S'abandonner à la vérité, c'est se retrouver en vérité. Inutile de trier ce que vous voulez garder : jetez tout. Ce qui est essentiel restera, ce qui est vain sera emporté par le vent de la Grâce. C'est la bonne posture sur une voie spirituelle transcendante.
/image%2F1716292%2F20210823%2Fob_36b8e9_ob-5d801b-ob-874249-s-abandonner-yoga.jpg)
Les mots en bleu sont des liens menant à des textes explicatifs.
Pour les ouvrir, faites un clic droit dessus et choisissez :
''ouvrir le lien dans un nouvel onglet ''
Sri Hans yoganand s'adressant à une disciple : tu parlais, dans ton satsang, d'abandonner le faux-soi, mais il ne s'agit pas de trier, d'abandonner le faux-soi. Sais-tu ce qu'est le faux-soi ? Il faut tout abandonner ! Quand vous avez tout jeté, ce qui reste est le vrai-soi.
Il ne s'agit pas d'abandonner ce qui nous dérange, ce que l'on considère comme vain. Quelle connaissance avez-vous de ce qui est vain et de ce qui ne l'est pas ? Jetez tout : ce qui est vain partira, ce qui est essentiel restera. C'est ça trier le bon grain de l'ivraie : on jette la moisson en l'air, l'ivraie est emportée par le vent, le bon grain retombe.
L'agriculteur de jadis, ou d'aujourd'hui, dans de nombreux pays d'Asie et d'Afrique, ne trie pas les grains de blé, d'orge et de riz un par un, séparant la bourre et la paille des grains. Il jette l'ensemble en l'air et laisse le soin au vent d'emporter l'ivraie, plus légère, et de laisser retomber les grains lourds.
Ne pas trier
Le vrai mystique, éclairé par la lumière-intérieure, ne trie pas ses idées, ses concepts, ses connaissances livresques, ses attachements : il les jette tous. Ce qui ne sera pas vain restera. Comment les jeter ? En observant l'agya quotidiennement, sans s’arc-bouter sur ses croyances. La vérité ne s'exprime que dans le silence. Jésus disait : « ...Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume ». (Jean 3:3). Il parlait de ce Royaume « Qui est en même temps dedans et dehors » (Thomas Logion 3).
Le disciple qui observe l'agya est comme le paysan qui jette la moisson en l'air. Le vent qui emporte la bourre, la paille est la Grâce… La Grâce souffle tout le temps, mais elle ne peut trier le vrai du faux, en vous, si vous ne faites rien. Pour agir ainsi, ça demande au disciple d'avoir une grande confiance dans La Voie où il va et une grande détermination. La motivation est en ça, comme en beaucoup de choses de la vie, très importante.
Se laisser tomber
en arrière
C'est ça s'abandonner en Dieu, se laisser tomber en arrière, sûr que l'on sera empêché de tomber. C'est un exercice qui est souvent utilisé dans les séminaires d'entreprises, pour apprendre la confiance en ses collègues et, ainsi, la cohésion du groupe. S'abandonner c'est pratiquer sans juger du résultat. Cette façon de se laisser tomber en arrière, les yeux fermés, est une bonne posture pour la méditation formelle sur le Saint-Nom, une des quatre techniques révélées, entre autres. La technique compte, mais la posture intérieure compte tout autant !
« Il ne refuse pas à ceux qui s'abandonnent,
Le secours de son Nom et sa consolation.
Si vous le connaissez sans arrêt il vous donne
L'oubli des vanités de leur désolation. »
Maha Rahas verset 1-37
On ne reprend rien
Attention, abandonner ses concepts, ses avis, ses attachements ce n'est pas comme ce voyageur, cette voyageuse qui vide ses poches au passage sécurisé de l'embarquement, à l'aérogare, avant de passer par le portique de détection. Quand la personne dépose le contenu de ses poches sur le tapis, elle sait qu'elle va le retrouver de l'autre côté. Là, il s'agit de jeter sans espérer retrouver ce que l'on a jeté.
Abandonner ne signifie pas tout donner au guru, ni démissionner, pas plus que de ne plus fréquenter sa famille, ses amis ! Je parle là de méditation. La spiritualité ne doit jamais être vécue en refusant d'assumer ses devoirs envers sa famille, son pays, ses amis, tous ceux qui sont nos proches et qui seraient négativement affectés par une décision unilatérale.
Sur la Voie, la notion de devoir est importante. Il existe une Grâce particulière pour ceux qui assument leurs devoirs, au détriment de leur pratique, comme une espèce de récompense venant estomper un handicap (dans le sens donné par les courses hippiques).
« Mourir au vieil homme » pour renaître au nouveau signifie changer son paradigme existentiel, changer son regard. Il ne s'agit pas d'échanger ses vieux concepts par de nouveau, qui nous seraient fournis, clé en main, par le guru à travers son enseignement.
Il s'agit de recevoir cet enseignement et de le soumettre à l'épreuve de la pratique, pour voir si ça fonctionne ! La réponse à toutes les questions vient du dedans, par capillarité, quand vous plongez un bout de votre conscience dans la sous-tasse de la pratique (clin d’œil au café et au sucre).
Changer de référence
Vous n'êtes plus la base référentielle de votre existence. La vérité, Sa paix, le Saint-Nom deviennent plus importants pour vous. Le « vous » d'aujourd'hui est provisoire, il cessera en même temps que votre corps. Alors, vous redeviendrez une âme, l'essence que vous êtes. Attachez-vous à ce qui transcende le début et la fin du segment de votre existence.
La constante, le fil rouge de votre âme est le Saint-Nom (les initiés le connaissent et savent qu'on ne peut ni l'écrire ni le dire). La technique de méditation (Une des quatre révélées), qui porte le même nom, est là pour vous permettre de vous y reposer. Pratiquez-la dès que possible, du lever au coucher, en action ou assis en méditation formelle. « Connaissant ces chemins, reste ferme dans l'Observance » (Bhaktimàrga 1-3-33)
En vous abandonnant à la Grâce, par l'Observance assidue et confiante, vous n'allez pas vous perdre. Ce que vous abandonnez, c'est ce qui est faux. Ce qui est vrai reste attaché à vous. Si vous n'arrivez pas à vous abandonner, continuez. Le chemin n'a pas d'autre but que lui-même. Le but est au bout et vous n'êtes sans doute pas pressé d'y arriver, alors soyez constant sans pour autant être trop sévère envers vous-même.
Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Sri Hans yoganand ji.