Ce titre, comme tous les titres, est un peu racoleur, car il a pour propos de vous faire lire ce satsang. La méditation dont il est question est celle que les anciens maîtres éveillés, comme Gautama, un buddha, Lao-Tseu, Krishna, Jésus, guru Nanak, Mani pratiquaient.
Les mots en bleu sont des liens menant à des textes explicatifs.
Pour les ouvrir, faites un clic droit dessus et choisissez :
''ouvrir le lien dans un nouvel onglet ''
La méditation est une pratique spirituelle disposant de techniques particulières. L'état de méditation est une autre chose, l'état de contemplation une autre chose encore. Le degré de béatitude est encore une autre chose et l'effet de la méditation, l'impact sur notre vie est encore différent.
Quand on est en contemplation, on est au moins dans « Dhyàna » (méditation profonde), sinon dans un « samadhi » (degré plus profond). On ne prête aucune attention aux pensées. On n'est pas dans un état de cogitation, mais pas forcément non plus dans un état transcendantal.
La béatitude est profonde, comme l'océan, mais plongé dans l'océan, vous pouvez y nager, y plonger et rester à un mètre de profondeur, comme vous pouvez descendre plus profond. Quelle que soit la profondeur à laquelle vous plongez, vous êtes dans l'océan !
Avant « Dhyàna » il y a « Dhàranà » ! Quand on commence à méditer, on n'est pas immédiatement dans Dhyàna, la méditation profonde. Soyez parfaitement immobile, et vous connaîtrez Dhyana. Alors, les pensées n'auront plus le pouvoir de vous interpeller : elles passeront comme de petits nuages blancs sur un ciel bleu.
Souvent, vous méditez durant une heure, par exemple, et vous restez dans la première phase, celle où vous cherchez à vous concentrer, Dhàranà, sans réussir à entrer en Dhyàna. Mais, ça n'empêche pas la méditation d'avoir des effets importants sur votre vie, quand vous en sortez.
Les effets de la méditation s'étalent dans le temps : ils ne cessent pas quand vous sortez de votre pratique formelle, que vous vous levez pour reprendre le cours de vos occupations. Si vous méditez avec constance chaque jour, vous ne vous apercevrez pas forcément des effets de la méditation. Si un jour, vous sautez une méditation, vous vous apercevez que le ressenti de votre journée n'est pas le même que d'habitude.
Les effets de la méditation
D'habitude vos journées sont claires, simples, pleines d'harmonie et de douceur, et là votre mental recommence à vous occuper avec ses pensées, ses sentiments, ses ressentis et vous voyez plus les choses négatives : votre ciel clair s'est obscurci ! C'est là, en oubliant de méditer, que vous vous rendez compte de l'importance et des effets de la méditation.
« Au début, l'Homme était droit, puis le mal est apparu. L'Homme, voyant le mal, su ce qu'était le bien. Les contraires existent l'un par l'autre, comme l'être et le non-être, la connaissance et l'ignorance, la lumière et les ténèbres. Le sage pratique le non-agir, conscient du Tao, il enseigne même sans rien dire. Le suivent ceux qui le veulent. Il ne croit pas que ses disciples lui appartiennent et n'attend rien d'eux. Il ne s'attache pas à sa sagesse, c'est ainsi qu'il reste sage. » (Tao-Te-King, 2)
Ces explications sont données à ceux qui pratiquent régulièrement la méditation de La Voie . Je sais aussi qu'ils peuvent être confus à ce propos, tant de notions sont contenues dans ce mot de méditation ! Je ne parle même pas des non-initiés qui peuvent donner à ce mot le sens qu'ils veulent. Nous n'avons pas, sur La Voie, déposé le nom. Certains l'utilisent pour parler de rêveries, de pensées un peu profondes et c'est bien leur droit !
Pour parler du Saint-Nom, par exemple : c'est une technique, la technique du Saint-Nom ; c'est aussi un état de conscience où l'on est quand on pratique cette technique du Saint-Nom, c'est aussi le principe transcendant qui donne la vie aux êtres et qui est en leur dedans, continuant constamment à les garder vivants. C'est comme le mot Tao et tao : l'un, le Tao, est l'Unité infinie, l'autre, le tao, est La Voie qui permet d'en prendre conscience.
Il y a les quatre piliers
Entre l'état de conscience vécu dans la méditation formelle et celui qui reste après, il y a des différences. La Voie n'est pas faite que de la méditation, même si je vous entretiens plus particulièrement d'elle dans ce satsang. La Voie est composée de quatre piliers qui font sa Sàdhana permettan d'être ''en spiritualité'' du lever au coucher, à travers tout notre quotidien.
Dans les quatre piliers, il y a ce que l'on nomme le ''service'', qui est une sorte de méditation « portable » qu'il est possible de pratiquer tout en faisant ce que l'on a à faire. C'est le non-agir dont Lao-Tseu parle dans le Tao-Te-King (ou Dao de Jing). Le service permet de vous préparer à la méditation. Il vous permet surtout de garder votre centre, de ne plus être le sujet passif de vos pensées, de vos sentiments et de vos impressions.
« Il y a beaucoup de bruits discordants,
ferme les yeux, fais silence
et entends la perfection de la respiration. »
Bhaktimàrga 1-1-25
Cet État de Grâce où vous êtes souvent, sinon tout le temps, en sortant de méditation, c'est la Réalisation ! Sauf que la Réalisation c'est quand cet état de légèreté, de simplicité, de joie, de confiance dure tout le temps. Attention : il dure tout le temps à condition que vous restiez dans l'Observance de l'agya (toutes les pratiques de La Voie).
