Souvent votre capacité à vous abandonner à la contemplation est fragile comme une flammèche que le moindre souffle peut éteindre. Aux débuts de l'âge du feu, quand les Hommes ne savaient pas l'allumer et qu'ils en disposaient, ils veillaient dessus comme une mère sur son petit.
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La paix du dedans, quand vous êtes dans une pratique du Saint-Nom (la technique de méditation) un peu focalisée, quand vous ne faites rien d'autre en même temps… Je veux préciser que si je ne parle pas du service (un des quatre piliers de La Voie), je ne parle pas non plus de la méditation « formelle » (un autre des quatre piliers).
Je vous parle ici de ces moments de recentrage que je vous conseille (aux disciples initiés) de faire plusieurs fois par jour, cinq fois pour être précis et qui ne durent que quelques instants. Ces moments de focalisation, je les désigne par l'expression « pauses-Saint-Nom ». Durant ces pauses, vous cessez votre activité, vous vous asseyez, vous fermez les yeux et vous vous concentrez sur le Saint-Nom (la technique).
À ces moments-là, la paix du dedans est vraiment comme une bulle de parfaite satisfaction. Je ne dis pas que c'est spectaculairement transcendantal, mais en tout cas, c'est toujours quelque chose, ces pauses Saint-Nom, qui recentrent, structurent, calment et sauvent. Vous êtes dans ce « no-mind-land » (pays sans mental) où vous ne vous préoccupez plus de rien.
Cet état de la conscience, où vous êtes en pratiquant la technique de cette façon exclusive, attentive, vous aimeriez pouvoir l'étaler tout au long de la journée. C'est d'ailleurs ça le but, le propos de La Voie : d'être en conscience du Saint-Nom du lever au coucher sans coupure.
La Réalisation
L'état de conscience que vous atteignez durant les pauses Saint-Nom, même s'il n'est pas toujours très profond, ni toujours gratifiant, fondamentalement structurant. Mais quand vous êtes occupé à vos tâches quotidiennes et que vous gardez une part de votre attention sur le Saint-Nom (la technique), vous n'êtes pas autant que vous le souhaiteriez dans cette profondeur où vous allez durant les pauses. Mais c'est possible et c'est le but.
Quand vous êtes dans cette profondeur (même relative) dans le service, puisqu'il s'agit de ça, vous êtes réalisé... Le plus difficile n'est pas tant d'être réalisé que de le rester. En effet, vous pouvez vivre cet état et le quitter à cause de toutes sortes de choses qui viennent vous en sortir.
La Réalisation, vous êtes sûr de l'avoir atteinte seulement au moment du grand rendez-vous final. Je peux vous assurer qu'à ce moment-là vous vous en moquez bien d'être réalisé ou non. Tout ce qui vous importe, c'est ce feeling de grand soulagement, de joie, de soumission librement consentie, d'acceptation qui vous prend et la lumière blanche, celle de vos méditations (sur la lumière), qui vient pour vous prendre. En fait, ce n'est pas elle qui vient vous prendre, c'est votre âme, c'est vous qui allez vers et en elle.
« Rester dans le Saint-Nom,
assumer ses devoirs, c'est Réalisation. »
Bhaktimàrga 2-3-29
Souvent, votre capacité à vous concentrer, à vous abandonner à la contemplation est vive et fragile comme une flammèche que le moindre souffle, le moindre mouvement peut éteindre. Aux débuts de l'humanité, quand les Hommes ne savaient pas allumer le feu et qu'ils en disposaient, ils veillaient dessus comme une mère sur son petit.
C'était souvent les femmes qui veillaient sur le feu, trouvé à l'occasion d'un orage, et ce feu se transportait dans une sorte de contenant de terre et de végétaux. La braise était alimentée par des végétaux appropriés et protégée du vent. La vitesse de déplacement de la famille était rythmée par la nécessité de protéger cette braise.
Veiller sur la flamme
C'est ça le propos de l'Observance de l'agya, la pratique de ses quatre piliers, c'est de veiller à ce que la braise de la béatitude, de la conscience ne s'éteigne pas. Parfois ce feu est faible, il n'est plus qu'une braise qui fait à peine fumer le lichen sec que l'on a posé sur elle. D'autres fois, il flambe comme un feu de la Saint-Jean et dispense une lumière vive qui éclaire toute notre vie.
