La méditation profonde, c’est chercher à s'oublier, à laisser la conscience de l'Unité prendre toute la place. La méditation profonde permet de prendre conscience que l'on fait partie de l'Unité, que l'on est une de ses composantes, rien d'autre, mais rien de moins.
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Il y a une série, à la télé, sur le roi Arthur et ses chevaliers et dans un des épisodes, l'un d'eux, Perceval, personnage enfantin, un peu bête, au cœur pur, est assis au bord d'un grand étang. Il a une canne à pêche à la main, une ligne plongée dans l'eau.
Le roi Arthur vient alors et s'étonne de voir Perceval ainsi occupé, il lui demande : « Perceval, vous pêchez ? ». Perceval lui répond que non, il ne pêche pas. Le roi ouvre de grands yeux, étonné. Perceval lui dit : « Ah oui, vous croyez que je pêche à cause de la canne et du fil. Mais, il n'y a rien au bout de la ligne, il n'y a pas d'hameçon, juste une pierre pour que le fil soit droit, sinon ça ne voudrait rien dire ».
Devant l'incompréhension du Roi, Perceval lui explique que s'il fait ça, c'est pour être bien… Le lac, l'eau, la canne, le fil, les arbres, les poissons, tout ça est harmonieux, cohérent et il se sent faire partie du tout, de son harmonie.
C'est ça la méditation, Perceval médite. Le support de sa méditation, c'est cette ficelle qui plonge dans l'eau et l'eau, et le vent dans les arbres, et leurs oiseaux, le support de sa méditation, c'est l'instant.
Le plus important
Dans la méditation, le plus important n'est pas la technique, le support, mais l'état dans lequel nous met cette méditation. Le support, la technique a tout de même une importance pour l'efficacité de la méditation.
La méditation de Perceval n'a rien à voir avec celle du Roi Arthur, qui vient au bord du lac pour réfléchir en paix. Perceval cherche à s'effacer pour que l'harmonie de l'instant, en ce lieu, prenne toute la place en lui.
Il n'y a pas qu'une méditation...il y a celle du promeneur solitaire, il y a celle du yogi, il y a celle du lézard au soleil. De plus, il y en a de toutes sortes. La méditation pratiquée sur La Voie est une méditation profonde, à la manière de celle que pratique Perceval. Il ne sait pas qu'il pratique la méditation, comme monsieur Jourdain qui fait de la prose sans le savoir (Molière, « Le bourgeois gentilhomme »).
La méditation profonde, c'est chercher à s'oublier, à laisser la conscience du tout prendre toute la place dans notre esprit. La méditation profonde permet de prendre conscience que l'on fait partie du tout, que l'on est une de ses composantes, rien d'autre, mais rien de moins.
Certains méditent pour acquérir des pouvoirs… ils ne savent pas lesquels exactement, pourtant ils ont soif de s'épanouir et ils pensent que de s'épanouir c'est augmenter son potentiel, avoir des pouvoirs supranormaux. Ceux-là se trompent !
Petit aparté pour les
« spécialistes »
Certains ont lu le « yogasûtra », de Patanjali et le troisième livre de cet ouvrage, « Vibhùti pàda », traiterait des pouvoirs ou siddhis, que le yogi parfait (siddha) pourrait gagner à force de pratique, mais c'est une erreur : ce chapitre, comme les autres, a été mal traduit.
Le mot « Vibhùti » a été traduit par « pouvoir », mais il signifie aussi « ultime accomplissement ». Tout au long de ce livre, les 55 aphorismes ont été traduits avec ce parti-pris faux. Ainsi le verset 39 du livre trois : « Udanajayàt jalapankakantakàdisu asangah utkràntisca » a souvent été traduit par « Grâce à la conquête de l'énergie ascendante, il y a lévitation au-dessus de l'eau, de la boue et des épines ».
