Des gens n'acceptent pas l'idée d'un maître spirituel. Selon vous qui, chez-lui, n'accepte pas de maître ? Celui qui veut rester le maître ! Qui pense n'avoir pas besoin de maître pour apprendre se trompe, soumis à sa vanité.
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« Sot est celui qui croit être le guide de lui-même,
Quand il est le sujet soumis de ses désirs,
de sa vanité et de ses concepts »
Bhaktimàrga 3-1-8
Le lâcher-prise est une chose dont je vous parle souvent, mais quelle est son utilité ? Puisque j'en suis à poser des questions, quel est le but de l'humilité et de la simplicité ? De suivre mon enseignement ? C'est quoi le but de la relation au guide ? Pour les Indiens, les yogis, cette tradition du gurukula (système pédagogique traditionnel indien) est normale, habituelle, mais en France, elle est souvent incompréhensible et on s'en méfie.
Quel est l’intérêt
et le but de tout ça ?
Ce n'est pas parce que ce système est normal en Inde qu'il est celui de La Voie. Le maître a une réelle utilité pour ceux qui ont soif d'approfondissement et de vérité, il fait partie de La Voie. Il y a le satsang et c'est le guide qui le donne. Le maître est le médium du satsang. Dominer n'est pas le sujet, Non, ce n'est pas le sujet, alors ? C'est quoi le but de vous soumettre, oui, c'est le mot, à un enseignement et à un agya ? C'est quoi le but de ce lâcher-prise, de cette simplicité ? Lâcher quoi ?
Je vous le dis tout le temps, vous le redis et vous le redirai encore : lâcher son ambition spirituelle, lâcher l'image que vous avez de vous, les avis, les concepts à tous propos. Certains n'apprécient pas que j'ai « Toujours raison », mais qu'importe si j'ai raison ou si je n'ai pas raison et que vous ayez raison ou tort ! Ce n'est pas le problème. Le but, c'est votre réalisation ! Lâchez-prise, même si vous avez raison, selon vos critères et vos concepts, car vos concepts ne vous aideront pas à entrer en méditation.
Le maître est votre sparring-partner, il vous permet de vous entraîner à lâcher-prise, qu'il ait raison ou non, que vous ayez raison ou non. Lâcher prise quand vous avez tort est facile, il suffit d'être intelligent et honnête intellectuellement, mais pour lâcher-prise quand vous avez raison, c'est plus difficile ! Il ne s'agit pas tant d'aimer ou de détester le maître que de s'en servir, de l'utiliser dans le domaine de ses compétences. Il est à votre service.
Ce que je veux, c'est que quand vous êtes en méditation, vous puissiez lâcher prise. Si vous ne savez pas le faire, en dehors de la méditation, dans votre vie quotidienne, comment pourriez-vous, comme par magie, y arriver au moment de la méditation ?
C'est le propos de la relation au guru, de la soumission à son enseignement, de cette tradition du gurukula. Le but est de vous permettre d'arriver à vos fins sur cette voie de la conscience, simplement.
Pour rencontrer l'Un
abandonnez-vous
Pour ne plus être soumis à vos pensées, soumettez-vous à l'agya et à la pratique des piliers, au service, au satsang et à la méditation. Choisissez votre maître. En vous soumettant à l'agya et à la pratique, vous vous libérez. Dans la méditation, ne luttez pas contre vos pensées. C'est un piège pour vous y enfermer, simplement évitez-les ! Comment ?
En accentuant votre attention sur le Saint-Nom (la technique) ou les autres techniques. Les pensées reviennent ? C'est vous qui y revenez, alors écartez-vous-en encore. Parfois ça fonctionne et parfois ça ne fonctionne pas. Vous sortez de méditation en ayant l'impression de vous être battu pendant trente ou quarante-cinq minutes et vous vous demandez si c'était utile. Oui, vous vous êtes soumis à l'Observance et la Grâce est présente dans votre existence à cause de ça.
Pour être capable de ce lâcher-prise dans la méditation, il faut en être capable en dehors et c'est là que la soumission à l'agya, aux quatre piliers est utile, c'est même sa raison d'être fondamentale. Suivez mon enseignement sans faire de tri, car qui ferait ce tri et selon quels critères ? Quand vous arrivez à toucher au Royaume, au non-agir, qu'importe le temps passé dans la méditation profonde (dhyàna).
Le temps y est aboli. Une seconde, deux secondes de Dhyàna suffisent pour vous instiller l'inspiration et pour éclairer votre raison. Si vous passez quelques secondes chaque jour dans cette vacuité (vide) si pleine de conscience, qu'importe le temps passé en méditation, pourvu que ce soit régulier, vous verrez l’acuité de votre conscience augmenter. Trouvez un moment dans la journée ou deux moments et si ce n'est pas le soir, pour diverses raisons, trouvez un moment en fin d'après-midi, par exemple, peu importe ! L'important est de le faire chaque jour, régulièrement.
Se soumettre à la béatitude
C'est ça vous soumettre. C'est vous soumettre à la béatitude et pour ce faire, il est nécessaire de vous entraîner. Aucun concept ne permet d'avoir conscience de la béatitude. Alors pourquoi faire des concours de concepts ? L'important est de lâcher-prise. Il est si facile, pour l'ego-spirituel de dire : « Dieu, je m'en remets à toi ! Je me soumets à toi ! » C'est Dieu !
