranam (prosternation) devant son guru, crient au culte de la personnalité, à la manipulation mentale. Ils ne comprennent pas et jugent sans savoir, comme les végans citadins jugent les chasseurs ruraux, par exemple.
Servir Dieu, c'est théorique : on ne peut pas apporter un thé à Dieu, tandis que l'on peut le faire avec des clients, des invités, des enfants, des parents, des amis, un maître spirituel, etc. Nous servons Dieu à travers des supports.
C'est le principe du service, un des piliers de La Voie. C'est en même temps une « méditation » en action, le véritable karma-yoga, qu'enseignait krishna, et l'occasion de servir Dieu par l'intermédiaire de personnes vivantes.
Tout ce qu'est le service
Le service, c'est faire tout ce que l'on a à faire, dans la journée, en gardant une part de son attention dans la pratique de la technique (de méditation), dite du « Saint-Nom ». Pas seulement, c'est aussi servir.
Le service, c'est aussi faire les choses du mieux possible, quand c'est le moment de les faire, et c'est aussi de ranger son intérieur. Lorsque je dis ça, je ne parle pas de ranger sa maison, mais l'intérieur de soi ; son mental.
Lorsqu'on balaie le sol de sa maison, avec une bonne posture intérieure, on balaie son mental des résidus qui y traînent (vrittis). Comme il est dit dans le yogasûtra : « Yogaschitta vritti nirodhah », ou en français : « La liberté (ou le repos) est l'indifférence aux fluctuations du mental » (1:2). Une remarque : à l'époque de la rédaction de ce livre, le mot sanskrit : « yoga », voulait dire « liberté », « repos ».
Vous voyez que le service est un pilier riche en contenu et fort spirituellement. Chacun des piliers de la sadhana (mot sanskrit signifiant : « ce qu'il faut faire ») est aussi important que les deux autres. Le service, le satsang et la méditation ont la même importance même si leurs durées sont différentes. Ce qui prend le plus de temps, c'est le service.
Heureusement qu'il y a le service, sinon nous ferions les choses pour soi et on le sait bien que faire les choses pour soi ne nous apporte pas ce à quoi nous aspirons, profondément. C'est pour ça que des hommes, des femmes ont ce désir d'enfant : pour servir et, ainsi, donner un sens à leur vie.
Les enfants grandissent et partent, alors ? Quel est le sens de notre vie une fois que les enfants sont partis ? C'est ça le service : il donne un sens à notre vie même sans enfant, ni cause à servir. Tout le temps de chaque journée peut être plongé dans le service.
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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com