Dans l'existence, ce n'est pas aisé d'être toujours dans la paix du dedans : des gens, des événements réclament toute notre attention et on quitte un instant, plus ou moins long, la conscience de la béatitude et/ou la pratique du Saint-Nom (la technique).
Chaque fois que vous vous êtes rendu compte que vous n'étiez plus « dans-le-Saint-Nom » et qu'il vous est possible de vous asseoir, de fermer les yeux et de vous recueillir un moment sur lui, faites-le ! Ne remettez pas cette pause à plus tard. C'est pour ça qu'une existence régulière, assez calme, c'est bien… Quand c'est possible, pour celui, pour celle qui a mis la béatitude, la paix intérieure, la vérité au cœur de ses préoccupations.
C'est pour ça qu'à l'ashram (communauté spirituelle), nous avons une existence très organisée, ritualisée et calme : pour favoriser le recueillement nécessaire. Cela dit, la vie en ashram n'est pas nécessaire pour vivre La Voie !
Le Royaume ou Tao
Le but, la motivation, c'est la béatitude... vous savez, la béatitude est infinie ! Elle est en même temps infiniment petite et peut être infiniment grande. Jésus, pour dire béatitude disait ''Royaume''. « Si vous dites : voici, le Royaume est dans le ciel, alors les oiseaux du ciel vous précéderont ; si vous dites qu’il est dans la mer, alors les poissons vous précéderont. Mais le Royaume est à l’intérieur de vous, et il est à l’extérieur de vous. » (Évangile de Jésus 5-22)
Le Tao-Te-King (Dao de jing) parle aussi de la béatitude, mais lui donne un autre nom : le Tao. La béatitude commence par la vacuité, ce vide si plein ! Lao-Tseu disait à ce propos : « Le Tao est un vide inépuisable, essence de tous les êtres. Celui qui pratique le tao, maîtrise sa nature, détaché de la vanité et garde cachée sa vertu. Éternellement, le Tao, sans commencement ni fin, ramène tout à lui. » (Tao-Te-King, 1.4)
Lao-Tseu a aussi dit de cette béatitude : « On dit le Tao incolore, silencieux et sans corps. Ces trois qualités n'en font qu'une. Sa lumière ne rayonne pas, son énergie est, en tout, invisible. Il est une forme sans forme, une image sans image, indéterminé. Le regardant de face, vous ne voyez pas son visage. Le regardant de l'arrière, vous ne voyez pas son dos. C'est en allant sur cette ancienne voie que l'on peut vivre sa vie aujourd'hui. Depuis toujours toutes choses tirent leurs origines de ce qui n'a pas d'origine. L'Homme qui connaît l'origine des choses, connaît le fil du Tao. » (Tao-Te-King, 1.14)
Quand vous méditez, vous pouvez connaître la béatitude sous la simple et petite forme de la vacuité, du calme, de l'immobilité. C'est déjà la béatitude, le Royaume, le Tao ! Il n'est pas nécessaire de vivre une expérience transcendantale et spectaculaire. Si vous voulez du spectaculaire, prenez un LSD !
Plus vous restez immobile, concentré sur la technique que vous avez reçue le jour de la Révélation (initiation) et plus la conscience grandit. De toute façon les effets de la Méditation se font sentir après… Durant votre vie quotidienne, le service, par la qualité de votre conscience, de votre regard.
En même temps vous n'êtes pas à l'abri de quelque chose d'exceptionnel ! Mais vous ne pouvez pas arriver, le soir après avoir complètement oublié votre centre (le Saint-Nom), sur votre zafu (coussin de méditation) et vous étonner d'avoir du mal !
C'est ça aussi l'utilité de pratiquer les quatre piliers de l'agya, du lever au coucher : d'arriver à la méditation du soir avec un esprit déjà disposé. L'Observance de la journée est une sorte d'échauffement pour la méditation du soir. C'est aussi le moyen d'être heureux, du bonheur simple de l'enfant heureux.
Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Sri Hans yoganand ji.