L'âme en face des yeux
La technique du Saint-Nom, cette technique de méditation de La Voie (une des quatre révélées et celle qui permet le service) n'est pas la finalité : on ne médite pas pour méditer. La finalité, c'est d'avoir sa conscience placée au bon endroit. La technique du Saint-Nom remet votre âme en face de vos yeux ; qu'ils redeviennent ses fenêtres. Le plus souvent ce n'est pas l'âme qui regarde à travers les yeux, mais le mental, sa vanité, le voile des concepts, de la confusion.
On dit « mon âme », mais nous sommes l'âme ! Il est bon de se la réapproprier. Quand on dit « mon âme » qui parle ? L'âme ? Non, si c'était l'âme qui parlait, elle ne dirait pas « mon âme » mais « je ». Alors, qui dit « mon âme » ? C'est le mental qui « vole-de-ses-propres-ailes ». Il devrait toujours être sous l'influence de l'âme, mais la plupart du temps, il est laissé à lui-même. Pourquoi ? Parce que les gens oublient qu'ils sont leur âme, la confondant avec leurs émotions, avec leur « cœur ».
Je veux vous préciser quelque chose : durant le temps de votre incarnation, vous n'êtes pas seulement l'âme. Durant le temps de votre incarnation vous êtes tout ce qui vous compose : votre mental, avec ses émotions, ses pensées, ses concepts, ses savoirs, ses souvenirs, sa personnalité. Vous êtes aussi votre corps, qui change au fur et à mesure que se déroule le fil de votre existence.
L'âme devrait toujours rester aux manettes. Quand la confusion vient, votre âme se perd dans des suppositions et se croit le mental. C'est alors le mental qui dirige tout et ça n'a pas que des avantages, loin de là !
Le maître du mental
Ce que les gens nomment (à tort) l'ego (et qui est en fait le faux-ego) est le fruit d'un mental laissé sans maître. La vanité, la cruauté, l'indifférence, l'injustice, la domination, l'esprit de lucre, la soif de plaisirs (sans limites) sont les fruits d'un mental laissé à lui-même : « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme » (Rabelais ''Gargantua'').
L'Observance de l'agya, la pratique de ses quatre piliers et du Saint-Nom permettent à l'âme de retrouver sa place et sa gouvernance sur le mental et ses émotions. C'est une ascèse quotidienne, mais pas une galère ! C'est du plaisir aussi et heureusement !
Vous ne vous apercevez pas que vous avez un voile devant les yeux et vous voyez le monde flou, mais c'est normal. Vous êtes certain que le monde est flou et puis vous retirez le voile qui était devant vos yeux et le monde devient, à vos yeux, clair et net et là vous vous apercevez que vous voyiez flou.
Ce voile, de quoi est-il fait ? Il est fait de vos concepts, de vos à-priori, de vos peurs, de vos supputations, de vos sentiments, de vos impressions, de votre aveuglement. Pour retirer ce voile de vos yeux, il est nécessaire de prendre du recul et c'est ce que permet la technique du Saint-Nom, en particulier, l'Observance de l'agya en général, la pratique des quatre piliers.
Savoir et voir
Le problème, c'est que vous ne savez pas que votre vision est voilée, anormale. Il faut quelqu'un d'autre, qui a retiré le voile de ses yeux, pour vous dire : « Vous avez un voile devant les yeux, vous devriez le retirer. » Mais, la plupart du temps, les gens répondent : « Non, je n'ai aucun voile, tu es qui pour me dire ça ? C'est toi qui as un voile devant les yeux. » Que pouvez-vous faire ? Rien : que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
Le Saint-Nom, sa technique n'est pas le but, mais le moyen. Quand vous voulez aller à la plage, vous ne vous arrêtez pas au panneau qui indique la direction de la plage croyant être arrivé. Vous ne passez pas une semaine accroché au panneau indicateur « plage » croyant être à la plage !
Vous qui avez reçu la Révélation (initiation) et qui observez l'agya, pratiquez ses quatre piliers, gardez les choses à leurs places, gardez votre esprit clair et le contrôle. J'entends des disciples qui me disent : « Mais vous avez dit qu'il fallait lâcher-prise, laisser le contrôle au Saint-Nom, à Sa Grâce ! » et je dis à ces disciples : « Vous avez raison, je l'ai dit ». C'est tout le paradoxe du non-agir qui n'est pas le rien faire.
« Le Tao est dans le non-agir, pourtant il fait tout. Si les puissants pouvaient rester dans le non-agir, tous les Hommes les imiteraient. Le Tao demande plus que le désir, il faut une soif. La paix vient avec la maîtrise du désir. Si, une fois convertis, les Hommes recommencent comme avant le Tao, dans l'aveuglement et la confusion, ils seront ramenés au tao (la pratique) par le Tao (Le Tout). » (Tao-Te-King 37)
J'ajoute, à l'attention de ces disciples, que pour eux, le moyen d'être dans le non-agir est d'agir tout en pratiquant le Saint-Nom. Si ça ne fonctionne pas automatiquement, ça fonctionne souvent et il n'y a pas d'autre moyen de tendre vers le non-agir. La vie avec la pratique des piliers de l'agya est une belle vie... Simple, une vie comme elle a été prévue qu'on la vive.
Certains veulent retrouver l'enfant qu'ils étaient, je vous dis que l'observance permet à l'enfant que vous étiez de faire à nouveau entendre sa voix. Si vous êtes impatient, impatiente laissez du temps au temps : l'impatience est une caractéristique du faux-ego.
Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Sri Hans yoganand ji.