Les attachements et les concepts sont autant de feuilles qui vous séparent du cœur. Effeuillez l'artichaut pour arriver au centre, à son silence si plein de paix, de musique, de vérité. Méfiez-vous : les feuilles repoussent avec d'autres formes.
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Je dis souvent que c’est simple et que c’est justement à cause de cette simplicité que c’est difficile, pour beaucoup, d’être dans la conscience, comme elle est entendue sur La Voie. C’est vrai ! C’est cette simplicité qui fait que vous éprouvez des difficultés à rester centré, à vivre la conscience de Sa Grâce au quotidien. À un esprit compliqué, la simplicité est inaccessible !
Si vous êtes compliqué, ne faites pas le tri, videz-vous et le mieux c’est de le faire avant de recevoir la Révélation. Se vider de quoi ? De vos concepts, de ce que vous croyez, pensez, voulez, de l’idée que vous avez de, vous-même aussi, et avant tout. C’est pourquoi la période que précède la Révélation est si importante : pour prendre le temps de vous vider. Une fois vide vous pouvez vous remplir. C’est plus simple !
Les concepts
Les concepts, c'est comme le gazon : ça repousse. Ceux qui repoussent ne sont pas les mêmes. Vous aviez des concepts de chercheur, une fois initié, vous avez des concepts d'initié. Mais, un concept est un concept, qu’importe sa pertinence. Il arrive aussi que l'on n’a pas jeté ses vieux concepts, on a fait semblant. On les a mis de côté. Ensuite, après avoir reçu la Révélation, après quelque temps de pratique, on les ressort et on les repeint aux couleurs de La Voie.
Le problème, avec les concepts, c’est qu’ils ne sont pas toujours identifiables, formulés, étayés par une logique, des arguments, des faits. Souvent, il s’agit de certitudes dont on ne connaît pas les fondations. Elles sont le fruit de notre éducation, de nos expériences gratifiantes ou traumatisantes, etc.
« Quand l'esprit oublie ses concepts, il traverse l'illusion. »
Bhaktimàrga 1-4-45
Je reprends l’exemple de l’artichaut : c’est le cœur que vous voulez atteindre et pour ça il vous faut enlever les feuilles, une par une. Chacune de ces feuilles est une certitude, un concept, un avis, un attachement. Au début, on enlève les plus faciles, les plus remarquables et, au fur et à mesure, viennent des feuilles plus petites, plus difficiles à arracher.
Il existe réellement deux forces complémentaires qui se conjuguent pour créer et maintenir la vie, son énergie. Certains parlent de yin et de yang, d’autres de lumière et de ténèbres, d’autres encore du bien et du mal. Sur La Voie, nous disons souvent le « Saint-Nom » et le « faux-ego ». Au-delà de ces concepts plus ou moins aboutis la réalité existe et il y a bien deux forces complémentaires et conjuguées. Une de ces forces vous attire vers le centre et l’autre vous en éloigne comme la force centrifuge et centripète.
« L’homme parle du bien et du mal,
mais sans la connaissance ces mots sont vains. »
Bhaktimàrga 1-4-1
Plus vous vous éloignez du centre et plus la force qui vous en éloigne grandit pour vous et plus vous y êtes sensible. Au contraire, plus vous vous approchez du centre et plus la force centripète augmente. Le propos de l’Observance est de vous faciliter la proximité avec votre centre.
« La plus grande révélation est au centre de toi,
Loin des bruits et des lumières du monde. »
Bhaktimàrga 2-5-4
En avoir envie
Il s’agit de retirer, un à un, vos concepts et vos attachements, mais vous devez en avoir envie au préalable. Si vous aimez vos concepts, vos attachements, vous ne pourrez pas entreprendre la démarche de les enlever. Il faut du lâcher-prise.
Cette démarche est souvent le travail de toute une vie. Pourtant, La Voie, la vérité, L’Un sont simples, mais il est si compliqué d’être simple. C’est d’arriver à la simplicité compatible avec la simplicité de L’Un, de son Saint-Nom qui est difficile pour les esprits compliqués et c’est souvent le cas ! L’existence n’apprend pas la simplicité.
Souvent, je constate que des gens se vexent quand je leur dis quelque chose, à propos de leur démarche. Ces gens sont des Marcheurs, des Marcheuses parfois et ils m’ont accepté comme guide. Je leur dis quelque chose, de maître à élève, et ils se vexent. Leur ai-je parlé durement ? Ironiquement ? Non, bien sûr, mais ils se vexent et m’en veulent à cause de ça, se disant : « Il m’a fait du mal, de la peine ».
Qui s’est vexé et pourquoi ? Vaut-il mieux, pour eux, me remettre en question ou qu’ils se remettent en question ? Qu’est-ce qui les fera le plus avancer ? De me remettre en question, de me demander de ne plus les vexer ou de fermer les yeux, de méditer et de se remettre en cause ? Une des deux forces conjuguées, un de ses corollaires, le faux-ego, (la vanité), n’aime pas qu’on le remette en question.
Je rencontre une majorité de gens qui désirent vivre une spiritualité profonde, mais qui n’acceptent pas qu’on les remette en question, et qui ne supportent pas d’être vexés. Ils désirent acquérir des pouvoirs paranormaux, faire partie d’une espèce d’élite qui les sorte de leur quotidien. Ils n’arriveront jamais à rien, de cette perspective : ils n’auront jamais de superpouvoirs ni ne trouveront le bonheur de Sa Grâce en pleine conscience.
Pour entrer au Royaume, celui dont parlait Jésus, il faut le désirer. « Si ceux qui vous guident vous disent : Voici, le Royaume est dans le ciel ! Alors, les oiseaux du ciel y seront avant vous. S’ils vous disent ; il est dans la mer ! Alors, les poissons y seront avant vous, mais le Royaume est à l’intérieur de vous et il est à l’extérieur de vous ! » (L’évangile selon Thomas, logion 2)
La porte de Ce Royaume est dans l’instant présent, au centre de vous. Mais, il est une condition essentielle et incontournable pour commencer d'espérer y entrer : le désirer et se vider, devenir comme un enfant, simple et humble. Vous avez des feuilles qui cachent le cœur de votre conscience. Vous les arrachez une par une par l’Observance assidue de l’agya.
La pratique de ses quatre piliers et le guide font partie de cet agya. C'est le guide qui donne le satsang et vous remet en cause, sinon qui le fera ? Vous ? Quelle partie de vous ? Il n’est pas nécessaire que je marche sur l’eau, ni que je fasse d’autres miracles pour vous remettre en cause.
« Celui-qui-sépare (le faux-ego ou vanité)
N’aime pas l’idée d’un guide vivant »
Bhaktimàrga 3-1-7
Certains me soupçonnent d’avoir un ego-spirituel démesuré, mais en quoi ça les concerne ? De s’occuper de l’ego-spirituel du guide, est-ce que ça va les aider à se vider, à se remettre en cause et à se rapprocher du Royaume ? Veulent-ils régler mes problèmes ou les leurs ? C’est le principe, en vigueur dans les cours de récréation des écoles primaires, du « C’est celui qui dit qui y est ! ». Alors, profitez de moi sans retenue. À partir du niveau de conscience où les conseils du guide vous sont précieux, vous avancez vraiment sur La Voie.
Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Sri Hans yoganand ji.