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Un conte parabolique commence ce satsang, métaphore de ce qui est commun à tous les êtres que nous désignons souvent par le mot Saint-Nom (faute de mieux) sur La Voie. Ce conte dit aussi que la quantité d'eau remontée du puits dépend de la taille du seau.

Satsang de sri hans Yoganand ji sur la spiritualité, La Voie, Dieu, son amour et le puit où s'abreuver.
L'amour de Dieu est comme l'eau d'un puit unique où tout le monde va puiser, chacun selon sa soif

 

 

Les mots en bleu sont des liens menant à des textes explicatifs.

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L'accueil du blog

 

 

 

 

« Celui qui observe l'agya se place sous la Grâce,

S'il en sort, qu'il s'y remette et s'y remette encore. »

 

Bhaktimàrga 1-4-36

 

 

Je vais vous conter l'histoire du village au puits unique. Dans ce village, en un temps qui importe peu, dans un pays dont il n'est pas utile de connaître le nom, les paysans vivent de ce qu'ils cultivent. Chacun a son terrain et travaille pour sa famille et lui-même. Chaque foyer possède la même surface de jardin cultivée à la main et où tout pousse facilement à deux conditions : que l'on travaille cette terre riche et qu'on l'arrose.

 

 

Cette terre est très riche, fertile, légère, mais à cause même de sa légèreté, elle demande des arrosages fréquents. Sinon rien ne pousse. Arrosez-la et tout pousse à foison. Tout ce que l'on y plante pousse merveilleusement bien, si l'arrosage est régulier et le suivi des plantes aussi. Il faut faire attention à ce qu'aucun végétal ne vienne à pousser trop vite et à étouffer ce que l'on cultive. Au centre de la grande place, il y a un puits, le seul puits du village où tout le monde puise l'eau nécessaire à sa subsistance et à son jardin. Ce puits a toujours de l'eau, de la bonne eau fraîche et pure, en abondance. Il suffit de la puiser, de jeter son seau vide au fond et de le remonter plein, à la force des bras.

 

 

 

A chacun de puiser

 

 

 

 

Chaque habitant possède sa corde et son seau. Rien n'empêche quiconque de venir au puits avec un gros tonneau, une citerne posée sur une charrette attelée afin de faire quelques réserves. Mais personne ne peut puiser de l'eau pour autrui. Selon la fréquence des arrosages et leurs volumes, les légumes, les fruits poussent à proportion. Arrosez peu, les légumes et les fruits poussent peu. Arrosez beaucoup et souvent et les légumes, les fruits poussent en quantité et rapidement. La terre est riche, généreuse, mais la récolte dépend du jardinier, de ses efforts, de sa constance et de son appétit.

 

 

Chacun reçoit la récolte de sa peine, la peine qu'il se donne pour aller chercher l'eau, pour la verser sur la terre du jardin. On peut se servir d'un seau de deux litres, ou d'un seau de dix litres ou encore d'un seau de vingt litres. Plus grande la contenance du seau est, plus l'effort que demande sa remontée est grand, mais plus le volume d'eau remonté est important aussi. On peut jeter le seau que l'on veut dans le puits, mais si on jette un seau de deux litres, on remontera deux litres. Il ne faut pas s'en étonner. Quand on jette un seau de deux litres, on ne remonte pas vingt litres.

 

 

 

Chaque villageois en vaut un autre

 

 

 

Il n'y a pas de jugement de valeur. Chaque villageois de ce village est un villageois de ce village, qu'il remonte deux litres ou vingt ! Il n'y a pas de hiérarchie, d'argent ni de pouvoir liés au volume remonté par chaque seau. Juste la récolte de chaque jardin est directement proportionnelle aux arrosages. Mais après tout, si chacun récolte selon sa faim, ses besoins... on n'a pas tous les mêmes besoins ! Que chacun arrose dans son propre jardin !

 

 

La terre et les graines sont les mêmes pour tous, le temps est le même pour tous, ce qui change, c'est le travail. Ce n'est pas la terre qui récompense ou pas, qui dit : « Il ou elle a beaucoup travaillé, je vais donc lui donner une bonne récolte », ou au contraire : « Il ou elle n'a pas beaucoup travaillé, arrosé, je vais donc lui donner une petite récolte ». Comme il est dit dans Jean 14/3 : « ... pour juger et rendre à chacun selon ses œuvres ».

 

 

Les besoins des uns ne sont pas les mêmes que ceux des autres et chacun ira puiser l'eau du puits selon ses besoins. Chacun juge de ses besoins. Le problème, c'est quand on manque d'eau et que l'on n'en puise pas suffisamment. Il n'est pas utile d'incriminer la terre, le puits ni le destin cruel de cette incapacité à ne pas puiser l'eau nécessaire. Personne ne peut puiser l'eau pour quelqu'un d'autre.

 

 

La Grâce est la même pour tous même si tout le monde n'en a pas la même expérience. C'est comme un endroit et un moment : l'endroit et le moment peuvent être les mêmes pour tous, et pourtant tous n'auront pas le même vécu de cet endroit ni de ce moment. Certains auront les yeux fermés, d'autres les auront entrouverts, d'autres encore les auront grand ouverts. Si vous gardez les yeux à demi ouverts, ne vous plaignez pas de ne pas bien voir ! Mais il n'y a pas un modèle de vision, chacun voit comme il le veut, comme il le peut. La vision de chacun ne regarde que lui. « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? » (Luc, 6/41).

