La compréhension est une bonne chose, même en spiritualité, mais ne cherchez pas à comprendre en réfléchissant, en lisant des livres savants : pratiquez, fréquentez la vérité et vous comprendrez, par effet induit. Recevez la paix et la lumière, et vous serez éclairé.

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« La paix est ici et maintenant. » (Bhaktimàrga 2-5-16). Méfiez-vous des concepts, ils ne sont pas toujours ce que vous croyez : à partir du moment où le pratiquant (de La Voie) se méfie des concepts, le fabricant de concepts (le faux-ego) spiritualise les concepts. Le concept n’a pas forcément un sens erroné, mais il ne peut rien quand c’est la pratique qui prime.
Parfois, il peut arriver que le faux-ego se déguise pour contourner la méfiance du pratiquant. Il met les vêtements du sage et dit : « Un concept, c'est ça ! » C’est l’ego-spirituel (qui est le faux-ego déguisé). Il définit ce qu’est un concept, il l’enferme dans une certitude pour mieux vous faire croire ce qu’il veut vous faire croire. Il vous propose une liste et comme ça, si vos concepts ne sont pas dans cette liste, vous vous dites : « Ce ne sont pas des concepts puisqu’ils n’entrent pas dans la liste ».
Par exemple il est possible de dire que donner est un concept… le fait de donner est un concept ! C’est aussi un geste généreux, quand vous donnez à manger à quelqu’un qui a faim, c'est généreux, c’est utile, c’est bien enfin. Quand vous pouvez le faire, faites-le ! Mais, ce n’est pas là où se situe le concept : il y a "donner" et "donner", comme il y a "comprendre" et "comprendre". Donner des trésors de compréhension aux gens qui ne sont pas éclairés, c'est un concept, quand ce n’est pas votre dharma.
« Je donne à Dieu mon amour, je donne aux autres ma compréhension… je donne ma sagesse ». Que cela signifie-t-il ? Que l’on est plein, que ça nous appartient ? On le prend et on le donne ? Vous prenez un joli mot bien dans les traditions chrétiennes, le mot « donner » et vous l’utilisez pour flatter votre ego-spirituel. Il ne peut pas être mauvais, ce concept, puisqu’il s’agit de donner aux autres, d’être généreux, altruiste !
Que donner ?
En fait, vous donnez quelque chose qui n’est pas à vous. Tout ce que vous pouvez faire c’est de vous rendre le plus transparent possible à Sa Grâce. Votre plus grand pouvoir est de vous effacer. Quand Sa Grâce passe à travers vous, les pratiquants de La Voie, par le service et/ou le satsang alors vous n’êtes que le premier spectateur et bénéficiaire. Il n’en va pas tant de vos vertus que de Sa Guidance, qui est Sa Grâce en action. « Il faut rendre à César ce qui appartient à César » (Jésus dans Luc 20/25)
« Tadà drastuh svarùpe'vasthànam. Alors, le Témoin s'installe dans sa nature essentielle. » (Yogasûtra, 1:3). Dans le cas contraire, il y a : « … identification aux fluctuations du mental. » (Yogasûtra, 1:4). Vous pouvez vous ouvrir à la Grâce, mais vous ne pouvez pas ouvrir d’autres… à chacun sa réalisation. Cette affaire de relation à L’Un est individuelle et ne concerne que vous. Occupez-vous de votre propre jardin, n’allez pas regarder par-dessus la haie l’état de celui du voisin. Si Le Seigneur profite de votre non-agir, de votre lâcher-prise pour passer à travers vous à destination d’une âme en recherche, alors tant mieux !
S’effacer
Quand vous vous effacez ce n’est pas pour donner aux autres, c’est pour être conscient de la paix, manifestation du Saint-Nom ou Verbe. La bonne posture est celle-ci, croyez-moi ! Il s’agit de prendre, pas de donner : prendre Son amour, prendre Sa paix. Vous êtes les demandeurs, les bénéficiaires. Ne croyez pas être éveillé parce que vous êtes moins aveugle.
Si vous vous réveillez à la conscience profonde, n’allez pas croire que vous êtes éveillé ! Ne laissez pas votre vanité se croire arrivé alors que vous êtes à peine sur le chemin. Ne la laissez pas revêtir les atours du mystique alors qu’il n’est encore qu’un apprenti, un disciple, un Chela. L’humilité est la première vertu d’une personne allant sincèrement sur la bonne voie.
L’éveil est autre chose : bouddha Gautama était éveillé, Lao-Tseu aussi, guru Nanak et d’autres encore, connus et inconnus. Tous les éveillés ne sont pas des maîtres. Pour être éveillé on doit passer par le « Nirvikalpa-samadhi ». Celui, celle qui a connu ce samadhi n’a aucun doute à ce sujet : c’est plus fort encore qu’une expérience de mort imminente.
Dieu, Son amour est en chacun et vous n’avez pas mission d’aider les autres : vous n’êtes pas les ambassadeurs de Dieu. Tout au plus, pouvez-vous vous effacer suffisamment pour qu’il se serve de vous comme canal. Mais, si vous vous effacez pour servir de canal, ça ne fonctionne pas. La bonne posture est de s’effacer pour plonger dans la profondeur de la conscience de Sa Grâce.
Méfiez-vous
de l’ego-spirituel
Votre seule mission, sur le plan spirituel, est de faire ce pour quoi Il vous a incarné. Ce n’est pas une mission, juste le propos de votre vie incarné. Si vous ne le faites pas, vous revenez et revenez encore jusqu’à ce que vous compreniez et que vous le fassiez. Vous voulez que je vous dise ce qu’est cette raison ? Je l’ai déjà expliqué de très nombreuses fois et c’est inutile : raconté, expliqué, c'est un concept parmi les concepts.
Observez l’agya
Commencez déjà par observer l’agya, ses quatre piliers, si vous avez reçu la Révélation des quatre techniques. Si vous avez soif de vérité et que vous n’avez pas reçu la Révélation des quatre techniques, alors demandez-la. La plupart des gens estiment qu’il n’y a pas de vérité, qu’à chacun la sienne, démocratiquement. Ceux-là, la plupart, n’ont pas soif de vérité, ils ont soif de bonheur, quelles que soient les manifestations de ce bonheur : amour, santé, argent, célébrité, etc.
N’oubliez pas à quel point vous êtes petit, petite et dans un tel besoin de consolation et de paix et avant d’avoir l’ambition de donner, commencez par prendre. Si vous ne prenez pas d’abord, que pouvez-vous donner ? Je ne vous dis pas qu’il ne faut pas donner. Certains donnent comme ils respirent, c’est leur caractère. D’autres non, qu’importe !
Le but n’est pas de donner. Il y a le bien et le mal, le jour et la nuit, la conscience et l’inconscience. Choisissez votre camp. Quand vous observez l’agya, que vous pratiquez ses quatre piliers avec la bonne posture, les choses se passent étape après étape, marche après marche, allez à votre rythme et gardez confiance.
Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais il faut préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Sri Hans yoganand ji.