La bonne traduction est : « Par la maîtrise dans l'inspiration, on se tient sans attachements au-dessus de la boue des marais, des épines et de la mort. » Vous voyez, rien à voir avec des siddhis, ou pouvoirs ! Ceux qui cherchent à gagner le pouvoir de lévitation par la méditation se trompent. Dans le yogasûtra, il est dit, à ce propos : « Te samādhāvupasargā vyutthāne siddhayaḥ. Ces facultés ressenties comme des pouvoirs, par celui qui est tourné au-dehors, sont des obstacles sur la voie du samadhi. » (3.37) (Il existe une traduction du yogasûtra qui est juste, selon La Voie, ici)
Petite partie d'un tout
S'apercevoir que l'on est un grain de sable dans le désert ne fait pas de lui le désert ! Ce n'est pas triste de s'apercevoir que l'on est seulement un grain de sable faisant partie du désert. Celui qui en prend un coup, c'est le faux-ego, la vanité, car les Hommes ont fréquemment la vanité très développée.
Une blague belge, à propos des Français, dit : « Comment faire fortune ? En achetant un Français au prix qu'il coûte et en le revendant au prix auquel il s'estime ». Rassurez-vous, il n'y a pas que les Français qui sont dans ce cas-là ! La méditation profonde donne un pouvoir, c'est vrai, mais pas comme on croit. Le pouvoir qu'apporte la méditation profonde, c'est le profond bonheur d'une conscience éclairée.
Ce que Lao-Tseu nommait le Tao est le « Tout-infini ». (Tao désigne deux choses, l'une est l'infini, l'autre la pratique pour l'appréhender. Le mot tao signifie « voie »). Une des « régions » du Tao est le Dieu des Hommes, pas celui des musulmans, des juifs, des chrétiens ou autres croyants religieux, mais celui qui règne sur la planète Terre et ses créatures.
Ce Dieu de la planète Terre est un « égrégore » de toutes les consciences fondues en Lui. Il est l'équation à la source de l'harmonie fondamentale qui régit toutes choses, sur Terre comme dans tout l'univers.
La personne qui médite de la bonne façon peut s'unir à ce Tout infini… Mais, ce n'est pas si évident que ça, pour toutes sortes de raisons et la plupart du temps, la méditation apporte un peu de paix et pourtant. L'existence prend une autre tournure pour celui qui médite de la bonne façon et régulièrement. Elle prend un sens, le bon sens et l'accomplissement spirituel devient chose possible. Ensuite, c'est différent pour chaque personne.
La Voie n'est pas faite seulement de la méditation, elle repose sur quatre autres piliers.
Petit aparté
pour les disciples
Pour vous parler de moi, je me souviens d'avoir médité toute ma vie, dès la plus tendre enfance. Avant même d'être allé en Inde et d'avoir reçu la Révélation des techniques au sein de cet ashram où j'ai vécu, je méditais. Il y a quatre techniques sur La Voie.
Peu, très peu de guru dévoilent ces quatre techniques. Certains en dévoilent une, d'autres en dévoilent deux pour ce qui est des quatre, je crois bien que nous ne sommes que deux au monde à le faire. Mais, ces quatre techniques sont les quatre faces d'une même montagne !
Des initiés ne peuvent pas faire la technique dite de la lumière, à cause de problèmes de santé qui le leur interdit. Parmi ceux qui peuvent la pratiquer, certains ne voient que des scintillements, d'autres une tache blanche au centre du noir qu'il y a derrière leurs paupières closes.
Certains initiés aux quatre techniques n'entendent pas la musique, d'autres l'entendent même sans faire la technique, dès qu'il y a le plus parfait silence. Il y a des disciples qui, en pratiquant la technique du Saint-Nom le ressentent : il s'ouvre, dans leur poitrine, un grand sourire-intérieur, pour d'autres cette technique se contentera de les recentrer.
Je connais des pratiquants qui, quand ils pratiquent la technique du nectar, sentent le parfum du jasmin, d'autres qui ne sentent rien. Ce n'est pas un problème, c'est différent pour chacun et la montagne de la méditation possède quatre faces. De plus, on peut aller au sommet par n'importe laquelle de ces quatre faces et puis La Voie n'est pas que la méditation, il y a aussi le service, le satsang et les angas.
C'est bien d'avoir des expériences gratifiantes dans la méditation, mais ce n'est pas le but premier de la méditation, d'avoir des expériences. Le but premier de la méditation, c'est de s’effacer parce que quand on s’efface, c'est le Tout qui prend le dessus. C'est quand vous faites silence que vous entendez la musique du silence et c'est dans le silence que la vérité se dit.
