C'est ça la vie spirituelle ; pourquoi se fixer un objectif ? Pourquoi faire vingt kilomètres plutôt que trente ou que quarante ? Connaît-on l'objectif ? Sait-on où est la destination ? On sait la direction, on connaît la raison, on sait comment y aller, mais c'est tout.

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Imaginez un pèlerin qui commence son chemin sans savoir combien de kilomètres, il doit parcourir. Il y a une voie, il y a un panneau indicateur : « Compostelle » mais pas de distance et il ne sait pas combien il devra marcher. Il a son sac, ses chaussures, son chapeau, sa gourde, sa coquille Saint-Jacques, sa foi, sa soif de faire ce pèlerinage et il part.
Jeune, il m'arrivait de vivre des situations de ce genre. Par exemple, quand je faisais de l'auto-stop, au beau milieu de nulle-part, dans le Larzac, en plein hiver, sur une route enneigée, sans traces de roue... je marchais. J'avais la certitude d'être au bon endroit à faire la bonne chose, qu'il y avait une raison et que tout était sous contrôle pour mon plus grand bien. Je ressentais fortement la Grâce, sa guidance dans ma vie.
Il faisait beau et le moindre petit rayon de soleil dans le ciel était comme un clin d’œil de Dieu, l'oiseau s'envolant brusquement devant moi était une manière de salut. C'était magnifique.
Dans un cas comme celui-là, comme pour le pèlerin du début, on se prend à marcher en oubliant qu'il nous faut arriver. On se fiche bien d'arriver, on n'a plus d'autre but que de marcher : le chemin devient le but.
Sur cette route déserte du massif central, en plein hiver, je ne me préoccupais de rien, juste je profitais de la Grâce de l'instant. Je n'avais rien à manger, il faisait froid, le jour glissait vers le soir et je n'avais pas de duvet, mais ce n'était pas grave.
« Préoccupez-vous en premier du Royaume et tout le reste vous sera donné en plus », disait Jésus (Matthieu 6:33). En l’occurrence, une voiture est sortie d'un chemin adjacent et m'a chargé ; c'était un médecin appelé chez un patient qui me laissa plus loin, à un croisement où une nationale déneigée, et très fréquentée, allait dans ma direction ; Clermont-Ferrand.
La vie spirituelle
C'est ça la vie spirituelle ; pourquoi se fixer un objectif ? Pourquoi faire vingt kilomètres plutôt que trente ou que quarante ? Connaît-on l'objectif ? Sait-on où est la destination ? On sait la direction, on connaît la raison, on sait comment y aller, mais c'est tout.
Est-ce que je dois y réfléchir ? Me dire ; je fais du six kilomètres en en heure, donc si je marche cinq heures, ça me fera trente kilomètres et je regarde ma montre pour savoir à quelle heure j'arriverais. Je ne suis pas un sportif, je n'ai pas de rendez-vous, à part à la fin et je ne maîtrise pas ce rendez-vous.
Je suis planté sur une route enneigée, il faut beau, le ciel est bleu, j'ai le cœur plein du Saint-Nom (Esprit-Saint) qui me gonfle comme un ballon et je suis heureux, alors je marche, qu'est-ce que j'ai besoin de réfléchir ? Je profite de l'instant avec reconnaissance. C'est ça la vie spirituelle, l'Observance sur La Voie : on a un chemin, une raison de marcher, les moyens de le faire, alors on le fait, simplement.
Le but de La Voie
C'est quoi le but de La Voie, de sa pratique ? C'est de réaliser, de faire en sorte que notre conscience soit dans le Saint-Nom du lever au coucher. On n'y arrivera peut-être pas dans cette vie, mais qu'importe ! Le chemin est si beau ! Certains visent l'éveil sans savoir exactement ce que c'est... Oh, ils ont bien toutes sortes de concepts à ce propos. Ils sont aussi capables de parler de l'éveil savamment, pourtant en vérité, ils ne le connaissent pas.
D'autres se croient éveillés parce que leur conscience a commencé à sortir du sommeil de l'inconscience, mais ce n'est pas l'éveil, tout juste un réveil, ce qui est déjà beaucoup : on ne peut pas commencer à marcher sur une vraie voie sans avoir son Esprit réveillé, mais l'éveil, celui qui fait les bouddhas, c'est autre chose !
L'éveil arrive toujours brusquement, comme un coup de tonnerre dans un ciel d'été. C'est comme un accident de méditation. L'éveil n'est pas le but, le but, c'est la Réalisation.
La Réalisation, une fois reçue la Révélation de La Voie, c'est de rendre La Voie réelle dans son existence, de rester centré le plus souvent possible, dans la journée et le plus longtemps possible jusqu'à ce que du lever au coucher notre Esprit soit centré tout le temps. Évidemment, certaines existences seront plus propices à la Réalisation que d'autres.
Vivre une existence calme, dans un milieu paisible, est plus favorable à la Réalisation que d'être dans une salle des marchés, dans une tour de la défense, près de Paris, à jongler avec les cours des matières premières !
C'est fou comment est le mental, souvent, pas attiré par la spiritualité. Il aime le bruit, l'agitation, la diversité, l'aventure. Certains pensent même qu'une vie calme, bien rangée, régulière, ils disent « routine » pour décrire une telle vie, ils pensent qu'une telle vie est mortelle et désirent, aspirent à l'aventure, à la découverte du monde, des gens. Ils veulent voyager, rencontrer, vivre toutes sortes d'expériences et, une fois vieux, s'ils arrivent à la vieillesse, ils se disent que « pierre qui roule n'amasse pas mousse ».
Chaque type d'existence a ses plaisirs. Un moine zen aura des plaisirs zen, un golden-boy de la City aura des plaisirs de golden-boy. Que le golden-boy n'envie pas les plaisirs du moine et que le moine n'envie pas les plaisirs du golden-boy. Tout dépend ce que vous voulez découvrir, si c'est le monde, alors courez-y, voyagez, profitez-en, mais si c'est la vérité, la paix-intérieure, alors, posez-vous et restez centré.
On ne peut pas courir plusieurs chevaux à la fois. C'est pourquoi, en Inde, il y a trois périodes de l'existence : la jeunesse d'études, l'âge adulte pour travailler et fonder une famille, et la vieillesse pour se consacrer à la religion et ou à la spiritualité. Mais certains veulent se consacrer à la spiritualité dès l'adolescence ! C'était mon cas.
Pour finir ce satsang je vous dis, ne réfléchissez pas à la spiritualité, faites du mieux que vous le pouvez, c'est tout. Pour vous, les pratiquants de La Voie, quand vous sentez monter en vous une sensation négative, un sentiment un peu lourd, comme de la tristesse, de la colère, de la frustration, de l'incompréhension, un sentiment d'injustice, etc. Posez-vous un moment, fermez les yeux et pratiquez la technique du Saint-Nom jusqu'à ce que ce feeling négatif soit estompé, comme un trait de crayon par une gomme.
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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com