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Quand on est jeune on n'a pas le recul nécessaire pour se rendre compte, quand on vit quelque chose, que cette chose que l'on vit est exceptionnelle, que ce n'est pas habituel et qu'on ne la revivra peut-être pas une seconde fois, alors on la vit par-dessus la jambe, comme si elle nous était due. On est si capricieux quand on est jeune !

Satsang de sri hans Yoganand ji sur la spiritualité, la vie, le but de la vie, La Voie.
La vie a une raison, un but bien au-delà des objectifs de chaque individu, il est bon de de connaître

 

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L'accueil du blog

 

 

La vie, l'existence est une chose si extraordinaire, quand on n'est pas dans une souffrance morale ou physique, quand on a la Grâce, la chance de vivre une vie acceptable, on vit des choses, on voit des choses si belles.

 

Quand on n'est pas aveugle (si vous l'êtes je sais que vous voyez des choses en vous, que vous voyez briller la lumière, je connais cette lumière qui brille derrière nos paupières closes).

 

Un disciple de La Voie connaît une technique de méditation qui permet de retourner son sens de la vue vers l'intérieur et de voir cette lumière, ou un peu de cette lumière selon les cas. Ce n'est pas la quantité de cette lumière qui compte, c'est qu'elle soit en nous et qu'elle nous donne l'énergie qui nous permet de tenir debout, droit, de voir, d'entendre, de vivre, qui permet à notre cœur de battre et à nos poumons de respirer.

 

Dans la vie, on entend des choses, on touche, on sent des parfums, on goûte des saveurs, on rencontre des gens, on vit sa vie et quand on est gourmand de la vie, eh bien, on aime cette vie, on aime vivre. Ce qui nous déplaît souverainement et que l'on essaie d'occulter dans notre conscience quotidienne, parce que ce serait insupportable d'y penser tous les jours, c'est le fait que cette vie soit provisoire.

 

Quand on a dix ans, onze ans, douze ans, c'est peu gênant, sauf cas exceptionnel, mais quand on approche de la cinquantaine, de la soixantaine, on se dit bon, ce que je vis maintenant, c'est du rab. Je ne sais pas combien de temps ça va durer et on se dit que c'est dommage. C'est con ! C'est maintenant que je suis capable de vivre comme il le faut, que j'ai la sagesse nécessaire, le détachement... que j'ai le moins de choses à vivre.

 

L'importance des bonheurs

 

Jeune, j'étais gourmand des choses de la vie, j'étais comme un chien fou et je fonçais dans la vie en bousculant tout et les plaisirs avec. Quand on est jeune, on n'a pas le recul nécessaire pour se rendre compte, quand on vit quelque chose d'exceptionnelle, qu'on ne la revivra peut-être pas une seconde fois, alors on la vit par-dessus la jambe, comme si elle nous était due.

 

On est si capricieux quand on est jeune ! On prend tout ce que la vie nous offre comme si ça nous était dû. Quand on a cinquante ans, soixante ans, on se dit : « Je me souviens, quand j'étais avec telle personne, que j'étais à tel endroit, que je faisais telle chose j'étais heureux et maintenant, je ne pourrais plus faire tout ça ! ».

 

Est-ce que cette époque, on l'a vécue comme on considère, vieux, qu'elle le méritait ? Eh bien non, on ne l'a pas vécue comme ça, on l'a vécue peut-être en attendant qu'une autre chose arrive.

 

On avait des objectifs, on se disait : " Je veux acheter une maison, je veux trouver du travail, je veux me marier, je veux faire des enfants, je veux avoir une voiture, je veux rencontrer des amis, je veux faire le tour du monde, je veux faire ci, je veux faire ça " On était toujours en instance de départ, on était toujours en route pour quelque part, quand on était jeune.

 

On était toujours en train de marcher vers quelque part. Sauf si on avait la chance d'être jeune et déjà initié à La Voie, observant les quatre piliers et que l'on avait cette gourmandise de l'instant présent. Quand on vieillit, eh bien on n'a plus envie d'aller vite vers l'avenir, on a envie de ralentir la machine, de profiter de cette vie, du fait de voir, d'entendre, de sentir, de toucher, de ressentir, d'être vivant !

 

Alors, comme disait un comique, on s'installe « dans le mou » ! On s'installe dans le confort, dans la sécurité, dans la douceur et l'on est pépère quoi ! Comme tous les vieux, on devient pépère.

