Les considérations du mental peuvent être justes et intéressantes, pourquoi pas, mais il y a un moment pour tout. En méditation, le mental n'a rien à y faire. Celui qui doit méditer, c'est vous... le vrai « vous », pas celui que vous croyez être.
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Un malentendu
Beaucoup de difficultés, de nouveaux pratiquants de La Voie, à être dans la conscience viennent d'un malentendu sur leur identité et l'illustration de ce malentendu est qu'ils disent souvent, en parlant de l'âme : « Mon âme ». L'âme, c'est vous, alors pourquoi dire « mon âme » ? Votre âme transcende votre identité mentale ; elle est au-delà de votre existence physique actuelle. Avant cette vie, vous n'aviez pas les mêmes parents ni le même mental et dans la prochaine, pour ceux qui se réincarneront, vous n'aurez pas les mêmes parents ni le même mental, alors ? Qui êtes-vous ?
« L'âme est conscience dans la cohorte des êtres sur la voie du retour » (Bhaktimàrga 1-2-11) Pour un pratiquant, le but n'est pas de savoir qui il est. Le but est d'aimer Dieu, d'aimer l'aimer, parce que c'est bon, naturel. Les amoureux de Dieu ont le cœur d'aimer Dieu. Quand on l'aime, on s'en trouve bien. Pour un pratiquant, le but sera de trouver du sens à son existence, plus de profondeur.
Du gloubi-boulga
Quand vous vous demandez : qui suis-je ? D'où viens-je ? Où vais-je ? Pourquoi je ? Pourquoi tant de haine ? Pourquoi tant d'amour ? N'est-ce pas un peu vain ? C'est l'occupation préférée du mental tout estransiné* par le faux-ego. C'est vraiment de la tambouille, du gloubi-boulga* de faux-ego, tout ça. Le mental sans maître, devenu faux-ego, se demande quel est le nom de chacun des treize corps qui le composent, où passent les « nadis », par quels « chakras », combien il y a de « pràna » différents, etc.
* Estransiné : expression marseillaise : serré, gêné, fortement préoccupé
* gloubi-boulga : met préféré d'un héros pour enfant : Casimir, un dinosaure. Plat préparé, mélange d'ingrédients multiples et peu faits pour se marier.
« Le mal a tant de noms, il est faux-ego, ahamkara,
inconscience, Malin et celui-qui-sépare. »
Bhaktimàrga 1-4-31
À moins d'être médecin ayurvédique, ces considérations sont une perte de temps et d'énergie. Vous pouvez aimer ces sujets, pourquoi pas ? On a bien le droit de s'amuser avec les connaissances et les concepts, mais ce qui n'est pas bon, pour un pratiquant, c'est négliger les quatre piliers de l'agya à cause de ces choses-là.
On peut s'amuser avec tous ces ésotérismes indiens, ces mysticismes, à travers l'histoire et leur influence sur la pensée de Zarathoustra, en Perse et du Christ, en Palestine et sur celle des philosophes présocratiques. Cela doit rester un jeu, une friandise intellectuelle, un divertissement.
S'abandonner
Un jour, je flottais dans l'eau sans bouger, tourné vers le fond. J'avais un tuba pour respire. Tous mes muscles étaient entièrement détendus, ma respiration, d'abord forcée comme d'habitude dans un tuba, s'est vite détendue. J'avais les yeux fermés et méditais sur le Saint-Nom. Je n'éprouvais aucune appréhension et j'étais comme un bébé dans le liquide amniotique. Voilà comment il s'agit de s'abandonner dans la méditation.
Voilà comment vous abandonner : vous abandonnez celui, celle que vous croyez être et miracle : vous vous retrouvez ! « Bon sang, mais c'est bien sûr, je suis là ! ». C'est comme si votre conscience faisait un bond à travers une distorsion du « Continuum spatio-temporel » et que vous vous réveilliez du rêve du monde, de l'illusion.
Vous n'êtes pas celui
que vous croyez
Vous n'êtes pas celui, celle que vous croyez. Combien de personnes obèses, qui ont retrouvé une taille normale, se voient encore comme obèses ? Elles pèsent un poids normal et se voient grosses. Il y a même des personnes qui n'ont jamais été grosses et qui se croient grosses.
L'image mentale que l'on a de nous-même est fausse. Ça ne vous est jamais arrivé de vous entendre enregistré et de ne pas reconnaître votre voix ? Pire ! De la trouver moche. Voilà l'illusion.
Nous nous croyons nous et nous ne sommes pas nous : nous sommes une image de nous. Un pratiquant assidu qui se donne à Dieu, à travers l'Observance, se retrouve. Une fois que l'on s'est retrouvé, il devient plus aisé de faire la part des choses entre la réalité et l'illusion.
Vous êtes l'enfant de vos parents, l'ami de vos amis, l'ennemi de vos ennemis, le collaborateur de votre patron, le chef de vos subordonnés et l'amoureux [se] de votre amoureuse [x]. Mais tout ça, ce sont des identités qui dépendent des autres. Le vrai soi ne dépend de rien ni de personne. Pour trouver le vrai soi, lâchez le faux. Quoi de mieux, pour le faire, que l'Observance ?
La peur de se perdre
Parfois ce qui vous empêche de vous abandonner, c'est la peur de vous perdre. Ayez confiance. Votre vraie personne ne peut être changée par des événements ou par d'autres personnes. Votre mental peut être perturbé, traumatisé par des événements et des gens, pas votre être profond.
Vous n'êtes ni ce que vous croyez ni ce que vous faites, même si certains disent le contraire. Imaginez : vous étiez cadre, dans une entreprise et le lendemain, vous pointez au chômage, alors ? Vous n'êtes plus celui que vous étiez la veille ? Bonjour Monsieur, qui êtes-vous ? Je suis cadre. Non ! Je ne vous demande pas votre métier, mais qui vous êtes !
Il y a une différence entre la personne sociale et celui que vous êtes vraiment. C'est cette vraie personne qui médite. C'est elle qui est dans Dhyàna, la méditation profonde. Sur trente minutes de méditation, il y a peut-être vingt-cinq minutes de travail de concentration, c'est ainsi. Mais cinq minutes de conscience, c'est déjà énorme.
Être au rendez-vous
Les moments magiques de méditation viennent comme le soleil à travers un trou de la masse nuageuse, un jour de pluie. C'est pour ça qu'il faut méditer régulièrement : pour être là quand le moment de Grâce arrive, pour en profiter. Méditer, c'est faire comme ce chercheur d'or qui ramasse un tas de sable du lit d'une rivière et qui le tourne, mélangé à de l'eau, jusqu'à ce qu'il ne reste que des paillettes d'or.
« La méditation est une mine, la Grâce est le diamant qui s'y cache » (Bhaktimàrga 2-4-25) Il faut être régulièrement au rendez-vous. Vous vous êtes engagé. Des fois, vous ne comprenez pas pourquoi en pratiquant la même technique un jour, vous voyez bien la Lumière et un autre jour non. Soyez là, juste là. Même quand vous croyez ne rien expérimenter il se passe quelque chose : une nouvelle compréhension apparaît.
Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com
Sri Hans yoganand ji.