Ce qui compte, dans le service, c'est l'intention : quelle est-elle, en pratiquant le service ? Si votre intention est bonne votre posture-intérieure sera bonne aussi et vous resterez à l'abri de Sa Grâce autant que faire se peut.
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Pour vous qui êtes actif sur une voie spirituelle exigeante, l'essence de votre être est l'âme. Vous le savez, au moins théoriquement et quand vous dites « je », c'est de l'âme dont vous parlez. Pour ce qui est du mental, vous ne savez plus comment le considérer. Avant quand vous disiez « je », il s'agissait du mental et en parlant de votre âme vous disiez « Mon âme », comme si elle était quelque chose vous appartenant, mais qu'elle n'était pas vous. Vous, c'était le mental, c'est-à-dire vos souvenirs, votre personnalité, vos sentiments, vos connaissances, vos concepts, etc. Alors, le mental ? Comment en parler ?
Le mental fait partie de vous, durant la période où vous êtes incarné. Le corps fait aussi partie de vous. Ni le mental ni le corps ne sont votre essence. Pourtant, ils font partie de ce "vous" incarné durant la durée de votre existence et ils ont des rôles importants dans la pratique de La Voie. Le corps et le mental participent à la méditation, au service et au satsang, sans compter les angas ! Il n'est pas question d'être schizophrène !
Dans l'absolu, vous pouvez considérer que la relation profonde, que vous avez avec l'Unité qui est en vous, comme elle est partout ne dépend pas du mental ni du corps. Mais, il y a quelque chose, en vous, qui dépend de ce que la Bhagavad-Gîtâ nomme l'intelligence, quelque chose qui aide à cette relation spirituelle intime... cette chose, c'est la posture-intérieure. La posture-intérieure dépend de votre intelligence (ce qui n'a rien à voir avec le degré d'intelligence calculé par le QI). Bien sûr que cette posture-intérieure ne dépend pas seulement de votre intelligence, elle dépend aussi de votre réalisation spirituelle, de l'expérience que vous avez sur La Voie, mais le mental a une grande part aussi.
L’intention
Vous êtes pratiquant de La Voie, de ses quatre piliers et vous connaissez les quatre techniques de méditation (un des piliers) pourtant ça ne suffit pas. Une bonne posture intérieure est indispensable. Certains la nomment « Intention ». Ce qui compte, c'est l'intention. Cette posture-intérieure est un ensemble composé de soif, soif de vérité, d'humilité, de simplicité, de constance, de confiance, de lâcher-prise et de détachement.
Bien sûr, cet ensemble de traits de caractère n'est pas facile à réunir, c'est le fruit d'une certaine réalisation. On ne peut pas s'obliger à l'humilité. L'humilité n'est pas la modestie, mais de la lucidité à propos de soi. La simplicité est difficile pour celui qui est compliqué. Le détachement vient après le lâcher-prise et le lâcher-prise vient avec la soif et la confiance. Mais, il y a quelque chose qui dépend de votre volonté, cette chose, c'est la constance : pratiquer les quatre piliers chaque jour.
L'intelligence doit trouver son compte sur La Voie. Vous ne pouvez pas pratiquer au détriment de votre intelligence. Les religions bousculent l'intelligence, demandent de croire à des dogmes, à une histoire que l'intelligence aura du mal à croire, je parle ici de miracles, de pouvoirs magiques, de Dieux folkloriques à tête d'éléphant ou bras multiples, etc. La Voie ne vous demande rien de tout ça. Vous devez pouvoir la vivre de tout votre être, avec l'âme, avec le mental et avec le corps.
Plus votre mental sera satisfait de la cohérence, de la véracité de l'histoire que raconte La Voie et plus sa pratique sera porteuse de fruits. C'est le mental qui décide de s'installer en méditation. Faites du mental votre allié, votre serviteur, traitez-le bien en lui donnant ce qu'il aime : des concepts clairs, vrais et cohérents. Vous savez un concept reste un concept, qu'il soit clair ou confus, mais le concept n'est pas un ennemi !
Avant de pouvoir vivre la spiritualité au-delà des concepts, il y a besoin de concepts acceptables par l'intelligence. Le satsang vous donne ça, des concepts clairs, cohérents et acceptables. Le concept vrai et clair est la graine de l'expérience. Avoir la bonne posture-intérieure est important et cette posture est du ressort du mental, de l'intelligence (toujours selon le sens que la Bhagavad-Gîtâ donne à ce mot).
Le service
Pour être dans le service, il faut faire les choses en même temps que pratiquer la technique dite du « Saint-Nom », les faire le mieux possible et sans s'attacher aux fruits de ses actes. Mais, ce n'est pas suffisant, il n'y a pas que ça ! Il y a la posture, l'intention aussi. L'intention ça fait partie de la posture. Vous savez les barreurs de feux, les guérisseurs efficaces, ceux qui ne sont pas des escrocs ont tous un rituel particulier.
Ils vont solliciter tel ou tel saint ou la vierge Marie, ils vont se servir d'eau bénite, d'une feuille de laurier, dire une prière, passer la main sans la poser sur l'endroit à soulager, souffler dessus, etc. Alors est-ce un effet placebo ? Je ne le sais pas, ce que je sais, pour l'avoir constaté chez une personne que j'ai bien connue et qui a été guérie d'un zona, c'est que ça fonctionne. Tous ces guérisseurs sincères disent une chose, la même chose : « Ce qui compte, c'est l'intention ». Cette intention doit venir du plus profond de soi et elle doit être d'aider l'autre.
Sur La Voie le rituel, ce sont les quatre piliers, la posture-intérieure, c'est l'intention, la guérison, c'est la conscience du regard de Dieu posé sur soi. C'est la conscience de Sa Grâce dans sa vie, c'est la joie, le bonheur de l'accomplissement, la réalisation. Dans le service, vous êtes en première ligne, vous avez quitté l'abri de la méditation et vous êtes sur le champ de bataille des sollicitations extérieures, du monde des Hommes.
Vous êtes exposé aux autres, à leurs réactions, au rythme du productivisme et aux rituels sociaux. Ce qui compte le plus, dans le service, c'est l'intention : quelle est votre intention en pratiquant le service ? Si votre intention est bonne votre posture-intérieure sera bonne aussi et vous resterez à l'abri de Sa Grâce autant que faire se peut.
Le but du service est de maîtriser votre mental, vos émotions, mais votre motivation est autre. Maîtriser son mental est l'outil, le but est autre. Votre motivation n'est pas de maîtriser le mental, ses émotions, elle est de vivre sous le regard de Dieu en ayant conscience de Sa Grâce, de Sa guidance dans votre existence de tous les jours. Vous voulez avoir une raison de vivre autre que d'attendre de mourir ou de jouir des plaisirs de la vie.
Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais il faut préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Sri Hans yoganand ji.