Quand j'étais assis, au pied d'un arbre de la forêt, il y avait, sous mes yeux, tous ces chênes et, sous le couvert de leurs branches, de hautes fougères éclairées par le soleil, passant à travers les houppiers, comme à travers des vitraux. Il y avait le parfum de la fougère, de la résine de quelques pins sylvestres, de la terre et de l'eau d'un ruisseau caché.
Il y avait aussi la musique d'une symphonie où les arbres qui craquent donnaient la réplique au vent soufflant, où les oiseaux s'interpellaient, cachés derrière les feuilles, et, immobile sous mon chêne ; les sens écarquillés, je gonflais comme un ballon d'air chaud, pénétré par l'harmonie de l'instant. Je ne le savais pas, mais il s'agissait de la conscience du Saint-Nom. Mon support de méditation était la forêt en cet instant.
Une seule paix,
un seul amour
C'est ça que cherchent, sans le savoir, les chasseurs qui sont à l’affût des canards, au fond de leurs « hutteaux », creusés dans le sable. Dans l'attente, à la fin de la nuit, que se posent des canards, ils s'oublient et ressentent le Saint-Nom, dont leur âme, comme celle de tout humain, a soif.
Les chasseurs, tant décriés par les amis des bêtes, ces gens des grandes villes qui ne savent rien de la chasse, les chasseurs, donc, recherchent la paix intérieure, comme on recherche le Saint-Nom dans la méditation.
Ces Hommes sont sensibles à la beauté de la nature, à la paix de l'instant, mais parce qu'ils tuent des animaux, ils sont disqualifiés et traités de brutes par les amis des bêtes qui confondent le gibier avec leurs chats, leurs chiens et leurs perruches, et autres canaris. Ces hommes connaissent une paix faite du parfum de l'iode, des algues, de l'eau, d'un trait de pinceau blanc dessiné au bord de l'horizon par le jour à venir.
La paix que je connaissais, enfant, quand je devais avoir six ans, était faite du parfum de la fougère chaude, du champignon caché, de la rivière, de la lumière filtrée par les feuilles des arbres… C'était la même paix que celle de ces chasseurs de la baie de Somme ou d'ailleurs, habillée, parfumée autrement, mais qu'importe la vêture, le parfum : la paix est toujours la paix, il n'y en a qu'une, celle que le tout distribue aux âmes qui se taisent et qui ouvrent grand l’œil du regard intérieur.
C'est comme l'amour : il n'y a qu'un amour. Vous le ressentez en regardant votre bébé dormir ou votre chéri(e)… Vous le ressentez en regardant votre paysage préféré, vous le ressentez quand vous vous dévouez à une cause altruiste, vous le ressentez pour un ami, mais là, comme pour la paix, il s'agit du même amour, toutefois le support diffère.
La paix et l'amour sont une seule et même chose. De plus, on dit, en spiritualité, béatitude. Quand vous avez conscience de la béatitude, vous êtes satisfait, l'âme est satisfaite et vous êtes l'âme !
Enfant, de huit ans jusqu'à seize ans, il m’arrivait de m'allonger sur l'herbe, bras et jambes écartés, yeux fermés, de respirer calmement et régulièrement. Je sentais la Terre ronde sous moi et j'avais conscience qu'elle était projetée dans l'espace, allant à une grande vitesse.
Je me sentais comme un insecte posé sur un boulet de canon. D'autres fois, je regardais le ciel, les nuages et la Lune en plein jour et je ne prêtais plus aucune attention aux pensées. Quand je me relevais, j'étais l'enfant, l'adolescent le plus heureux du monde !
Là encore il s'agissait de méditation et pourtant personne ne m'avait initié. Le soir, en revenant du collège, j'étais en sixième, je faisais pareil sur mon lit… et toute la journée, j'avais hâte d'être le soir pour enfin recommencer.
Quand, à dix-neuf ans, en 1975, j'ai reçu la Révélation, dans un ashram en Inde, j'ai immédiatement reconnu ce que je connaissais déjà depuis tout petit et j'ai pu lui donner un nom : le Saint-Nom. Ce Saint-Nom était aussi l'ange gardien auquel je m'adressais tout petit.
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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com