On fait confiance aux mots et on les utilise à tout-va et pourtant… Aussi beaux soient-ils, ils sont impuissants à dire le plus important. Quand on me pose la question : « quel est ton truc ? », je ne sais pas bien comment l'expliquer, alors je tente et dis des choses, mais c'est bien maladroit !
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Quand on est actif dans un cheminement spirituel vrai, transcendant nos certitudes, nos concepts, l’image de soi, on est pris à contre-pied constamment tant que l’on reste à la surface des choses, l’esprit dans ses pensées. Il y a un grand paradoxe, sur cette voie : aspirer à se réaliser spirituellement tout en pratiquant sans rien attendre. C’est le non-agir, principe chinois du taoïsme ou Wu Wei.
« Le service est le non-agir, le karma-yoga. »
Bhaktimàrga 2-3-2
Tenir en équilibre sur cette voie paradoxale est, pour l’esprit grossier, une gageure d’artiste de cirque ! C’est fin comme la lame d’une épée, cette posture intérieure du non-agir. Ce non-agir s’exerce dans le service, mais vous tenez en équilibre, comme avec les deux bras écartés d’un fil-de-fériste, par les trois autres composantes de la pratique (les quatre piliers), la méditation, le satsang et les angas.
Plus votre conscience se raffine et moins ce paradoxe apparent ne vous semble paradoxal : tout faire en gardant une part de son attention sur la pratique du Saint-Nom (une des quatre techniques de méditation de La Voie), n’est alors pas si compliqué !
Nous sommes la seule espèce vivante à écrire et nous écrivons à propos de toutes sortes de choses : poétiques, techniques, philosophiques, romancées et spirituelles. C’est fou parce que rien de ce que l’on a écrit jusqu’ici, rien de ce que l’on pourra écrire à l’avenir n’a été et ne sera capable de parler véritablement du Royaume, comme Jésus disait. En Inde, on dit ; "Satçitananda", ce qui veut dire : parfaite conscience de la béatitude.
Des mots, toujours des mots,
encore des mots
Il s’est écrit des livres à propos de ça, comme les Upanishad, le Râmâyana, la Bhagavad-Gîtâ (Le chant de l'éveillé), le Tao-Te-King, le Guru Granth-Sahib, la Bible, le Nouveau Testament, le Bhaktimàrga, l’Avesta, le Yogasûtra, etc. En vérité, aucun de ces écrits, même le Bhaktimàrga, qui est le livre de La Voie, ne peuvent approcher la vérité universelle. On ne peut décrire la Grâce de façon à la partager.
Vous savez, dans la forêt de Fangorne, dans le livre de Tolkien, « Le Seigneur des anneaux », il y a des êtres qui mettent un après-midi pour se présenter, tant leur langue est lente ; les « Ents »… D’autres langues sont plus rapides, comme l’anglais. Quelle que soit la langue, la justesse des mots, aucune langue n’est capable de dire l’ineffable de la vérité. Pourtant, il nous faut bien parler, écrire, puisque nous en sommes capables… ne serait-ce que pour donner du satsang, alors ? Qu’est-ce que ça veut dire ?
« L’homme parle du bien et du mal
Mais sans la connaissance ces mots sont vains. »
Bhaktimàrga 1-4-1
J'ai du mal à répondre quand on me demande, « Alors, votre truc qu'est-ce que c'est ? » Ceux qui me posent cette question voudraient que je leur dise quelque chose qu’ils connaissent déjà, qui entre dans une de leurs boîtes conceptuelles… est-ce du bouddhisme ? Petit ou grand véhicule ? Est-ce du yoga ? Alors c’est fait de postures ! Comme si le yoga était le hatha-yoga.
La Voie, son yoga-originel, n’entre pas dans une de ces boîtes de prêt-à-penser ! Si je dis que la connaissance non apprise de La Voie est de l’ordre de la « shruti » ou « sçruti », alors ils disent : « Hindouisme », mais le Veda existait avant l’hindouisme et le yoga avant le Véda ! L’état de yoga existait avant l’écriture du Yogasûtra.
