J'ai le souvenir qu'enfant le bonheur était organique, animal, parfait et simple ! Juste de vivre, de voir, d'entendre et de sentir, ressentir et j'étais en plein délices ! Quand le corps, l'esprit et l'âme sont en parfaite union avec l'instant, c'est ce bonheur vrai qui remonte à la surface de la conscience.
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On veut tant être aimé et compris
Tant de gens veulent être compris, il y a une telle demande d'être aimé ! « Je veux qu'on m'aime, qu'on me comprenne ». Comment peut-on demander aux autres ce que l'on ne fait pas pour eux ? Est-ce que l'on s'intéresse à aimer les autres et à les comprendre, quand on est soi-même si demandeur ? « Je veux qu'on m'aime pour moi-même, je veux que l'on me comprenne », mais tout le monde veut qu'on l'aime !
Tout le monde veut être compris et personne ne comprend personne. Tout le monde est là, tout seul dans son coin, comme une île déserte. « Regardez comme je suis beau ; je mérite qu'on m'aime, qu'on me comprenne ».
Beaucoup de demandes et peu d'offres. On dirait qu'ils ont été sevrés trop tôt ! Ils manquent d'amour ces pauvres chats. Mais, cet amour, il faut qu'ils le cherchent ailleurs que chez les autres. Les autres, ils cherchent aussi de l'amour ! C'est comme dans ces dialogues où tout le monde cherche à parler, à s'exprimer, à se raconter et où personne ne veut écouter.
« Vanité, cruauté, injustice, mépris, indifférence, frustration, avidité, excès, lucre et stupre sont les fruits de l'inconscience » (Bhaktimàrga 152)
Tu ne vas pas demander à un affamé de partager sa faim pour satisfaire la tienne ! C'est une erreur de chercher l'amour, la paix et le bonheur chez l'autre. L'autre cherche aussi quelqu'un qui aurait trop d'amour et qui serait prêt à lui en donner.
C'est comme ce qui est dit sur la toile : « Il faut, pour s'élever, ne s'entourer que de gens qui nous tirent vers le haut », mais si tout le monde faisait ça personne ne tirerait personne ; tout le monde attendrait d'être tiré. Ce n'est pas ainsi que l'on trouve l'amour, le bonheur.
La première chose à faire
Ne confondez pas le bonheur et la satisfaction, pas plus que l'amour et le plaisir, même si les deux sont compatibles. La première chose à faire, pour trouver le bonheur, c'est de se détacher... mais se détacher de quoi ? « Le détachement ouvre la porte du Royaume, l'indifférence la referme » (Bhaktimàrga 173)
La personne spirituelle, en cours de maturation est comme un artichaut, elle retire une feuille, c'est un attachement, par exemple l'attachement à sa voiture, puis elle retire une autre feuille, c'est son attachement à sa montre, elle en retire une troisième, l'attachement à ses costumes et ainsi de suite, feuille après feuille, attachement après attachement et elle met des années et des années à arracher les feuilles une par une, le statut social, les rêves et plus on s'approche du cœur, plus c'est difficile.
C'est vrai ; on se débarrasse, mais le père de tous les attachements, c'est l'attachement à soi, à ce soi d'illusion que l'on croit être soi. C'est le leurre de « celui-qui-sépare » (le faux-ego), en nous et qui veut vous garder prisonnier de cette illusion, et de sa confusion.
À un moment donné, cessez de sucer votre pouce et de vouloir être aimé... essayez d'aimer. Quand on trouve son bonheur dans le fait de donner de l'amour, on est plus facilement heureux, parce que le fait de donner ne dépend que de nous.
Recevoir en donnant
En donnant, on se rend compte que l'on est l'intermédiaire de l'amour, qu'il passe par nous, à travers nous et qu'on en est le premier bénéficiaire ! Plus vous donnez et plus vous recevez. Quand on veut recevoir, on reçoit rarement. Nous ne sommes pas les créateurs de l'amour, nous n'en sommes que les bénéficiaires.
On reçoit et on redonne à celui qui nous le donne : en échange de son amour, on lui donne notre reconnaissance, qui est une forme d'amour. Donner de l'amour, c'est assez facile, quand on aime, mais être reconnaissant, c'est difficile. Je parle ici de l'amour de et pour Dieu, pas de l'amour entre personnes humaines.
Le soi que l'on est n'est pas celui que l'on croit être. Plus on se rapproche du cœur (du centre), plus on arrive au véritable attachement et plus on se rend compte que le reste, tous les attachements dont on croyait s'être débarrassé jusqu'ici, n’était que des leurres, un pare-feu pour celui qui veut garder ce père de tous les attachements.
L'illusion intérieure propose de se débarrasser de ces attachements matériels pour mieux tromper, envoyer sur une fausse piste et faire perdre son temps et son énergie. Ces attachements matériels ne sont que des fusibles.
Le bonheur
Le bonheur, c'est la parfaite satisfaction. Quand nous habitons pleinement notre conscience, que nous voyons, entendons, sentons pleinement. Tandis que je mets ce satsang enregistré par écrit, à votre intention, il pleut.
