La spiritualité n'est pas de se faire souffrir, comme pour se punir afin de mériter le Royaume (la béatitude). Il n'y a pas à se faire mal, à jeûner, à se flageller, à refuser tout confort et plaisir pour vivre une vie pleinement spirituelle. Dieu veut notre bonheur.
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L'ego-spirituel vous savez ce qu'il est, le faux-ego qui va dans le sens de vos aspirations spirituelles pour mieux vous empêcher d'y arriver. En se faisant passer pour vos pensées, il vous dit les mots que vous aimez entendre et, ce faisant, il vous piège en vous proposant des concepts attirants. Il est si fort, si retors et il va si loin dans sa malignité que rares sont ceux qui se rendent compte de ses pièges.
Vous avez besoin d'un regard extérieur pour vous les désigner du doigt. C'est le rôle du maître vivant, de vous montrer quand vous avez cette espèce de virus, ce piège conceptuel. Il ne peut pas les mettre en quarantaine à votre place, vous avez le libre-arbitre et le moyen de le faire vous-même, vous qui avez reçu les quatre techniques de méditation de La Voie.
C'est à vous de le faire. Si vous pensez que vous n'avez pas besoin qu'on vous les montre, devinez qui vous le souffle, se faisant passer pour vous ? « Sot est celui qui croit être le guide de lui-même quand il est le sujet soumis de ses désirs, de sa vanité et de ses concepts » (Bhaktimàrga 3-1-8)
Le loup déguisé
Vous connaissez l'histoire des vampires qui ne peuvent regarder la lumière du jour sous peine de disparaître. C'est ainsi pour le faux-ego. Il est la confusion et quand la connaissance vient, la confusion s'en va. Les ténèbres ne peuvent survivre à la lumière. Vous comprenez son problème avec l'Observance de l'agya et avec l'enseignement du guide vivant.
De l'ego-spirituel viennent les désirs de réussir, de vouloir toucher la perfection, d'entrer en samadhi (nirvikâlpa) et, ainsi, d'atteindre l'éveil, parce qu'il le vaut bien ! Il ne se contentera pas d'être un « Simple » pratiquant, il lui faut de la promotion, de l’exceptionnel.
Si vous êtes matérialiste, il cherchera la richesse, la jouissance des plaisirs et du pouvoir, des honneurs et si vous êtes spirituel, mystique, il cherchera la réalisation, la perfection, les siddhis (pouvoirs), l'éveil.
Il joue sur trois tableaux : il vous donne, se faisant passer pour vous, des objectifs difficiles à atteindre. Il vous empêche ainsi d'être dans l'instant et il peut même vous décourager et vous faire abandonner l'Observance pour cette vie au moins et remettre à la prochaine la possibilité de vous accomplir.
C'est ce que font tous les bouddhistes. Au lieu de chercher à atteindre la Libération, comme leur religion le leur demande, ils travaillent à se forger un bon karma pour la vie d'après. S'ils ne font que se forger un karma pour la vie d'après, quand vont-ils vivre la vie de maintenant ?
L'ego-spirituel va très loin
L'ego-spirituel peut aller très loin : il peut vous pousser à passer dix ans emmuré dans une grotte, avec juste une petite ouverture pour que les moines voisins viennent vous apporter votre bol de tsampa quotidien. Il peut vous pousser à vouloir ne vous nourrir que d'un hypothétique pràna et il peut même vous obliger à tuer des innocents au nom de Dieu.
C'est le faux-ego qui vous trompe. Vous êtes attiré par la spiritualité, alors il abonde dans votre sens et met le curseur trop haut, toujours, dans une espèce d'hystérie mystique infructueuse et qui vous plonge dans la confusion. Toutefois, vous n'êtes pas seulement une âme pure, éthérée, vous êtes aussi un corps et un mental. Vous pouvez aussi remercier la Grâce de L'Un qui vous en a doté, lui faire confiance et en profiter.
Le corps doit être gardé en bonne santé et le plaisir n'est pas l’œuvre du diable ! C'est Dieu qui vous a doté de vos sens et de cette capacité aux plaisirs, ceux de la chair et ceux de l'esprit, de l'intelligence, cependant vous devez, en ça comme en tout, savoir raison garder.
« Qui s'impose une ascèse sévère,
mais non conforme à la sadhana,
est guidé par l'ego-spirituel
et torture l'âme comme le Malin fait. »
Bhaktimàrga 2-2-23
Le guide vivant, son agya, ses quatre piliers sont là pour vous aider à le faire, à vivre une spiritualité profonde et hors d'atteinte du faux-ego habillé de safran, de l'ego-spirituel. « Celui-qui-sépare n'aime pas l'idée d'un guide vivant » (Bhaktimàrga 3-1-7).
Tous les plaisirs ne sont pas à proscrire. Le plaisir de marcher en pleine nature, tôt un matin ensoleillé d'hivers, quand la lumière est si claire et l'air si froid, que vos pas font crisser l'herbe gelée, est un bon plaisir.
