Tant que j'observe de l'extérieur ce moi intérieur, je ne suis pas ce moi intérieur. En entrant en méditation profonde, vous entrez dans la conscience d'être, vous n'observez pas. Bien sûr que les choses viennent quand elles viennent, c'est une question d'ouverture, de conscience. La conscience ne vient pas en étudiant dans des livres.
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C'est vrai que les peuples heureux n'ont pas d'histoire. Quelqu'un à la recherche d'un appartement aura plus de choses à dire que celui qui est déjà installé. Un explorateur a plus de choses à dire qu'un sédentaire. Pour le chercheur, il doit savoir s'il cherche la vérité ou s'il considère qu'il n'y a pas de vérité universelle et qu'il aime simplement chercher.
Un chercheur de « profession » ne se comportera pas comme quelqu'un qui a soif de trouver : le chercheur de profession collectionnera les découvertes, sans s'arrêter sur une en particulier, tandis que celui ou celle qui a soif de vérité ira jusqu'au bout de ses rencontres. Il ne suffit pas de chercher, il faut accepter d'avoir trouvé.
Je sais que la majorité de ceux qui se disent chercheurs croient qu'ils ne trouveront jamais. Ils se trouvent bien dans leur recherche, elle les justifie, les singularise. Ils font du tourisme spirituel, en toute honnêteté intellectuelle.
Ils peuvent aller butiner une fois sur le zen, le prànàyàma, l'enracinement, le Reiki… comme d'autres font la Grèce, la Tunisie, le Vietnam, etc. Des mystiques, il en est plein et tout se mélange, la spiritualité, la religion, l'ésotérisme, New-âge, pouvoirs, épanouissement personnel, etc. Chacun fait comme il l'entend, c'est la liberté.
Il y a juste à vivre
À la maison, il y a seulement à être, pas à paraître. Il y a une différence entre l'être et le paraître. Quand il est question de lâcher-prise, il est question de lâcher l'identité que nous croyions être jusqu'à présent.
Il est dit, en spiritualité, que pour trouver le vrai « soi » il s'agit de s'oublier, mais c'est faux, il ne faut pas s'oublier ! C'est le faux « soi » qu'il s'agit d'oublier, pas le vrai ! Il est question d'ouvrir les yeux, de s’apercevoir que le vrai « soi » est quelqu'un d'autre que celui que nous croyons être.
Sans l’acuité de conscience que donne la fréquentation de son centre, l'Observance des piliers de l'agya, il est difficile de reconnaître le vrai « soi ».
Le vrai soi
Le vrai « soi », c'est l'âme incarnée, l'esprit, pas celle qu'éventuellement nous étions avant de naître, pas ce concept d'âme vierge de toute impureté. Qu'importe ! Celui qui compte est le « soi » d'aujourd'hui.
Ce vrai « soi » est l'âme incarnée, l'esprit, cette « entité » faite de la « matière divine » et de l'ego. L'ego est ce « soi » qui permet de dire j'aime, je comprends, j'écoute.
L'ego n'est pas l'ennemi, en le confondant avec le faux-ego. Bien sûr qu'il y a, en chacun, quelqu'un d'autre qui dit « je » et veut nous faire croire qu'il s'agit de nous. Mais ce « je » n'est pas le vrai, c'est celui du faux-ego.
C'est le fruit du conditionnement, il forme une espèce d'entité, la personnalité, que certains pensent connaître. Le vrai « soi », c'est autre chose.
Tant que j'observe de l'extérieur ce moi intérieur, je ne suis pas ce moi intérieur. En entrant en méditation profonde, vous entrez dans la conscience d'être, vous n'observez pas. Bien sûr que les choses viennent quand elles viennent, c'est une question d'ouverture, de conscience.
La conscience ne vient pas en étudiant dans des livres. Pour être mouillé, vous devez plonger dans l'eau. Lire peut vous donner envie d'approfondir votre conscience.
Tant que vous vous regardez méditer vous ne méditez pas. Le yoga, c'est quand le méditant et l'objet de sa méditation se fondent, qu'il n'y a plus de césures entre eux, c'est satçitananda (la béatitude). D'où l'importance de bien choisir l'objet de sa méditation !
C'est comme la lumière intérieure, quand vous méditez et que vous la voyez en face de vos yeux clos, vous pouvez décider de rester spectateur ou de vous fondre en elle. Même sans vous fondre en elle, de la voir, de la regarder vous fait profiter de ses bienfaits : la compréhension, le discernement, l'acuité cérébrale et la joie aussi.
« Samàdhi-bhàvanàrthah klesa-tanù-karanàrthas ca. Le but de la pratique est de gommer les causes fondamentales de la souffrance et par la contemplation d'amener à l'Unité. » (Yogasûtras 2.2). Par l'union du méditant et de l'objet de sa méditation, les causes de l'affliction disparaissent.
« Mūrdhajyotiṣi siddhadarśanam. Méditer sur la lumière intérieure fait connaître la perfection. » (Yogasûtras 3.32), ce qui signifie que la méditation sur la lumière intérieure donne la juste vue ou vision des parfaits. (les siddhis)
C'est comme pour la météo : quand le temps est humide, sombre, vous éprouvez moins de joie. Quand les nuages s'en vont, que le soleil brille, vous éprouvez plus de joie et de bien-être. Avec la lumière intérieure, c'est pareil. La lumière intérieure fait sur votre conscience ce que celle du soleil fait sur votre humeur.
C'est pour ça que je vous conseille de commencer vos sessions de méditation formelle par la technique du Saint-Nom ! Ensuite, vous pouvez passer à la technique de la musique ou « sons », puis à celle de la lumière intérieure.
Maintenant, je connais une pratiquante qui fait des pauses lumière dans la journée : elle ne médite que sur la lumière pendant dix à quinze minutes. Chacun fait comme il le sent. En cas de doute, demandez-moi.
L'être, pas le paraître
C'est l'être qui compte, pas le paraître ! Vous n'avez pas à prendre une posture, pas plus que moi je n'ai à jouer au guru… personne ne se doit de jouer un rôle. Nous sommes comme nous sommes. Soyez vous-même et assumez au mieux vos obligations et vos devoirs. Vous ne devez pas faire les choses pour ressembler à un yogi parfait, à un maître spirituel.
Être observant, c'est aimer la conscience, être et de ne pas s'attacher à sa recherche, à ses idées, à des théories. Progressivement, vous comprenez.
Des choses que mon maître m'avait dites et que j'avais gardées comme des petits cailloux, se transforment en diamants avec le temps et ma compréhension. Tout est comme un puzzle qui devient cohérent. Une fois le puzzle de la compréhension terminé, nous voyons pleinement l'utilité de l'Observance.
En attendant, observez les piliers de l'agya. « Celui qui observe la sadhana se place sous la Grâce, S'il en sort, qu'il s'y remette et s'y remette encore » (Bhaktimàrga 151)
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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com