Mon bureau est sous le toit et j'entends la pluie qui tombe. C'est étrange parce que cette pluie qui tombe, ce soir, c'est exactement la même pluie que celle qui tombait, quand j'étais enfant, sur la toile d'une de ces grandes tentes collectives où je dormais en colonie de vacances. Quand il pleuvait, il y avait ce même bruit que ce soir.
C'est ce même bruit que faisait cette pluie qui tombait sur ma voiture, quand je vivais dans les Landes, au Sud-Ouest de la France, et que je m'abritais. C'est juste le bruit de l'instant présent, quand il pleut. Tous ces moments, dont la pluie me fait me souvenir, sont pareils à celui de maintenant ! C'est le même moment ! Avec le même feeling, celui du Saint-Nom. La conscience du Saint-Nom est la même aujourd'hui, qu'hier et qu'avant-hier.
La madeleine de Proust
De temps en temps la madeleine de Proust, que ressuscite l'instant-présent, peut-être le parfum du foin, dans l'air chaud d'une fin d'été... vous marchez sur le bord de la route, il fait chaud, vous longez un pré fauché et subitement un petit vent se lève et ce parfum vient vous emplir le nez. C'est l'été qui vous souffle son haleine de foin coupé. C'est le même parfum que celui que vous sentiez, enfant, en marchant sur le bord d'une route d'été.
Le goût de ces instants est le même, c'est le goût de l'instant présent. Ce parfum, ce goût de l'instant, cette madeleine de Proust, c'est le goût, le parfum du Saint-Nom, de cette paix qui vous habite depuis toujours et que vous oubliez si souvent, ne sachant pas où le retrouver. C'est le goût de cet état d'être, quand vous êtes pleinement satisfait, que vous n'avez besoin de rien de plus et que vous n'avez plus peur.
La paix dans l'instant présent, cette satisfaction sans peur, c'est le Saint-Nom, son feeling. La perfection, la béatitude, c'est cet instant-présent et goûtez à ce plaisir, à cette pleine satisfaction régulièrement, au cours de la journée, en méditant un peu sur le Saint-Nom, si vous avez reçu sa Révélation et que vous pouvez le faire. Quand vous êtes dans la parfaite conscience de l'instant, vous êtes dans la perfection, dans la totale satisfaction, arrivé chez vous.
Vous devriez accepter d'oublier qui vous croyez être. Bon, encore une fois, vous ne pouvez sans doute pas le faire tout le temps ! Vous disposez, tout au long de votre journée, de petits moments, où il vous est possible de méditer un peu sur le Saint-Nom.
C'est ça les pauses Saint-Nom. Ces moments de courtes méditations font comme ces pas japonais que l'on pose sur le gazon pour y marcher sans l'écraser. Vous avez tant de choses à faire chaque jour et vous ne pouvez pas être dans la béatitude tout le temps.
Parfois des moments de pure Grâce viennent vous stimuler, faire remonter à votre conscience cette paix parfaite, il est bon d'être disponible, alors, et d'en profiter. Cette pluie qui tombe, et me fait souvenir de ces instants-présents du passé, à cause de sa musique jouée sur le toit, cette pluie me dit que l'essentiel était alors, comme maintenant, la conscience du Saint-Nom.
Le bonheur de vivre
Le bonheur d'être vivant, c'est "Satçitananda". Pour beaucoup le bonheur, c'est le bonheur de posséder, c'est le bonheur de faire. C'est le piège que les sociétés de consommation vous ont tendu. Je me souviens, enfant le bonheur était tellement organique, animal, parfait et simple ! Juste de vivre, de voir, d'entendre et de sentir, ressentir et j'étais en plein délices !
Quand le corps, l'esprit et l'âme sont en parfaite union avec l'instant, c'est ce bonheur vrai qui remonte à la surface de notre conscience. C'est le seul, l'unique moyen de connaître le bonheur. Maintenant il est nécessaire de réunir tant de choses pour oser envisager le bonheur possible.
Alors vous ne le connaissez que très rarement, sinon jamais et ce n'est pas la faute de la crise ni de la société... non, c'est votre faute. Vous tombez dans le piège et vous vous plaignez et pleurez : « Je veux qu'on m'aime, je veux être compris et considéré à ma juste valeur ». Prenez votre destin en main et observez les quatre piliers de l'agya.
Vous ne pouvez pas vivre la parfaite satisfaction tout le temps. En revanche, ce que vous pouvez faire, votre but accessible, c'est approfondir votre conscience, approfondir votre présence dans ce que vous faites, être pleinement à ce que vous faites. Si le vent fou de votre imagination vous prend pour vous amener là où la paix ne se peut pas, alors mettez-vous à l'abri dans le Saint-Nom.
Pour offrir moins de prise, rassemblez-vous au centre. Acceptez que le Saint-Nom puisse vous sauver, même si, parfois, vous pourriez en douter et en vérité, vous verrez que ça fonctionne : le Saint-Nom vous sauve. Prenez le temps de ne rien faire, de fermer les yeux et de méditer, ça fonctionne !
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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com