Le Saint-Nom est là, tout le temps, c'est nous qui ne sommes pas au rendez-vous du Saint-Nom. C'est un peu comme un robinet d'eau. L'eau est toujours là, le robinet est toujours là, mais si vous ne venez pas pour l'ouvrir, l'eau ne coulera pas ! Ce robinet, c'est la technique de méditation du Saint-Nom.
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Le Saint-Nom est un mystère pour ceux qui ne le connaissent pas. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ce n'est qu'un mot composé, « Saint-Nom », alors, comment peut-on le nommer autrement ?
On peut dire « Satnam », « Parole* », « Vertu du Tao », amour, béatitude, Royaume, Saint-Esprit, Esprit-Saint, Paix. Tous ces mots désignent la même réalité, qui est cette énergie de Dieu que l'on peut appréhender, en soi, dans cette vie, dans ce corps.
* C'est une fausse traduction du grec dans les évangiles. Le mot grec : « Logo », du chapitre premier de Jean (Genèse) a été traduit par « Parole », or, il signifie aussi « dessein », « volonté » : « Au début était la volonté (de Dieu), la volonté était avec Dieu, la volonté était Dieu. »
Jésus disait : « Si ceux qui vous guident vous disent voici le Royaume est dans le ciel, alors les oiseaux du ciel vous y devanceront ; s'ils vous disent qu'il est dans la mer, alors les poissons vous y devanceront, mais le Royaume, il est en dedans et il est en dehors de vous » (Jésus selon l'Évangile de Thomas, logion 3).
Le Royaume est partout cependant, c'est en nous qu'il est le plus facile à trouver, d'aller y poser notre conscience, comme le lézard se pose sur une pierre sèche pour s'exposer au soleil.
Il est en chaque être-humain, plus encore ; de chaque être vivant. Il n'est pas nécessaire d'être éveillé, d'être mystique, d'être saint, ni parfait ou intelligent pour être porteur de ce Verbe, de ce Saint-Nom.
Ce Verbe, ce Saint-Nom n'est pas un nom que l'on peut dire, il n'est pas un nom que l'on peut prononcer, écrire, psalmodier, il n'est pas un mantra, une prière. C'est un nom que l'on a donné à ce principe divin, à cette réalité, parce qu'il en fallait un pour en parler.
Les trois sens du Saint-Nom
On parle de Dieu qui n'est pas un être humain. On parle du Saint-Nom aussi pour dire l'amour que l'on éprouve lorsque l'on médite sur lui, que l'on en prend conscience.
Ainsi, on dit alors : « Je sens le Saint-Nom à l'intérieur de moi », ça correspond au « sourire-intérieur » qui s'ouvre dans la poitrine, quand on est dans la sérénité, la paix. Le Saint-Nom, ça désigne aussi une des quatre techniques révélées sur La Voie, quand on en fait la demande.
Ces techniques permettent de pratiquer la méditation. L'une d'elles, dite du Saint-Nom, permet de pratiquer dans la méditation, mais également tout au long de la journée, en même temps que l'on fait tout ce que l'on a à faire.
Quand on dit : « Je suis dans le Saint-Nom », on ne veut pas forcément dire : « Je suis conscient de la béatitude », parce que c'est ça « être dans le Saint-Nom ». Mais, quand on dit : « Je suis dans le Saint-Nom » on n'est pas obligatoirement conscient de la béatitude, parce que nous sommes plus facilement attirés par les phénomènes du monde matériel.
Lorsque l'on dit : « Je suis dans le Saint-Nom » cela peut vouloir dire aussi : « Je suis dans la pratique de la technique du Saint-Nom ». On peut aussi être dans la pratique de la technique et avoir conscience de la béatitude, et heureusement : c'est fait pour ça !
Le Saint-Nom, tel que nous le vivons sur La Voie, est cette énergie qui nous donne la vie. Certains pensent que la vie nous vient du pràna et que le pràna nous vient de l'air. C'est un concept qui en vaut d'autres… Dans l'air que l'on respire, il y a le Saint-Nom ; mais il est déjà en nous. Il n'est pas nécessaire de respirer, pour que le Saint-Nom soit en nous !
Si l'on cesse de respirer, au bout d'un moment, on va mourir, mais ce sera par manque d’oxygène, pas de pràna, à moins que le pràna soit l’oxygène ! Lorsque l'on retient sa respiration, on continue de vivre ! Le Saint-Nom est quand même là, même si l'on ne respire plus et on le ressent.
Le Saint-Nom
est tout le temps partout
Le Saint-Nom est partout, il est dans l'air que l'on respire, dans la nourriture que l'on mange, dans la lumière du soleil, il est la lumière-intérieure, qu'il est possible de voir en fermant les yeux et en pratiquant la technique dite « de la lumière », à la manière d'un des trois singes de la sagesse qui se cache les yeux. Ce singe ne se cache pas les yeux pour ne pas voir, il se les cache pour voir la lumière-intérieure.
