Ce qui compte dans le pèlerinage n'est pas le but, mais le chemin, les pas que l'on fait chaque jour, et c'est ainsi pour La Voie : elle est en même temps le chemin et le but puisque sa réalisation est une finalité pour celui qui la suit ! le bonheur de la pratique se suffit à lui-même.
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Comprendre
Avant de commencer le satsang, un petit point à propos du mot comprendre, de son étymologie. Comprendre, c'est « prendre avec ».
Hier, je traduisais un texte en anglais : « comprendre vient de co-préhende »... en anglais, il était impossible de traduire « co-préhende » pour expliquer « understand », alors j'ai cherché une équivalence qui avait du sens et voilà ce que j'ai trouvé : understand, « under-stand », autrement dit, « se tenir dessous », se soumettre et ça fonctionnait !
Comprendre c'est admettre, accepter et se soumettre aussi. Se soumettre à une idée qui ne vient pas de soi.
En sanskrit, comprendre se dit : « avagam » et « adhigam », suivant le contexte. « Avagam » se décompose en « ava », qui signifie, selon le contexte de la phrase, « au pied de », « accomplissant ses devoirs », et de « gam » qui signifie, selon ce qui le précède, « atteindre », « aller vers », « se soumettre »... Donc : « avagam » pourrait se traduire par : « être en position de soumission »... encore le fameux : « under-stand ».
« Adhigam » se décompose en « adhi » : « supérieur », « au-dessus-de » et en « gam », ce qui donne : « se soumettre à ce qui vient d'en haut, à ce qui est supérieur ». Vous voyez que, de toute façon, « comprendre » et « apprendre » ont à voir avec la soumission, le lâcher-prise.
À l'heure de la liberté à tout crin, ce n'est pas étonnant que presque personne ne soit intéressé par une spiritualité où il est nécessaire d'apprendre ! Pour comprendre, il faut être humble.
Quelqu'un plein de vanité, de lui-même, ne comprendra pas, sera fermé à ce qui ne vient pas de lui. « Sot est celui qui croit être le guide de lui-même, quand il est le sujet soumis de ses désirs de sa vanité et de ses concepts » (Bhaktimàrga 396)
Certains, peu nombreux, comprennent ce dont parlent les textes du blog, du livre et les satsang, mais, il faut accepter la leçon et ça n'est pas facile, sans humilité. Cette prédisposition dépend sans doute de l'évolution spirituelle de l'âme, du point où elle est arrivée à force d'évoluer. Nous ne sommes pas à une époque de grande lucidité spirituelle, c'est le moins que l'on puisse dire.
Ne pas se prendre au sérieux
La lumière de notre compréhension, nous ne devons pas la cacher. Posons-la sur le rebord de notre fenêtre pour qu'une éventuelle personne perdue puisse la voir (Matthieu 5:15). Bien sûr que la majorité de l'humanité ne fera pas la queue pour demander la Révélation de La Voie, mais cette lumière ne peut pas être cachée.
Ne soyez pas prosélyte, comme un témoin de Jéhovah, mais ne gardez pas pour autant secrète cette connaissance (non apprise) que vous avez.
Pour parler d'autre chose, rien n'interdit la légèreté sur cette voie, c'est une affaire importante, mais pas triste ! Je fais parfois de l'humour, ça m'arrive et ça m'arrivera encore. On peut vivre La Voie avec fantaisie, recul sur soi-même. Prendre au sérieux la vie ne signifie pas se prendre au sérieux. Alors, ne soyez pas étonné de me voir plaisanter.
Nous pouvons éventuellement déclamer des phrases en sanskrit, chanter des chansons indiennes et brûler des parfums en faisant briller la flamme du Ghee (beurre clarifié) sans pour autant prendre la tête d'un prêtre plein de sérieux et de recueillement (componction) ! Il est possible de rester soi-même ; de ne pas revêtir de vêtements qui ne sont pas les nôtres, comme aime à faire le faux-ego ou ego-spirituel.
