Le « non-agir » est une réalité peu connue, on en parle dans le « Tao-Te-King ». Sur La Voie le non-agir est nommé « service », un des quatre piliers de sa pratique ou sadhana. Les trois autres piliers sont la méditation, le satsang et les angas.
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Le « non-agir » est une réalité peu connue, on en parle dans le « Tao-Te-King ». Sur La Voie le non-agir est nommé « service », un des quatre piliers de sa pratique ou sadhana. Les trois autres piliers sont la méditation, le satsang et les angas.
Vous pouvez vivre le non-agir en pratiquant la technique de méditation dite du Saint-Nom, tout en faisant ce que vous avez à faire.
Cette technique est enseignée, ainsi que trois autres, au cours de la Révélation des quatre techniques. Cette Révélation doit être demandée : « … et moi, je vous dis : demandez, et l'on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l'on vous ouvrira. » (Luc 11/9)
Alors, comment font ceux qui n'ont pas la technique du Saint-Nom pour être dans le non-agir ? Comment font ces gens qui suivent une voie spirituelle où le non-agir a une grande place ? Les taoïstes ? Les zen ? Ils font un peu les choses à l'envers, mais ça fonctionne.
Quand un poète classique veut écrire quelque chose d'inspiré, qui ne vienne pas de lui, il écrit en alexandrin, pas en prose.
La discipline
Un poète écrivant en prose, comme Prévert écrit ce qu'il veut écrire. On peut trouver ses textes jolis, musicaux, poétiques, mais ils viennent de son intellect talentueux, pas de l'inspiration, car il reste maître de son écriture. Un poète comme Baudelaire, quand il se plie à la discipline de l'alexandrin, contraint son esprit et, tandis que l'intellect est occupé à respecter la technique, la poésie s'écrit sans lui. La discipline de la technique libère la poésie. Le poète découvre ce qu'il écrit au fur et à mesure.
Alors les moines, comment font-ils pour être dans le non-agir ? Ils font comme ça, les moines, ils s'obligent à une discipline précise et cette contrainte, librement consentie, les libère. C'est pour ça que souvent les religieux, vivant en monastère, ont les yeux qui brillent tant. Ils ont remis leur existence à Dieu à travers la règle.
À ceux du monde laïque qui s'extasient, sans comprendre, devant leurs « sacrifices » ils répondent : « Notre vie n'est pas un sacrifice et votre vie, je vous la laisse, je n'en veux pas ! C'est vous qui avez du mérite ! »
C'est facile d'être moine
C'est tellement facile d'être moine, d'être un dévot : il faut juste s'abandonner, alors on n'a plus à se préoccuper de rien. Notre vie est entre Ses mains ! Nous redevenons comme des enfants. Alors qu'au-dehors, vous devez tout faire vous-même ! Comment être dans le non-agir dans ces conditions ? Vous avez du mérite.
Il y a bien deux voies : une de l'intérieur et une laïque. C'est pour ça qu'il y a des moines et, pour autant que l'on puisse faire des comparaisons, la supériorité n'est pas là où l'on croit : la plus grande difficulté, les plus grands mérites sont bien chez le laïc ! « Que l’homme âgé interroge un enfant sur la Vie et il vivra. » (Bhaktimàrga 372)
Un moine, s'il fait mal quelque chose ce n'est pas grave : il n'est pas seul et d'autres font la même chose en même temps que lui, alors ça n'a pas de conséquences. Mais un parent, une personne seule, chargée de responsabilités, n'a pas le droit à l'erreur, car cette erreur aurait trop d'implications.
Dans un monastère, c'est la Grâce, la Guidance qui agit. Quand tous travaillent en commun au même but le résultat est un égrégore actif ; la Guidance. Quand on est seul pratiquant dans une famille et que l'on doive tout faire seul, comment faire pour être dans le non-agir ? Ce n'est pas facile.
Lâcher le volant
C'est un peu comme si vous étiez dans une voiture et que vous cessiez de conduire : vous lâchez le volant, les pédales et laissez la Grâce conduire. Le non-agir c'est ça, le lâcher-prise. Quand c'est vous qui conduisez tout le temps et qu'un jour vous êtes passager, vous vous surprenez à freiner dans le vide. Vous avez du mal à lâcher-prise. Vous faites comme ça avec le Saint-Nom : vous méditez, mais vous « gardez-la-main », vous n'êtes pas dans le lâcher-prise.
Comment faire pour lâcher prise ? Le Saint-Nom encore, la pratique de sa technique. Je ne vois rien d'autre. Quand un sentiment pesant, négatif vous vient, fermez les yeux et pratiquez la technique, passez la gomme jusqu'à ce que ce feeling s'estompe puis disparaisse. Et si ce sentiment, cette impression revient ; recommencez.
C'est le non-agir. C'est ainsi que vous devriez faire tout le temps : faire ce que vous avez à faire, comme vous le devez et au bon moment, et laisser la Grâce s'occuper du reste.
Si un sentiment de frustration vous vient, si ce que vous avez fait ne vous apporte pas le bénéfice que vous attendiez, plongez votre frustration dans le Saint-Nom jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Pour faire ça, il est nécessaire de ne pas vouloir ressentir cette sorte de sentiment, comme la frustration et le sentiment d'injustice, d'humiliation… alors, passez la gomme du Saint-Nom sur tout ça. C'est juste une question de le vouloir.
La gomme du Saint-Nom
Quand vous êtes en colère contre quelqu'un, ou contre vous-même, pour une raison valable ou non, vous pouvez échapper à ce sentiment, ou vous pouvez continuer d'en souffrir. C'est juste une question de choix et ce choix, il vous appartient. Laissez faire le Saint-Nom juste en n'oubliant pas de prendre un instant de recul par la pratique du Saint-Nom.
Quand vous êtes énervé, agressif, en colère, exaspéré, plongez-vous dans la méditation… Au début, c'est difficile, mais ça devient vite plus facile et bientôt vous pouvez remettre votre conscience dans l'Observance.
N'oubliez pas l'humilité, car sans elle vous ne reconnaissez pas le besoin où vous êtes d'être sauvé. L'humilité, c'est l'objectivité et quand vous êtes objectif, vous ne vous laissez pas emporter par les délires du mental. Quand vous êtes humble, vous lâchez prise, tout est lié. Quand vous lâchez prise, vous êtes dans la Grâce.
Humilité, lâcher-prise, Observance, constance, Grâce. Si vous êtes humble, que vous lâchez prise et observez l'agya, ses quatre piliers avec constance, vous expérimentez la Grâce dans votre existence, sa Guidance. Les ingrédients sont là, c'est à vous de faire !
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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com