Il peut arriver qu'un pratiquant de La Voie ne distingue pas la lumière-intérieure, ou qu'il croit ne pas la voir, mais cette lumière se manifeste de diverses manières, de la « simple » nuée d'étoiles à une « tache » blanche, ou jaune, qui peut grandir et grandir encore jusqu'à nous submerger (nirvikalpa-samadhi). La lumière n'a pas besoin d'être forte, pour nous éclairer !
Le Saint-Nom est toujours en nous. Il peut arriver que nous soyons au trente-sixième dessous, ou flippés, comme on disait dans les années soixante, soixante-dix, et que nous disions : « le Saint-Nom m'a quitté ». Ce n'est pas vrai, évidemment ; le Saint-Nom, il est là, tout le temps, mais c'est nous qui ne sommes pas au rendez-vous du Saint-Nom.
C'est un peu comme un robinet d'eau. L'eau est toujours là, le robinet est toujours là, mais si vous ne venez pas pour l'ouvrir, l'eau ne coulera pas !
Ce robinet, c'est la technique de méditation dite du Saint-Nom, cette technique que l'on peut pratiquer du lever au coucher (service) et de façon plus formelle, plus profonde, sur son zafu et son zafuton (coussins de méditation). La technique, c'est le robinet, le fait de pratiquer la technique, c'est le fait d'ouvrir ce robinet. L'eau qui coule, c'est le Saint-Nom.
Le bien que ça nous fait, de pratiquer, c'est l'eau. Quand on a très soif, que l'on va au robinet, qu'on l'ouvre, l'eau coule et l'on peut boire et une fois que l'on a but cette eau, on est satisfait, désaltéré, on n'a plus soif.
Lorsque l'on ferme les yeux et que l'on pratique le Saint-Nom, alors on ouvre le robinet de la consceince et notre esprit est satisfait, parce que c'est du Saint-Nom dont il a soif !
La satisfaction de la conscience du Saint-Nom est si parfaitement satisfaisante ! Tant de plaisirs, par ailleurs, ne procurent que des satisfactions très temporaires, qui laissent vite la place à la frustration. C'est comme l'héroïne, la satisfaction est de moins en moins forte et il nous en faut de plus en plus.
La vraie satisfaction
La satisfaction du Saint-Nom ne dépend de rien, ni de l'argent, ni de la présence d'une autre personne. La satisfaction que l'on éprouve, quand on ouvre le robinet du Saint-Nom par la pratique de la technique, comble le niveau de notre conscience le plus profond.
Elle ne satisfait pas notre propension à jouir des plaisirs du monde, mais notre âme assoiffée de l'amour de Dieu. C'est une satisfaction fondamentale. Il n'empêche que l'on peut pratiquer le Saint-Nom et faire du shopping, aller à « nature et découverte » et acheter un hamac de falaise (voir zelig), ou faire l'amour avec une autre personne !
Les plaisirs du monde et la méditation sur le Saint-Nom, ne sont pas incompatibles, mais n'oubliez pas le Saint-Nom. L'important, c'est vraiment de partir du bon point, dans la vie, quel que soit ce que l'on est en train de faire, et le bon point, c'est quand notre conscience est dans le Saint-Nom, dans la pratique et dans la conscience de cet amour.
Vous savez certaines personnes s'aiment beaucoup, d'autres font semblant parce que le coach leur a dit de se regarder, le matin, dans le miroir et de se dire : « tu es un winner ! », d'autres encore ne s'aiment pas du tout.
Certains pensent d'eux qu'ils sont de belles personnes, des travailleurs de lumière, que les autres sont des méchants. Certains pensent que l'on ne devrait pas manger des animaux et que l'humanité toute entière à tort depuis les débuts, que ce sont eux qui n'en mangent pas, qui ont raison.
C'est comme certains religieux qui pensent que ceux qui n'ont pas la même religion sont des méchants que l'on est en droit de tuer pour leur apprendre !
Certains ne sont pas bien avec eux-mêmes, ils s'en veulent, ils ne se trouvent que des défauts et sont mal à l'aise avec les gens. Quand ils sont dans une foule, ils croient que tout le monde les regarde et voient à quel point ils sont moches ! Tout ça ne veut rien dire !
Quand je suis amoureux du Saint-Nom, que je suis dans la pratique de la technique, dans la méditation et le service (que Lao-Tseu nommait « non-agir » ou « wu wei » et Krishna le « service de dévotion » ou « abandonner le fruit de ses actes »), que je le mets en première attention (et intention), je suis une belle personne, humble et pleine de lumière.
Nos défauts et qualités, personnalité, caractère, physique, intelligence n'ont rien à y voir : nous sommes de belles personnes, parce que l'amour du Saint-Nom est beau et désintéressé. Quand on s'oublie pour lui, on est un bel être humain. Tout ce qui est bon chez l'Homme vient du Saint-Nom.
Si vous êtes un observant de La Voie, je vous invite à pratiquer régulièrement. Je vous ai parlé des cinq pauses que vous pouvez faire chaque jour, faites-les. C'est là que vous serez de belles personnes et la vie deviendra belle, parce que votre regard la peindra avec ses couleurs.
Les choses sont belles, parce que c'est Dieu qui les a créées et que tout ce qu'a créé Dieu est beau.
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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com