Le plaisir d'être en compagnie de contemporains avec qui vous êtes bien, est aussi un bon plaisir, comme le plaisir de manger un bon repas entre amis, en famille. Le plaisir du satsang, d'un bon bain chaud, d'une tendresse partagée sont tous de bons plaisirs.
Prenez du plaisir
Ces plaisirs sont offerts par la vie, qui est issue du Verbe de Dieu, de son Saint-Nom, de sa Grâce en action, la Guidance. L'ego-spirituel est capable de vous en priver au nom de Dieu ! Mais, de quel Dieu parle-t-il ?
Le mental cherche le plaisir, il veut jouer aux échecs, faire des mots croisés, lire un livre, écouter de la musique. Vous qui êtes sur La Voie, donnez-lui ces plaisirs. Choisissez-en qui ne viennent pas générer de concepts spirituels. Si votre mental est avide de connaissances, faites lui apprendre le chinois. Apprenez-lui à déchiffrer les hiéroglyphes, faites lui faire des maths et parler de la pluie et du beau temps.
Si vous laissez au faux-ego le choix des occupations de votre mental, il va choisir des sujets qui vous plongeront inévitablement dans la confusion de concepts attirants, mais faux et piégeux. Ne le laissez pas creuser le sillon spirituel. En spiritualité, il y a tout à recevoir et rien à apprendre intellectuellement. Dieu vous a fait comme vous êtes dans un but précis et vous avez besoin de tout pour arriver où son dessein veut que vous alliez volontairement.
C'est à cause de ce volontairement là qu'il vous a équipé du libre-arbitre et d'un ego, cet ego qui donne à l'âme la conscience d'elle-même. C'est à cause de cette conscience et du libre-arbitre que le faux-ego existe. Cette « Lutte » du bien et du mal fait partie de La Lilà de Dieu, de son jeu.
Ne vous frustrez pas trop, ni trop longtemps, restez mesurés en tout, sinon il se passera ce qui se passe dans un autocuiseur quand la soupape est bloquée et qu'elle est posée, pleine d'eau, sur un feu allumé : elle va exploser !
Laissez de temps à autre la soupape évacuer la pression. Même si vous êtes engagé sur une voie mystique, acceptez les plaisirs de la vie en restant sobre, comme pour tout. Regardez une émission intéressante et/ou drôle à la télévision, buvez un bon vin, mangez ce qui vous plaît sans pour autant négliger votre santé.
Toute l'Observance
rien que l'Observance
L'Observance de l'agya, de ses quatre piliers est suffisant pour approfondir votre conscience comme il est prévu qu'elle le soit et il est inutile d'en rajouter. Toute privation allant à l'encontre de votre santé physique, morale, sociale est l’œuvre du malin, le faux-ego qui n'aime pas l'harmonie, l'équilibre ni la vérité. Il invente sa religion. La Voie est la voie de la liberté, de la connaissance (non apprise), de l'équilibre, de l'harmonie et de la vérité et vous reconnaîtrez un bon arbre à ce qu'il donne de bons fruits.
Il n'est pas question de refréner ses désirs, ses plaisirs, mais il est question de placer une partie de votre attention sur le Saint-Nom (les initiés comprennent ce que ça signifie) à travers les quatre piliers (la Sàdhana). Ceci aura pour effet d'équilibrer votre vie, vos pensées, vos désirs, vos actes, votre existence, qu'elle soit placée sous le règne de l'harmonie, de l'équilibre. C'est ainsi qu'il faut faire : aller chercher l'harmonie en soi et le reste s'équilibre par voie de conséquence.
Vivez pleinement, vous qui avez demandé et reçu les quatre techniques de La Voie. C'est ce que vous permet l'Observance : de vivre pleinement. La Grâce, Sa Guidance vous seront ainsi perceptibles et bénéfiques.
Vous ne serez pas à l'abri complètement des ennuis de l'existence humaine, mais avec la Guidance tout va mieux toujours. La Grâce vient à celui qui la fait venir… « Aide-toi et le ciel t'aidera ».
Faites toujours ce que vous avez à faire, comme vous devez le faire ; le mieux possible et quand il vous faut le faire sans lâcher le petit-doigt de Dieu (le Nectar, les initiés comprendront). Pour les non-initiés, vous pouvez l'être si vous le demandez.
« Qui veut se libérer, reste dans le Saint-Nom,
à vivre une vie calme, soumettant son mental,
libre de tout désir et de tout attachement. »
Bhaktimàrga 2-3-42
Les poètes écrivant en alexandrins, n'écrivent pas leurs poèmes... ce sont les muses qui les inspirent. Essayez d'écrire des quatrains qui soient chantants, fluides et vous verrez. Les muses inspirent les poètes, cependant, si les poètes ne se plient pas à leur inspiration, s'ils n'écrivent pas, la poésie restera suspendue dans la Grâce du moment sans jamais être écrite ni lue. C'est ainsi avec la Grâce, elle est comme la muse. Les alexandrins, la technique précise de versification est comme l'Observance et le disciple pratique comme le poète écrit.
Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Sri Hans yoganand ji.