 

C'est quand même bête que ça se termine parce que toute cette richesse intérieure que l'on découvre en vieillissant, cette beauté, cet amour, cette capacité à s'émouvoir, à s'émerveiller, que tout ça puisse être frappé d’obsolescence, ce n'est pas logique. Évidemment, ce n'est pas logique !

 

On a autre chose à faire

 

On a autre chose à faire, quand on existe, que d'exister. C’est bien d'exister, c'est bien d'aimer, c'est bien de voyager, c'est bien de goûter, de boire, de voir, d'entendre, de s'émouvoir, d'aimer, de nager, de faire l'amour, de faire ou pas des enfants, ce n'est pas une obligation. C'est bien de rencontrer des gens et de s'en faire des amis, d'apprendre de nouvelles choses. Tout cela est merveilleux ! Et doit-être fait. Mais ce n'est pas le but de la vie.

 

Toutes ces choses à faire, à entendre, à voir et à goûter, c'est le paysage de notre vie. Tout cela est merveilleux, tout cela doit-être fait, car c'est le bonheur de l'existence, et si Dieu, notre créateur, a rendu ces bonheurs possibles, c'est qu'ils doivent être vécus. Si l'existence est si jouissive, ce n'est pas par hasard et si nos organes génitaux offrent tant de plaisir ce n'est pas non plus par hasard.

 

Tout est comme ça : si notre langue est capable de goûter tous les goûts des choses, des aliments et que ces goûts sont tous différents et que beaucoup sont délectables et que la cuisine existe, que l'on peut marier les saveurs, s'en émouvoir et en éprouver du bien-être, de la satisfaction ce n'est pas par hasard. Si toute cette richesse créatrice est en nous, ce n'est pas par hasard.

 

Ce n'est pas par hasard si un écureuil a des griffes pour descendre d'un arbre la tête en bas. Ce n'est pas par hasard si certains singes ont des queues qui leur font une cinquième main pour s'accrocher aux branches.

 

Ce n'est pas par hasard si les cerfs ont de grands bois. Ce n'est pas par hasard si l'homme est capable d'être heureux par ses sens, par sa perception de la Création de Dieu, durant cette période de temps qu'est son incarnation, dans cette vie. Tout cela est bien, mais ce n'est pas notre but.

 

Le vrai but

 

Notre but, si on veut être cru et lapidaire, c'est la mort. Le but « spatial », « temporel » c'est la mort. Le début, c'est la naissance, la fin, c'est la mort, entre les deux, c'est l'existence. Mais c'est quoi la raison d'être de cette naissance ? C'est quoi la raison d'être de la mort ? C'est quoi la raison d'être du segment de temps qui est entre la naissance et la mort ?

 

Il y a une raison à tout ça, à toute cette, je vais dire un mot qui n'existe pas, cette « merveilleusité », ce n'est pas par hasard. On a quelque chose à faire dans ce monde autre que de jouir de la vie. Jouir de la vie, oui, mais on a quelque chose d'autre à faire.

 

Vous savez, quand vous jouissez de la vie, d'un bon vin, d'un bon fromage, d'un bon pain… Je ne dis pas ça par hasard ; hier soir, nous avons acheté du fromage, chez un petit fromager, une bouteille de Marcillac, chez un caviste, une baguette tradition, chez un bon boulanger et le soir, on s'est régalés ! On était contents de manger ça !

 

Quand on a mangé ce pain, il est fini, quand on a mangé ce fromage, il est fini, quand on a bu tout le vin de la bouteille, il est fini et quoi ? Peut-on tout faire remonter, comme les vaches, pour en profiter encore ?

 

Éphémère ou durable

 

Tous les plaisirs que l'on a dans le monde, ils durent le temps qu'ils durent et ensuite, ils disparaissent. Ces plaisirs, que je vous invite à vivre, ces plaisirs de l'existence physique, morale, sentimentale de notre incarnation humaine sont merveilleux à vivre, mais ils sont comme l'eau que l'on boit quand on a soif, ils disparaissent, ils ne restent pas.

 

L’effet ne dure pas : si l'on ne boit pas, on meurt. Si l'on ne boit pas, on meurt de déshydratation. On doit boire tout le temps. Ce n'est pas quelque chose que l'on peut faire une fois et qu'il n'est plus nécessaire de refaire.

 

Le plaisir de vivre est pareil : il doit être renouvelé chaque jour. On ne peut pas vivre toute sa vie sur un plaisir que l'on a vécu à l'âge de douze ans, et l'on va vivre jusqu'au bout, en ressassant ce bonheur d'enfance.