Attention à votre confiture
Oui, La Voie, son yoga-originel est ''du'' yoga… mais pas comme vous l’entendez et ceux qui ont reçu la Révélation, qui observent l’agya, pratiquent ses quatre piliers le savent bien, mais comment l’expliquer ? De toute façon seulement ceux qui sont prêts à entendre parler de la connaissance peuvent recevoir les propos qui sont dits dans le satsang. Alors à quoi bon donner des explications ? Vous serez traité de sectaire prosélyte. Ne donnez du satsang qu’aux âmes attentives, aux oreilles capables d’entendre. Ne donnez pas votre confiture à tout le monde.
À l’époque où le yoga-originel de La Voie a été trouvé, codifié, inventé, l'écriture n’existait pas et les gens de la civilisation harappéenne ne parlaient pas le sanskrit. Cette spiritualité a été intégrée, dans leur propre mystique, par ceux qui ont rédigé le Véda en sanskrit, les Aryens.
Mais, cette voie spirituelle existait déjà depuis le néolithique supérieur ! Ces Aryens n’étaient pas originaires de L’Inde, mais venaient de la « Bactriane » (région à cheval sur les États actuels d’Afghanistan, du Tadjikistan, et de l’Ouzbékistan), puis des plateaux iraniens (la Perse). À l'époque, les frontières n’étaient pas celles que l’on connaît maintenant. À partir du Véda il a été inventé toutes sortes de spiritualités.
Une simplicité difficile
aux esprits compliqués
La Voie, anciennement « Madhyama-màrga », est simple. Quand c’est compliqué, on peut faire des raisonnements, mais quand c’est simple, que faire ? Rien : quand quelqu’un est prêt, il entend le satsang. S'il n'est pas prêt, c’est peine perdue et vous n’avez pas besoin de recruter.
Je comprends ce besoin de partager ce bonheur, cet accomplissement, cette paix que vous avez trouvée dans l’Observance de l’agya, la pratique de ses quatre piliers, pourtant, méfiez-vous : la vindicte publique a tôt fait de s’abattre sur ce qu’elle ne peut comprendre ! « Chez l’inconscient, le satsang provoque méfiance, colère et moquerie. » (Bhaktimàrga 2-4-7)
La Voie n’a pas toujours eu ce nom, car ce nom, La Voie, ne signifie rien en chinois, par exemple… (saviez-vous que le mot Tao voulait dire « la voie » en chinois anciens, de l’époque du Tao-Te-King ?) Et, saviez-vous que le mot yoga, que tout le monde, ou presque, s’entend pour dire qu’il signifie « union », « unité » voulait dire « liberté », « Libération », « repos » avant Adi Shankara (un moine errant), au huitième siècle de notre ère ?
À l’époque de Patanjali, le mot yoga voulait dire liberté, libération, repos… des vrittis ou perturbations du mental et des chaînes du samsâra. C’est pourquoi La Voie est celle de la liberté ! C’est ce moine qui a donné au mot yoga le sens qu’il a aujourd’hui. Ce sens est juste aussi, car le yoga est l’Union, la réunion, le regroupement sur son centre de la conscience.
Aujourd’hui, cette voie est La Voie et sa pratique est composée des quatre piliers de l'agya. Elle remonte aux premiers pratiquants, en droite ligne sans déformations ni transformations. Vous avez reçu la même Révélation, vous qui l’avez reçue, que les premiers il y a plus de huit mille ans.
Les quatre techniques de méditation que je vous ai montrées sont les mêmes depuis le début. Je ne les ai pas inventées ! Des livres indiens en parlent… Ils en parlent mal, avec des déformations, mais ils en parlent quand même.
Dans le texte « Les quatre techniques », sur le blog « la spiritualité », ces livres sont cités. Mais, si vous êtes déjà pratiquant, que vous importe et si vous ne l’êtes pas, mais que votre cœur n’a pas soif de cette vérité, que vous importe aussi. Si vous avez soif de la vérité, alors demandez plus d’explications, écrivez-moi un mail, vous pourrez laisser vos questions et je vous donnerai mes réponses.
Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Sri Hans yoganand ji.