Pour se libérer des variations du mental, de la confusion et de ses souffrances, il est nécessaire de lâcher-prise, mais vous ne pouvez pas lâcher-prise sans avoir autre chose à quoi vous attacher... encore faut-il que cette autre chose vous libère !
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Quand on dit qu'il y a l'Unité et la dualité, c'est clair... à propos, quand commence la dualité ? Elle commence à deux. C'est un peu théorique quand même. À part d'être en samadhi (extase), il y a toujours césure entre l'objet* de la méditation et le méditant et il est impossible d'être en samadhi au quotidien tout en assumant son dharma. Ceux qui disent le contraire ne connaissent pas le samadhi.
* Pour les initiés aux techniques de La Voie : la musique-intérieure, la lumière-intérieure, le Saint-Nom.
Durant l'incarnation, il y a souvent la dualité et si vous visez l'Unité parfaite, demandez-vous qui, en vous, vise cette Unité parfaite ! Le faux-ego a tôt fait, chez un mystique, de revêtir les atours du sâdhu* et de viser l'absolu. Il sait bien que vous ne l'atteindrez pas ! À moins de vous désincarner. Il y a des sectes qui poussent leurs disciples à se suicider pour atteindre leur but.
*mystique shivaïste errant.
De l'utilité de la dualité
La dualité n'est pas obligatoirement mauvaise ! L'incarnation, l'existence humaine est vouée à la dualité... c'est même son principal intérêt : vous faire connaître la dualité au sein de la Création. La Création, la nature, le monde, le ciel, les nuages, la lumière du soleil, votre corps sont des cadeaux, la Lilà (Jeu) de Dieu qu'il joue avec vous pour votre bien. « L'ego est Grâce de L'Un pour que l'être puisse revenir à Lui en toute liberté » (Bhaktimàrga 1-2-24)
Ce qui est dommageable, durant votre incarnation, n'est pas tant la dualité que l'illusion et la confusion avec son cortège de souffrances. Vous êtes sur la route du retour. Qui dit route dit mouvement et sans dualité pas de mouvement possible. C'est cette histoire du yin et du yang, de plus et du moins. Mais, il y a dualité et dualité : conscience et inconscience.
Le mauvais, plus que la dualité, c'est l'inconscience, la nescience*. Quand vous pouvez voir L'Un dans le multiple, c'est que vous avez conscience, quand vous ne voyez que la multitude sans voir l'Un, vous êtes dans l'inconscience. Pour distinguer L'Un dans le multiple, vous devez avoir la bonne focale. C'est le propos de la pratique des quatre piliers de La Voie, de l'Observance de l'agya, de donner à votre conscience la bonne focale.
*Nescience: l'absence de connaissance, la connaissance inspirée, non apprise.
Le Saint-Nom partout
Il est possible de voir, dans le multiple, le dénominateur commun… Certains affirmeront que c'est le carbone, d'autres que c'est le Saint-Nom. Encore une fois, il s'agit là d'un mot, qu'importe le mot : Saint-Nom, verbe, Parole, Satnam, énergie-primordiale, « vertu du Tao », etc. Mais, pour le reconnaître, il faut d'abord le connaître.
C'est le propos de la méditation ; fréquenter le Saint-Nom pour être capable de le distinguer au milieu du multiple. « Saint-Nom, Verbe, Satnam, parole, qu'importe : il reçoit la conscience qui s'offre et la comble de sa Grâce. » (Bhaktimàrga 1-1-28)
Quand vous approfondissez votre conscience, il vous faut des concepts justes pour bien tout classer, tout exprimer et biffer les mentions inutiles. Le satsang, l'enseignement du maître sont là pour ça, entre autres choses. Le satsang donne les mots justes pour habiller votre compréhension.
Parfois la compréhension est en vous, pourtant elle n'est pas visible. Lui donner les mots justes la fait apparaître comme apparaissent des dessins faits avec une colle transparente quand on souffle de la poussière de graphite dessus. Le graphite se fixe sur la colle et le dessin apparaît. Votre compréhension, c'est comme ces dessins à la colle et l'enseignement du maître, par ses satsang, est comme la poussière de graphite.
Le faux-ego aussi
Le Saint-Nom est le dénominateur commun de l'Unité, le faux-ego est celui du multiple. Il invente des attachements pour vous garder sous son emprise, comme celui à des personnes, des objets, des concepts, des souvenirs, etc.
Si le faux-ego vous propose tous ces attachements, c'est pour que vous vous occupiez à les détacher un à un. Mais, il vous trompe : il n'existe pas toutes sortes d'attachements, il en existe un et un seul : l'attachement. Il se colle presque sur tout et n'importe quoi, pourtant, c'est toujours le même comme la rouille sur toutes sortes d'objets en fer.
L'attachement est cette bouée qui vous empêche de couler au fond de la béatitude et, franchement, ce n'est pas un mal ! Nager dans la béatitude, c'est bien, toutefois, couler tout au fond, c'est moins bien durant le temps que vous devez passer dans cette existence : vous avez des choses à faire. Mais, comme en tout, il faut savoir raison garder.
Être dans la dualité, on ne peut faire autrement, mis à part en méditation profonde, mais il s'agit de ne pas y être trop. Tout est question de dosage. Le service, un des quatre piliers de La Voie, sert à ça, justement : à garder de la mesure, à être dans la dualité, le multiple tout en gardant une part de son attention (la conscience) au centre, où réside la béatitude.
Certains veulent se débarrasser de l'attachement… Alors, ils commencent par dresser la liste des attachements et, ensuite, ils s'attaquent à chacun de ces attachements l'un après l'autre. Ils n'ont pas fini ! Surtout que lorsque vous vous attaquez à un attachement, l'attachement se décolle de son support, montre, voiture, position sociale, maison, pays et se recolle à une autre chose. Ce qu'il vous faut faire, ce n'est pas de vous attaquer à chaque objet d'attachement, mais à l'attachement lui-même !
En habits de moine
Je vous dis que c'est peine perdue ! Le faux-ego, déguisé en moine, autrement dit l'ego-spirituel le sait bien que c'est peine perdue et ça l'arrange. L'ego-spirituel veut bien s'habiller en moine, brûler de l'encens, écouter glouglouter les fontaines, ratisser les océans de gravier, chanter des mantras, ne se nourrir que de fruits crus, dire « Namasté » à tout bout de champ, etc. Se débarrasser de l'attachement, il ne le veut pas !
Non, en vérité, ce qu'il est bon de faire, si vous voulez vous attaquer aux attachements, c'est vous attacher à autre chose… Non pas lâcher la proie pour l'ombre, non pas tomber de Charybde en Scylla, mais vous attacher à ce qui peut vous libérer. Ce à quoi il vous faudrait vous attacher, afin de vous libérer des autres attachements, c'est au Saint-Nom.
Ceux qui sont initiés aux techniques de La Voie savent de quoi je parle, pour les autres, vous pouvez demander. « Tadà drastuh svarùpe'vasthànam. Alors, le Témoin s'installe dans sa nature essentielle. » (Yogasûtra 1-3)
Pour vous, les disciples, n'oubliez pas les pauses Saint-Nom, l'Observance à chaque fois que vous y « pensez »... Vous garderez ainsi la main sur votre ego-spirituel. Ne vous éloignez pas trop ! Vous qui n'êtes pas disciple, qui ne connaissez pas les quatre techniques, qui n'avez pas été initié, eh bien, demandez à l'être, c'est pour vous aussi. Il faut le demander, ça ne viendra pas par magie ni par la lecture de livres.
Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Sri Hans yoganand ji.