Pour les pêcheurs, l'important, c'est le bonheur d’une vie qu’ils connaissent depuis l’adolescence, quand leurs pères les amenaient à la pêche. Ce qu'ils cherchent, en regardant l'eau, c'est à arrêter le temps.
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Sri Hans yoganand ji, en s’adressant à une moniale qui a donné satsang avant lui :
Tu as dit dans ton satsang, que de faire les choses du quotidien, « dans le Saint-Nom » (en méditant sur la technique du même nom) était ta vie, qu’en dehors du Saint-Nom ce n’était pas une vie. Il y a des gens qui vont à la pêche, qui ont acheté leur carte, qui sortent tous les jours et qui attrapent peut-être un brochet, en tout et pour tout durant toute la saison.
C’est comme celui qui va à la chasse, il ne revient pas toujours avec le gibier qu’il visait. Des gens passent des journées entières à regarder le ciel pour voir passer les palombes, pour les attirer sur les branches de leurs pins de pause, puis sur le sol pour les attraper dans leurs filets. Mais, il se passe des jours sans qu’ils y parviennent et s’ils attrapent cinquante palombes dans la saison, ils sont heureux.
Ils ont passé tout l’hiver à travailler à leurs palombières, à élaguer les branches des pins de pause, à entretenir les couloirs, les bascules, à s’occuper des appelants, à entretenir la cabane, à la meubler, à y installer une cuisinière, à faire un garage camouflé, etc. L’important, pour ces gens, ce ne sont pas les palombes ni les quelques bocaux de salmis, mais bien les amis, les discussions sans fin devant un bon casse-croûte.
Ce qui compte, c'est le bricolage, que l’installation demande, la convivialité, le bon vin… Bref, le bonheur d’une vie qu’ils connaissent depuis l’adolescence, quand leurs pères les amenaient à la palombière. C’est comme les cabanes de notre enfance. Ce qu'ils cherchent, en regardant ainsi le ciel, c'est à arrêter le temps.
Ce qui compte vraiment
Pour le pêcheur ce qui compte, c'est le petit matin, la brume au-dessus de l’eau, la lumière neuve dans les feuilles humides des arbres, la rosée sur les toiles d’araignée, entre les herbes. Ce qui compte, c’est l’eau encore endormie, le parfum de la terre humide, de l’eau, de la vase et des arbres.
Ce qui compte ce sont les rares chants d’oiseaux, à cette heure encore presque nocturne et puis la journée qui se déroule au fur et à mesure du temps qui passe. Ce qui compte, c’est la lumière qui change, la brume qui s’efface, le ciel qui devient bleu petit à petit en passant par le rose et puis le jaune. Ces gens cherchent le bonheur, la joie simple de leurs ancêtres, de l’instant, de la pensée engourdie.
L’amoureux de Dieu, s’il médite, s’il reste dans le service, s’il écoute, lit du satsang, s'il observe les angas ce n’est pas pour obtenir du pouvoir, des capacités extraordinaires, pour atteindre la perfection. S'il médite, c'est juste pour le bonheur de l’instant, le même que celui du pêcheur et des chasseurs, de palombes ou de canards ou de quoi que ce soit d’autre. Avant de leur jeter la pierre, chers citadins anti-chasse, allez vivres quelques jours avec eux, pour voir, essayer de comprendre et admettre leurs raisons.
Le méditant aussi
Mais le dévot, comme le chasseur et le pêcheur, ce n’est pas tous les jours qu’il se sent emporté dans la conscience de la Grâce comme sur un tapis volant. Souvent, il est bredouille, mais il va au rendez-vous tous les jours, au cas où et cette fois, cette constance est en elle-même porteuse de fruits non négligeables. C’est aussi ça la pratique des quatre piliers de La Voie.
Parfois des bulles remontent des profondeurs de la conscience. Elles sentent le passé avec des souffrances que l’on croyait oubliées, mais qui en sortant de nous passent par notre conscience et nous font un peu souffrir comme les feux follets à la surface des marais. Ne vous arrêtez ni sur les bonnes expériences de méditation ni sur les mauvaises. Prenez les choses comme elles viennent et ne vous fixez pas dessus, restez fixé sur l’instant à chaque instant. Il change tout le temps, alors ne vous y habituez pas !
Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Sri Hans yoganand ji.