La course aux plaisirs, pour se sentir vivant, la peur de la routine, vue comme mortifère, vous fait passer à côté du bonheur de l’instant. Les plaisirs du dehors n’entrent pas en nous, ceux du dedans nous emplissent.
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La course aux plaisirs de la vie, pour se sentir vivant, la peur de la routine, vue comme mortifère, vous fait passer à côté du bonheur de l’instant. Les plaisirs venus du dehors n’entrent pas en nous, ceux venus du dedans nous emplissent. Il était une fois une personne qui avait besoin de se sentir vivre. Elle avait la chance de pouvoir faire tout ce qu’elle voulait, disposant de moyens financiers importants.
Elle partait faire du mountain-bike sur les crêtes étroites dans les Rocheuses. Elle allait faire du best-jump depuis les sommets des plus hautes tours, du saut à l’élastique depuis les viaducs les plus extraordinaires, du surf en Australie et à Hawaï, de la chute libre, du ski extrême, etc.
Cette personne avait besoin du goût d’adrénaline pour se sentir vivante. Il lui fallait voyager, prendre des risques, découvrir, se faire peur. Après chaque expérience existante, elle avait envie d’en faire d’autres, comme un accro du jeu qui ne cesse de jouer pour assouvir son besoin.
Les plaisirs
sans satisfaction
Mais, sa soif ne faisait qu’augmenter expérience après expérience… rien ne lui procurait de satisfaction durable. Sa vie était comme un magnifique feu, mais un feu de paille qu’il lui fallait alimenter en combustible constamment. Ce rythme de vie ne peut être soutenu que quelque temps, très vite, l’âge venant, ces activités ne pourront plus être si faciles.
Quelle sera sa vie ? Se souvenir du passé ? Pour elle, ne rien faire, la routine est mortifère ! Si elle avait continué cette existence, jusqu’au bout de ses moyens, elle se serait rendu compte, ça semblait devoir durer toujours, mais qu’une fois fini, ça n’aura duré que le temps d’un feu de paille !
Une chance
Mais, il lui est arrivé quelque chose : elle a eu un accident de vélo et s’est cassé une vertèbre, est devenue hémiplégique : elle ne pouvait plus se servir de ses jambes. Elle était obligée de vivre sur un fauteuil roulant. Parce que ses moyens financiers le lui permettaient, elle s’est acheté une sorte de maison des bois, de lodge sur un grand terrain au milieu d’une forêt de feuillus, avec une personne pour s’occuper d’elle.
Sa maison se tenait au milieu d’une grande clairière, pas loin d’une jolie rivière. La clairière était entourée de forêt et sur l’autre rive de la rivière un mur d’arbre, de la même forêt continuant, marquait les limites de son terrain.
La maison
au bord de l’eau
Pour que cette personne puisse passer du temps près de l’eau, il lui a été installé un ponton sur l’eau. Ce ponton permettait juste au fauteuil roulant d’y prendre place. Ainsi la personne pouvait y aller, s’y installer et y rester autant qu’elle le voulait à regarder l’eau couler.
Cette personne prit l’habitude de passer son temps sur ce ponton à regarder devant elle. Devant elle coulait l’eau de la rivière et sur l’autre rive les arbres et arbustes de la berge vivaient leur vie d’arbres et d’arbustes.
Toujours pareil
C’était toujours la même vue, la même rivière, les mêmes arbres, mais le spectacle était toujours différent. La lumière changeait selon le temps qu’il faisait, selon la saison, selon l’état du ciel. Les arbres changeaient selon la lumière et les saisons, et le courant de la rivière coulait en chantant et les miroitements de son onde suivaient, dans ses changements la lumière ambiante et reflétaient les arbres.
La nature, pleine d’oiseaux, de sangliers, de chevreuils, de lapins et d’autres êtres vivants encore, ajoutait sa musique à celui du vent soufflant sur les feuilles des arbres. Cette symphonie changeait tout le temps !