 

 

 

Chacun doit s'occuper de soi

en premier

 

 

 

Certains ne voudront pas s'investir dans la vie sociale et ne s'occuperont que du regard de Dieu, ceux-là sont des ermites mystiques, d'autres aimeront Dieu aussi, sa Grâce et sa paix, mais considéreront qu'il est important de s'investir dans la vie sociale et familiale. Il n'y a rien qui soit mieux ni moins bien ; chacun voit midi à sa porte. Cela dit tous n'auront pas la même expérience « ... pour juger et rendre à chacun selon ses œuvres ». Au regard de Dieu, toutes les âmes se valent et il n'a besoin d'aucune individuellement et de toutes collectivement. Sachez que Dieu est, entre autres choses, l'égrégore des consciences assemblées en Lui.

 

 

Occupez-vous de ce que vous avez à faire et ne considérez pas ce que l'autre fait ou ne fait pas. Il est impossible de jauger l'état de conscience où est l'autre. Certains auront besoin de trois heures de méditation par jour pour être en conscience, d'autres d'une heure et ce n'est pas toujours celui qui médite assis le plus de temps qui est le plus conscient ni le plus dévot. Ne jugez pas aux apparences ni à ce que vous voyez des actes d'autrui. Vous ne savez pas ce qu'il vit. À chacun son destin. Vous pouvez être amicaux, fraternels, solidaires, mais dans le respect des différences et de l'intimité spirituelle de chacun.

 

 

Méfiez-vous des apparences : certains, qui grogneront, s’énerveront, se révolteront, auront l'âme pleine de conscience et de compassion, d'autres, paraîssant zen, ne le seront qu'en apparence avec, dans le cœur, un fiel invisible. L'état de conscience est un fait intérieur. Il se peut aussi qu'une personne agitée soit dans l'amour et qu'une personne paraissant zen soit dans la confusion. Il n'y a pas de règle. Le mieux est de ne pas juger et de vous occuper de vous-même parce que pendant que vous vous occupez de la conscience des autres, vous ne vous occupez pas de la vôtre.

 

 

 

Ne jugez pas

 

 

 

Regardez, par exemple, je vous enseigne La Voie, vous donne le satsang qui est un des quatre piliers et certains regardent comment je parle, quels sont mes gestes pour juger de la véracité du satsang, mais en faisant ça ils se trompent ! La paix est en eux et ils doivent chercher la vérité en eux. Ce n'est pas moi qui vais leur donner la paix, qui vais allumer la lumière en eux. Tous les êtres humains ont cette paix en eux et c'est en eux qu'il leur faut fouiller. L'Observance est là pour faire ça, pour fouiller en vous. Ne vous préoccupez pas de moi, de mes « états d'âme » mais de vous. Laissez-moi à mon intimité avec le Saint-Nom.

 

 

Pour les chrétiens, Jésus-Christ était le Messie, pour les disciples du baptiste Jean, il n'était qu'un faux prophète ! Alors, finalement, Jésus... messie ou faux prophètes ? Pour les Mandéens actuels, comme pour les anciens, Jésus-Christ était un usurpateur. Occupez-vous de votre ressenti, pas de celui des autres. Regardez, si je me moque d'un pratiquant, le taquine, il pourra voir, dans ma moquerie, ma Lilà, le jeu que je joue avec lui pour l'aider à avancer sur La Voie. Pour un ou une autre ce jeu, cette plaisanterie sera en décalage avec... avec quoi, au fait ? Avec l'idée, le concept qu'il se fait de ce que doit être un maître spirituel ? Mais qu'en sait-il ? Alors ? Ma ou mes moqueries et plaisanteries. Lilà spirituelle ou pure mesquinerie ?

 

 

Chacun fera selon sa propre conscience et ce qu'il en fera, ce qu'il en pensera n'aura rien à voir avec moi ni avec la vérité : ça aura à voir avec son état de conscience et je ne suis pas responsable de ça. Mais quel est son but, à ce pratiquant ? Avancer ? Ou me juger et se faire un avis sur moi ? Qu'importe si mes plaisanteries ou moqueries sont le fruit de mon mental ou celui de la Lilà de Dieu qui, au travers du maître, se joue de ses dévots.

 

 

Ce qui compte, c'est de choisir l'option qui vous fait avancer. C'est comme quand deux personnes se disputent… Chacune a le choix de remettre l'autre en cause, de le critiquer, de tout lui mettre sur le dos ou de se remettre en cause lui-même. Devinez quelle démarche fera plus avancer ces personnes, de se remettre en cause ou de remettre l'autre en cause ?

 

 

Considérez ceci : sur quoi avez-vous le plus de pouvoir ? Sur votre comportement ou sur celui de l'autre ? Faites au plus simple : remettez-vous en cause sans même vous demander qui a raison ou qui a tort ! Dans un conflit, il y a toujours au moins deux personnes et chacune de ces deux personnes possède des torts. Occupez-vous de vos torts. C'est juste une question d'humilité. La conscience est du domaine de l'intérieur. Vous êtes tous des pratiquants, que vous vous donniez à cent pour cent ou à quarante pour cent. Personne ne connaît vos besoins ni l'avancement spirituel de votre âme.

 

 

 

 

 

Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein ''bénéfice'' de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com

 

Sri Hans yoganand ji.

 

Tag(s) : #satsang, #vérité, #yogaoriginel, #lavoie
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