Jamais rien ni personne n’est l’image que vous en avez. Si vous vous fiez à ces images des choses et des gens vous vous trompez, vous construisez un monde virtuel dans lequel vous vivez… une vie virtuelle.
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Je me souviens d’un texte que j’avais écrit pour un blog et que j’ai finalement effacé ; « La recherche du père ». J'y parlais d’une fille qui attendait, dans un bar, que vienne le père qu’elle n’avait jamais connu. Depuis enfant, cette fille l'avait imaginé, s’était fait une image de lui, de son visage. Sur l’image qui illustrait le texte, on voyait, dans une bulle au-dessus de sa tête, à la manière des bandes dessinées, le visage d’un beau comédien américain.
Un homme arrive dans ce bar, le père et ce n’était pas ce comédien américain, mais un vieil homme banal, gris, sans relief ni charisme. Alors, la fille se lève et quitte le bar sans rien dire. On se crée des images, des concepts, des vérités personnelles à la mesure de notre imagination et l'on finit par être convaincu que ces vérités personnelles sont La vérité. Pour résumer ces productions du mental, je vous propose de les nommer une « réalité mentale ». On se crée une réalité mentale.
La réalité
Cette réalité n’est pas la réalité telle qu’elle l’est, mais c’est la nôtre, la seule que nous ayons et l'on y tient donc très fort. Je vois des disciples qui ont, durant le temps où ils étaient aspirants, imaginé ce qu’était la lumière intérieure, par exemple. Le jour de la Révélation, ils voient la lumière, mais qui ne ressemble pas à ce qu’ils s’étaient imaginés… alors ils sont déstabilisés pour un moment.
Les disciples, qui n’ont eu que des relations numériques avec moi, se sont fabriqué une image de moi et quand ils me rencontrent « pour de vrai » je ne corresponds pas à l’image qu’ils s’étaient faite de moi. Je suis qui je suis, pas l’image que l’on peut avoir de moi.
C’est comme une star de la musique… Un chanteur mythique n’est pas, dans la vie de tous les jours, l’icône que le fan s’est construite au fil des albums et des concerts. Quand un disciple lit les satsang que j’ai donnés, il ne me voit pas manger du fromage en buvant un verre de vin tout en regardant une émission à la télévision.
Je devrais passer mon temps assis en lotus, le sourire aux lèvres et ne me nourrir que du pràna. Je ne suis pas responsable de l’image mentale que les gens se font de moi. Je n’essaie pas de correspondre aux images que l’on peut avoir de moi, le guide ou l’animateur de La Voie, ce serait trop difficile, car chacun se fait sa propre image. Le monde est ce qu’il est, pas ce que l’on en pense.
Jamais rien ni personne n’est l’image que vous en avez. C’est ainsi pour tout. Si vous vous fiez à ces images des choses et des gens vous vous trompez, vous construisez un monde virtuel dans lequel vous vivez… une vie virtuelle. Quand vous pensez quelque chose de quelque chose et/ou de quelqu’un, vous êtes certain de vous tromper. Les choses et les gens ne sont jamais ce que vous en pensez ; ils sont ce qu’ils sont.
Votre avis
Quand vous donnez votre avis sur les Américains, les Français, les Coréens, les Marocains vous parlez de qui ? De ces Américains qui militent pour les droits de l’homme, vivent modestement, ont des enfants et travaillent dur ou des politiciens chrétiens fondamentalistes qui luttent contre les forces du mal en déclenchant des guerres ?
Quand vous parlez des Marocains, vous parlez de quels Marocains ? Peut-on classer les gens par types, par nationalité, par religion, par âge ?
Le message est : « Ne croyez pas ce que votre tête vous dit ! » Maintenant s’il s’agit de choses pratiques, comme le choix d’une automobile ou l’organisation de votre journée, vous pouvez vous fier à votre tête, elle est là pour ça. Mais, utilisez-la, ne vous laissez pas manipuler par elle.
Ne croyez pas votre tête, juste vivez, profitez, restez dans le service, méditez, goûtez au présent et ne perdez pas de temps et d’énergie à soliloquer avec votre mental.
Pour la spiritualité, pour l’effet de la spiritualité sur vous, sur votre existence, n’y pensez pas, ça ne vous mènera nulle part. Réfléchir se fait avec votre tête et il est impossible d’appréhender la spiritualité avec sa tête ! C’est comme si vous tentiez d’allumer du feu avec de l’eau.
Pour méditer sur le Saint-Nom la réflexion mentale n’est pas d’une aide quelconque. Les réponses justes aux questions essentielles ne viennent pas du mental, de la tête, mais du Saint-Nom et pour les y trouver il est nécessaire de le fréquenter et le fréquenter ça veut dire d’en pratiquer la technique. N’oubliez-pas, vous les initiés, que le nectar va avec le Saint-Nom et la pratique du nectar ne s’accommode pas de discussions.
Dans le Saint-Nom on trouve les réponses à nos questions, elles se forment en nous, dans notre esprit comme un champignon dans l’humus des sous-bois et montent au regard de tous. La réponse juste vient spontanément sous la forme d’un concept juste.
En revanche, une fois que vous avez eu la réponse à votre question, ne la mettez pas dans une boîte pour la ressortir en une autre occasion ; à chaque juste suffit son concept. Une fois le concept utilisé, il est usé, laisser l’instant d’après le disperser comme de la cendre. La Voie n’est pas ce que vous en pensez, elle est ce que vous en faites.
Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Sri Hans yoganand ji.