L'imperfection est une Grâce, elle vous permet de vivre dans le monde et de ne pas l'oublier, comme ces ermites qui ne voient que Dieu. Mais, voulez-vous vivre en ermite ? Je l'ai été tant d'années, maintenant, je me dois à ceux qui comptent sur moi, qui ont besoin de mon service.

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Je me rends compte que l'imperfection fait partie de La Voie et qu'elle est une Grâce. Sans l'imperfection, il n'y aurait pas d'humanité et sans humanité, nous n'existerions pas, nous n'aurions pas le bonheur d'aller sur La Voie. C'est bien cette humanité qui nous maintient incarné dans cette vie, sur cette Terre.
La paix intérieure est si parfaite qu'elle n'a besoin d'aucun mot, d'aucun concept. Quand vous êtes dans la paix intérieure vous n'avez envie ni besoin d'autre chose et vous n'avez rien à dire. Vous n'auriez pas beaucoup de relations avec les autres gens si vous étiez tout le temps dans la paix parfaite, heureusement que vous n'y êtes pas tout le temps, heureusement pour vos proches !
Vous êtes humain
Vous êtes humain, vous pouvez parler et vous intéresser à d'autres choses qu'à la perfection intérieure. Si vous n'étiez pas imparfait, vous resteriez silencieux, au fond de votre ermitage et vous ne seriez utile à personne. Vous ne parleriez plus, même pour le satsang, vous contentant du satsang vivant.
Le plus difficile, en allant sur La Voie, c'est d'assumer l'imperfection sans qu'elle nous tienne au-dehors, sous l'emprise des sens et des émotions. C'est comme ces aimants, tu les approches l'un de l'autre, tu les approches, les approches et à un moment donné, ils se collent brutalement l'un à l'autre.
Entre le moment où ces aimants ne sont pas attirés l'un vers l'autre et le moment où il devient impossible de les empêcher de se réunir, il y a un tout petit, un minuscule espace. C'est l'espace de La Voie du milieu où tu vis en conscience et dans le monde des hommes.
Ne pas aller trop loin
La conscience, lorsqu'elle est tournée vers son centre, peut aller loin… Après, pour ne pas aller trop loin, ne pas rester en soi, incapable de relationner avec les gens, il faut ne pas aller trop profondément en soi. Il faut y aller, mais juste comme un surfeur qui joue sur la crête des vagues.
Vous pouvez être dans le Saint-Nom comme à la surface d'une vague, restant ainsi disponibles pour les gens du monde qui vous importent et pour le service, le satsang, l'assumation de votre dharma. Cette planche qui vous permet d'être portés par cette vague du Saint-Nom, de sa Grâce sans y rester, c'est votre corps et son humanité, l'imperfection dont vous êtes faits.
L'imperfection est une Grâce, elle vous permet de vivre dans le monde et de ne pas l'oublier, comme ces ermites qui ne voient que Dieu. Mais, voulez-vous vivre en ermite ? Je l'ai été tant d'années, maintenant, je me dois à ceux qui comptent sur moi, qui ont besoin de mon service.
La perfection est si grande, en vous, qu'elle est comme une maladie d’Alzheimer : elle vous fait oublier le monde, ceux qui le peuplent et ceux que vous aimez. La porte qui mène à cette dimension parfaite est en vous, vraiment.
Si vous y allez, si vous passez cette porte gardez votre ligne de vie comme ce cosmonaute qui sort de sa capsule, dans le vide intersidéral et qui a ce cordon le reliant à ses appareils de survie. Votre ligne de vie, c'est l'agya, cette Sàdhana (ensemble des pratiques d'une voie spirituelle) et votre dharma (devoir sacré).
Ne pas négliger
son dharma
Vous ne devez jamais négliger votre dharma : vous vous devez à ceux qui dépendent de vous. Vous vous devez à ceux qui vous aiment et vous demandent de les aider, à vos enfants, à vos frères et sœurs. Vous ne pouvez faire comme si vous étiez seuls. Vous ne pourriez pas vivre dans l'harmonie en refusant votre dharma. Je sais de quoi je parle.
Quand je médite profondément et que j'atteins un état où je n'entend plus de pensée, c'est comme si j'entrais dans le sommeil, sauf que je ne dors pas, je ne rêve pas. Dans cet état, je n'ai plus la notion du temps, de mes obligations, de ce qu'il me faut faire, comme le ménage, la cuisine, la vaisselle, dormir, manger. Je n'ai plus aucune notion de rien, juste, je suis dans la paix parfaite, à ma place comme la pièce d'un infini puzzle.
Je ne me demande pas si je vais m'ennuyer ou autre chose, je suis simplement ici et maintenant, dans satçitananda (la conscience de la béatitude) et ma respiration a comme disparue. Je respire, puisque je ne meurs pas, mais le souffle est imperceptible. C'est Dhyàna.
Mais, dans ce monde, il vous faut payer votre loyer, votre nourriture, vos assurances, etc. Alors il vous faut bien vous y investir autant que nécessaire ! Vous avez toujours tant et tant de choses à faire et cette agitation incessante des choses qu'il vous faut faire vous maintient à la surface de la conscience, disponibles, humains et imparfaits.
Tout cela est parfait, car le but de l'existence n'est pas de mourir le plus vite possible, même dans la béatitude ! Il vous faut faire des choses. Chacun a son dharma, la fourmi comme le papillon, l'oiseau, le kangourou, vous. Vous devez accepter d'assumer votre dharma. Pour assumer votre dharma au mieux, jouer votre rôle, il vous faut être dans la voie du milieu, observer l'agya mais pas seul dans votre coin, si des gens vous sont proches.
Alors, vous pouvez aller vers cette perfection qui est en vous, mais sans vous y perdre. Quand vous vous désincarnerez vous aurez tout le loisir de vous perdre en Dieu, en attendant ce n'est pas le moment. Rendez-Lui Grâce, servez Sa Grâce, surfez la vague de sa Grâce par l'Observance (la pratique assidue des quatre piliers de La Voie : l'agya) tout en restant ouverts aux choses, aux gens et aux obligations que vous devez assumer.
Pour ma part, je m'y efforce. Parfois je voudrais jouer les légumes et rester dans mon pot, sans rien faire d'autre que de méditer sur la perfection que je connais en mon dedans, mais j'ai d'autres choses à faire.
C'est si fatigant toutes ces obligations sociales, elles vous tirent si souvent vers là-bas ! Vous êtes obligés de vous comporter comme ça ou comme ci, de dire bonjour et au revoir, de vous lever à telle heure, de faire des ronds de jambe, les relations humaines quoi ! Les relations humaines sont tellement... prégnantes et exigeantes ! Mais, vous vous devez de faire ce qu'il vous faut faire, alors appliquez le principe de réalité. Pourtant, il n'y a aucune obligation d'être gentil, ni méchant.
Oui, l'imperfection fait partie de la perfection.
Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Sri Hans yoganand ji.