 

On n'est pas des vaches, on ne rumine pas, on ne peut pas faire remonter dans notre bouche les bonheurs du passé. Le plaisir est éphémère et l'existence aussi. Est-ce que l'on doit investir dans l'éphémère ou dans ce qui dure ? Que doit-on faire ? Avec son argent, doit-on s'acheter des objets de plaisir ou investir pour plus tard ? Un peu des deux.

 

C'est ça l'incarnation, on peut vivre des choses plaisantes et éphémères, mais on doit aussi investir notre énergie, notre capacité d'aimer, notre capacité d'agir dans quelque chose, dans un paradigme existentiel qui nous rapporte quelque chose qui dure.

 

La pratique de la sadhana de La Voie, ces quatre piliers, dont je vous parle tout le temps, comme toutes les spiritualités demandant de s'investir, permettent à l'âme de fructifier pour retourner à l'éternité du Royaume. La pratique régulière fait fructifier l'énergie que l'on y met. Cet amour que l'on met dans la pratique des piliers, ça se transforme en paix, en sérénité, en béatitude, en fortitude, ça se transforme en intimité avec le Créateur, ça se transforme en éveil de la conscience.

 

L'extase

 

Je ne parle pas de devenir un éveillé, parce qu'il ne suffit pas d'avoir la conscience qui s'éveille pour devenir un éveillé. On devient quelqu'un avec une conscience qui s'est réveillée, mais pas un bouddha pour autant !

 

On ne devient pas un éveillé en éveillant sa conscience, on devient un éveillé en vivant un nirvikalpa-samadhi ou « extase ». Cette extase vient dans une méditation si profonde que notre âme, notre conscience, notre « vrai soi » oublie les pensées et le corps pour ne plus voir que la lumière-intérieure et l'amour qui nous emplit tout entier.

 

Ce nirvikalpa samadhi, cette extase, c'est ça qui provoque l'éveil du bouddha, comme un électrochoc fait repartir le cœur. L'éveil au bonheur, c'est bien aussi ! La pratique régulière de cette sadhana, c'est une tirelire qui, chaque fois que vous y mettez votre attention, produit des fruits et ces fruits ne cessent de grandir.

 

C'est comme dans la parabole du semeur, que Jésus raconta à ses disciples : selon l'endroit où tombent les graines, elles pousseront, fructifieront ou pas. Quand la graine est semée dans une bonne terre, elle produit un végétal qui pourra servir d'abri pour les oiseaux et donner de bons fruits.

 

Chaque fois que notre attention se tourne vers le Saint-Nom, vers la pratique de sa technique, chaque fois que nous observons les piliers de La Voie, ça fait un peu plus grandir cette plante de notre âme, de notre conscience. Ce n'est pas de l'éphémère.

 

Les fruits de l'Observance

 

Les fruits de la pratique vont au-delà de la mort. C'est là où les plus sages investissent, dans ce qui dure, pas dans ce qui est éphémère. On peut consommer les plaisirs, lorsqu'ils se présentent et les embrasser et en jouir, mais plutôt que d'aller à la quête des plaisirs, si vous ne pouvez pas tout faire, allez plutôt à la quête de la conscience profonde.

 

Les quatre piliers sont le service, le satsang, la méditation et les angas. Le service, c'est tout ce que vous faites, du matin jusqu'au soir, qui n'est pas de la méditation ni du satsang. Vous vivez votre vie normalement, mais vous gardez une petite part de votre attention sur la conscience de ce que l'on appelle, sur La Voie, le Saint-Nom ou « souffle vital ».

 

C'est un mot. On peut dire aussi le Verbe, la Parole, « vertu du Tao », Esprit-Saint, le Royaume, la béatitude, le sourire-intérieur, qu'importe ; il y a une des quatre techniques de méditation, révélées, qui permet de faire ça : de garder une part de son attention sur le Saint-Nom et de faire de nos actes du service, que Lao-Tseu appelait le "non-agir".

 

C'est en cela que La Voie est quelque chose de précieux et particulièrement… bien foutue ! C'est que l'on peut vivre du lever au coucher une vie spirituelle tout en vivant une vie humaine « normale ».

 

Cette vie spirituelle est profonde, riche, fructueuse. Ce n'est pas comme une spiritualité, qu'il n'y a par ailleurs aucune raison de critiquer, qui se pratiquerait de telle heure à telle heure et tel jour plutôt que tel autre ! La Voie n'est pas du Hatha-yoga et je ne vais pas la pratiquer une heure par jour, en faisant des postures, non, La Voie c'est tout le temps !

 

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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com

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