Quand un maître spirituel, qui est un être humain comme les autres, dit une chose que vous n'acceptez pas, combien il est plus difficile de lâcher-prise ! La chose, c'est que dans le premier cas l'ego-spirituel ne se soumet pas, le Dieu auquel il dit se soumettre n'est qu'un de ses concepts. Ça ne lui demande aucune remise en question, aucun effort : en se soumettant à ce concept de sa création, il se soumet à lui-même.
Mais d'écouter sans juger ni vouloir donner son avis, un être humain parce qu'il est le maître d'un enseignement que vous dites vouloir suivre, là, c'est une autre affaire ! Mais, dans la méditation, il vous faut bien lâcher-prise ! Si encore ce maître ressemblait au Christ et faisait des miracles, ô combien se soumettre à son enseignement serait facile !
Mais ça n'existe pas une telle personne et ça n'a jamais existé ! Imaginez : vous venez me rencontrer et nous sommes en train de boire un thé… Je prends un oiseau mort dans mes mains, souffle et l'oiseau revient à la vie ! Pour le coup, je deviendrai subitement plus crédible ! L'ego-spirituel a besoin de telles preuves pour se soumettre à un enseignement, c'est vous dire s'il est prêt à le faire, car ces preuves sont impossibles à administrer !
Accepter de ne pas avoir raison
Accepter de ne pas avoir raison, c'est le lâcher-prise et la bonne démarche pour la méditation. La pensée viendra et vous ne lui prêterez aucune attention ni crédit. Alors, vous pénétrerez dans Dhyàna et connaîtrez la vacuité pleine de béatitude et elle éclairera votre conscience. Rassurez-vous : je ne tiens absolument pas à avoir raison, c'est juste pour vous aider, c'est le propos de cette histoire de relation au guru. Cette relation a un but, une raison qui n'est pas de satisfaire l'ego-spirituel réel ou supposé du guru. Ne vous occupez pas de la réalisation du guru, mais de la vôtre ! Ne vous occupez pas de « mon » faux-ego. Est-ce que vous comprenez ?
J'adorerais passer des heures à polémiquer, à user de la dialectique de la logique à propos de n'importe quel sujet ; le nucléaire, pour ou contre, le réchauffement climatique, la politique... c'est un jeu que j'adore. Les moines tibétains, les juifs orthodoxes et d'autres adorent jouer à ces jeux intellectuels. Avez-vous déjà vu des moines bouddhistes, au Tibet, échanger des arguments comme dans une ''battle'' de rap ? Mais, ce sont des jeux, ce n'est pas « pour-de-vrai » ! Quand vient le moment de l'enseignement, on écoute et on cherche à comprendre ou au moins à admettre.
Pourquoi croyez-vous que Jésus et d'autres maîtres aient prôné l'esprit simple des enfants ? Qu'est-ce qui caractérise les enfants ? Qu'est-ce qui fait que, devenus grands et repensant à leur enfance, ils éprouvent une telle nostalgie ? C'est parce que enfants, ils n'avaient pas de responsabilité.
Tous les adultes qui ont à faire avec les enfants, les parents, les éducateurs s'occupent d'eux. Les enfants n'ont rien d'autre à faire qu'à vivre leur enfance et à étudier, tout le reste les adultes s'en occupent. Le logement, la nourriture, les vêtements, la santé, les loisirs, tout est organisé par les adultes et les enfants ne se préoccupent pas des efforts, des sacrifices que tout ça demande. Peu leur importe ! Les enfants se lèvent le matin avec la soif de vivre et les adultes s'occupent du reste.
Les enfants sont soumis aux bons soins des adultes, dans le meilleur des cas, quand ces adultes sont sains et bienveillants. Se soumettre à un enseignement spirituel ou se soumettre à sa vanité, c'est toujours se soumettre, parce que vous serez toujours soumis à quelque chose : à vos désirs, à votre animalité, vos pulsions, au temps, à la pesanteur, à vos concepts, aux lois, aux règlements, etc. Pour faire un choix, tout est fonction du but que vous désirez atteindre. Si vous désirez atteindre la vraie paix, celle qui vient de l'intérieur, ou si vous voulez cultiver vos illusions, illusions de liberté, d'indépendance, ce ne sera pas la même chose.
Comment lâcher-prise dans le service ? Dans la méditation, vous commencez à vous faire une idée, mais dans le service, dans le quotidien ? C'est quoi le non-agir, exactement ? Que lâchez-vous ? Le service, c'est pratiquer la technique du Saint-Nom en agissant. Je pose mes actes, comme des zéros à la file et je mets en premier mon attention au Saint-Nom comme si je plaçais le chiffre 1. Quand vous mettez le 1 devant les zéros, ces zéros prennent de la valeur. Quand vous mettez le 1 de votre attention sur le Saint-Nom, alors vos actes prennent toute leur valeur. Le lâcher-prise n'a rien de théorique, il ne s'agit pas d'un concept. Mettez en premier votre attention sur le Saint-Nom. C'est le service. Vous serez toujours soumis à quelque chose, choisissez votre maître.
Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Sri Hans yoganand ji.