C'est sûr qu'en vivant à une trentaine, au sein d'un ashram (monastère en Inde), on finit par parler de la même façon et par se comporter comme tous les autres, c'est ainsi dans tous les groupes et même au sein d'une entreprise. Pourquoi s'étonner que les observants aient un parler commun ? Pour ceux qui voient le mal partout, toutes les occasions sont bonnes de critiquer et d'avoir des soupçons.
Demain, je ferai mieux
Vous pouvez vivre La Voie comme un jeu, par exemple, je sais que dans l'absolu, il est question d'être et de rester tout le temps dans l'instant présent, par la pratique continue de la technique du Saint-Nom, mais ça, c'est le but ! En attendant, vous pouvez jouer à un jeu, manière d'y arriver petit à petit sans vous décourager !
Voilà ce que vous pouvez faire : chaque matin, au lever, vous vous fixez l'objectif de passer la journée plus connecté que la veille, d'être plus souvent et, à chaque fois, plus longtemps dans la pratique de la technique. Que chaque journée soit mieux que la veille !
Chaque soir, après la méditation et avant de fermer vos yeux, vous vous dites : « demain, je ferai mieux ». Faites ainsi : chaque jour, revivez la même journée en évitant les erreurs, les approximations de la veille. Soyez, chaque jour un peu plus, dans l'agya, la pratique des quatre piliers. Voilà une belle façon d'envisager l'Observance.
Le but de La Voie
Le but de La Voie, en quelques mots, est d'approfondir votre conscience, alors après bien sûr que l'on peut aussi dire que le but de La Voie c'est la Libération des chaînes du samsâra (cycle des réincarnations), pourquoi pas ? Ce ne serait pas faux, mais est-ce que ce serait nous ? Nous ne sommes pas hindouistes !
On peut dire que c'est s'enraciner, ouvrir ses chakras, élever son taux vibratoire, mettre en harmonie ses treize ou sept corps subtils, bref ! On efface tout et l'on recommence : le but de La Voie est d'approfondir votre conscience, tout simplement.
Le but de La Voie, individuellement, est de se recentrer, de se ramasser, de se rassembler, de se retrouver. Cette constance, ce dénominateur commun à tous les « je » que nous sommes, depuis le début, c'est lui qu'il faut retrouver en se rassemblant.
Il y a des identités qui changent en fonction des événements et de l'âge et il en est une qui reste " inchangeante " ; c'est de ce « je » là qu'il s'agit sur La Voie, de votre âme. Il ne s'agit pas de nier, de refuser les autres « je », mais de retrouver l'essence de votre âme.
Pour les observants de La Voie, retrouver ce véritable « je » passe par l'Observance de l'agya. Rangez bien le mental entre ces obligations, comme les exigences techniques de la versification libèrent l'inspiration poétique.
L'Observance est faite pour que le mental soit bien contenu et qu'il reste ainsi sous contrôle, servant l'approfondissement de la conscience. Il a son utilité, le mental, pour comprendre, pour transformer en concepts justes, ce qui nous vient de l'harmonie du tout, afin de pouvoir en parler et de le comprendre, mais vous devez garder votre mental contenu. Le mental est un convertisseur : il convertit l'inspiration en compréhension.
Un pèlerinage
La Voie est comme un pèlerinage. Vous savez, ceux qui vont à pied vers Saint-Jacques de Compostelle, ou ailleurs, et qui mettent des mois pour y arriver. Quand ils arrivent à la basilique, ils sont comme transfigurés et disent : « Saint-Jacques ! Tu m'as transfiguré ! » Mais ce n'est pas la basilique qui les a ainsi transfigurés.
Ce sont eux, c'est leur marche qui les a transfigurés, pas après pas. Tout était déjà en eux, c'est la marche qui a fait remonter cet état à la surface. C'est ainsi pour l'Observance et la pratique du Saint-Nom : chaque pas est un souffle et chaque heure un kilomètre, à chaque jour suffit sa joie.
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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com