Après un temps de deuil, cette personne commença d'accepter son sort, ce nouveau paradigme de son existence et à lâcher prise… elle s’aperçut alors qu’il lui était possible de prendre du plaisir, d’être heureuse.
Un nouveau goût
de bonheur
Elle connut un goût du bonheur qu’elle n’avait jamais connu avant. Son emploi du temps était toujours le même : elle venait tous les jours, sauf par temps de pluie, sur ce ponton de 10:00 à 13:00 et de 14:30 à 17:00 ou 20:00 selon la saison et elle contemplait toujours le même paysage, l’eau couler dans la même rivière et la même forêt tout autour.
Après quelques mois d’acceptation et de contemplation de cette rivière, cette personne réalise, sur son fauteuil, que si la vue est toujours la même ce n’est jamais le même moment : la lumière change avec le temps, avec la saison et avec l’heure de la journée et avec la lumière, les choses, les arbres, la rivière et son eau changent aussi en changeant d’éclairage.
Les arbres changent avec la lumière, mais également avec la saison. Les couleurs des feuilles changent, elles ne sont pas les mêmes selon les arbres et la saison. Au printemps les verts sont plus tendres, en été ils sont plus foncés et en automne ils prennent des teintes riches, chaudes et variées. En hiver les arbres aux branches nues racontent une autre histoire et donnent d’autres instruments aux musiciens du ciel, aux archets du vent.
Toujours pareil
et différent
Devant cette personne coulait toujours la même rivière, mais ce n’était jamais la même eau qui y coulait. Le temps passe, les jours, les semaines, les mois et les saisons, et la grande représentation de la vie joue son œuvre dans l’âme de la personne attentive obligée.
Les nuages et le soleil jouent à l’éclairagiste et les arbres s’en trouvent différents à chaque moment. Le costumier en change les robes au fil du temps et tout ça conjugué fait que restant assis toujours à la même place, regardant toujours le même paysage, le spectacle n’est jamais le même.
Cet ensemble de bruits, de mouvements, de couleurs, de lumières, de parfums forment une grande harmonie changeante, mais toujours harmonieuse. Durant son époque active, le changement venait de ses voyages, de ses activités. Maintenant qu'elle était immobile et qu’elle l’avait accepté, elle retrouvait une forme de mouvement continu, celui de l’instant qui succède à l’instant en même temps que change le décor par petites touches respectueuses de l’harmonie toujours.
Une harmonie monte
Cette personne sentit monter d’elle une autre harmonie, allant à la rencontre de celle du dehors. Ces deux harmonies se rencontrant à l’orée du dedans et du dehors, dans sa Conscience, le bonheur, la joie et la vraie satisfaction s’installent dans son esprit, à sa grande et heureuse surprise.
Parfois ce qui nous semble un malheur devient une chance par la vertu de l’acceptation et de la Grâce. Le bonheur ainsi rencontré se suffit à lui-même et cette satisfaction n’en appelle pas d’autres. C’est la vraie satisfaction, celle de la contemplation et de l’harmonie assumée.
Tous les plaisirs, les joies, les excitations, les bonheurs d’avant restaient à l’extérieur de la personne, comme les éclaboussures d’un feu d’artifice. Ils ne pénétraient pas l’âme de la personne. Tandis que la joie venue de l’intérieur la remplissait tout entier et d’être ainsi plein éteignait la soif de paix, de joie, de vrai bonheur.
Un sentiment d’accomplissement s’installait. C’est ainsi avec la vie spirituelle. On croit, dans la pratique des piliers de l’agya, qu’il s’agit toujours de la même chose. Mais, on se rend vite compte que c’est toujours différent, que l’on ne s’ennuie jamais et que l’harmonie vient nous remplir.
Nous sommes libérés de la course aux plaisirs, au bonheur. Les bonheurs venus du dehors ne nous emplissent pas, ils nous rendent accros et il nous en faut toujours plus comme pour le jeu, le sexe et l’alcool.
Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Sri Hans yoganand ji.