*Voir de son point de vue

Il y a la vie et il y a le rêve. La plupart des gens qui rêvent croient qu'ils sont dans la vraie vie et s'aperçoivent qu'ils rêvaient après s'être réveillé. Tant que l'on rêve, on ne se rend pas compte que l'on rêve, alors ? Comment se réveiller ?

Le monde, souvent, n'est pas tel qu'il est mais comme vous le voyez de votre point de vue

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Je n'avais pas de lunettes

Je me souviens qu'en partant en stop pour les Indes, en 1974, je n'avais pas de lunettes. Quand je suis revenu, trois ans plus tard, je n'en avais toujours pas et cette situation a duré longtemps. Je me souviens que quand je taillais la vigne, dans le Beaujolais, je n'en portais pas. Pourtant j'étais très myope.

Un jour, je suis allé me faire faire des lunettes… Quand je les ai portées pour la première fois, j'ai été tellement étonné ! Les maisons, les voitures, les gens ; je voyais tous les détails, les visages, les fenêtres ! Je n'avais pas l'impression de ne pas bien voir, depuis tout ce temps passé à ne pas voir et maintenant que je voyais bien, je m’apercevais qu'avant, je ne voyais pas.

Sortir d'un rêve

Le monde avait changé, il était le même, mais mon regard avait changé. C'est un peu comme de sortir d'un rêve, de retrouver la réalité telle qu'elle est. Quand on dort et que l'on rêve, que ce rêve est très fort, très réaliste et que l'on se réveille, on peine à se reconnecter à la réalité.

C'est quand on est sorti du rêve que l'on sait qu'il était un rêve. Quand on rêve, on croit que l'on est dans la vraie vie. Il arrive que l'on fasse un rêve chargé d'une angoisse, sourde, obsédante… oh ! Il ne se passe rien de terrible, ce n'est pas un cauchemar, juste un rêve pénible où l'on a l'impression d'avancer sur un terrain qui se dérobe, de n'arriver nulle part. En tout cas, en s'éveillant et en comprenant que ce rêve n'est qu'un rêve, on se sent soulagé d'être revenu dans la vraie vie.

C'est quoi, la vraie vie pour vous ? Beaucoup croient vivre dans la vraie vie, mais bien souvent, ils sont dans un rêve. Tant que ce rêve est agréable, ils ne cherchent pas à se réveiller. Ils restent dans leur vie rêvée… il y a le rêve américain, le rêve français, le rêve taliban, à chacun son rêve ! Chacun se fait sa vie, voit le monde depuis son point de vue, comment faire autrement ?

D'un côté et de l'autre

Quand on vit dans une ville cosmopolite et que l'on est universaliste, on trouve ça génial. Quand on est xénophobe, on apprécie moins ! La ville est telle qu'en elle-même, mais pour l'universaliste, elle sera belle et agréable, pour le xénophobe, elle sera source d'angoisse et d'incompréhension.

D'un côté, il y a la vie, de l'autre l'existence. D'un côté le monde, de l'autre la société. D'un côté la conscience, de l'autre l'illusion. La société humaine est forte pour ce qui est de la technologie, des guerres, de l'économie, de l'art, mais face aux tsunamis, aux tremblements de terre, aux ouragans et aux éruptions volcaniques, elle est faible et démunie.

« Quand tu ne seras plus distrait par l'illusion,

absorbé dans le Saint-Nom, tu connaîtras Satçitananda. »

Bhaktimàrga 233

Dans la société humaine, il y a beaucoup de gens bien qui font de belles choses, qui luttent contre l'injustice, la guerre, le réchauffement climatique, pour la biodiversité. À se focaliser uniquement sur les mauvaises nouvelles, vous finissez par ne plus voir qu'elles et le monde à leur image. Mais, le monde est comme il est, il est la Création de Dieu et la société humaine est une petite boite dans une plus grande.

Dans la petite boite, il y a la vie des gens. Chaque personne est un monde à part. C'est pour ça que d'en faire tenir deux dans une même boite est une gageure ! Combien sont nombreux ceux qui se quittent.

La réalité

C'est quoi la réalité ? La vraie, pas celle de chacun. Une personne dans l'illusion ne le sait pas ; elle se croit dans la réalité. Une personne satisfaite de son existence, de sa réalité ne cherchera pas à sortir de son rêve.

Seulement ceux qui souffrent cherchent à en sortir. Certains ont une vie parfaite, selon les critères humains, et ceux-là ne veulent pas se réveiller, mais une vie parfaite, sans la pleine conscience, n'est qu'une illusion. Vous savez, une illusion n'est pas forcément nulle ni pénible !

Être ou ne pas être

dans le Saint-Nom

Le rêve, c'est quand je ne suis pas dans le Saint-Nom et la réalité, c'est quand j'en suis conscient. Je ne quitte pas le monde, je ne change pas d'existence, juste, j'ouvre les yeux. En vérité, la vérité, c'est de regarder le monde, de vivre son existence avec sa conscience au bon endroit. La vie est belle, le monde est beau depuis le bon endroit.

La Grâce est en vous comme une rivière souterraine qui coule même quand votre regard, votre conscience sont tournés uniquement vers les apparences les plus grossières. Il n'appartient qu'à vous de regarder au bon endroit. Si vous avez reçu la Révélation des quatre techniques, l'agya et la possibilité de pratiquer les piliers, vous savez comment faire, alors, s'il vous plaît, faites-le ! Et si vous ne savez pas comment faire, eh bien demandez.

« Qui reste dans l'Observance se voit libre de tout attachement,

comme de toute aversion et la Grâce guide sa vie. »

Bhaktimàrga 235

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Ce satsang pourra vous aider dans votre recherche spirituelle, je l'espère, mais je dois préciser ceci : il a été dit à la maison où je vis, enregistré puis retranscrit à destination des initiés qui ont reçu la Révélation. Le plein « bénéfice » de ce satsang ne pourra être atteint que si vous avez eu cette Révélation et que vous pratiquez les quatre piliers. Pour se renseigner, demandez en écrivant ici : lavoie.eu@gmail.com